La Tour du Pic du Tonnerre, ou La Dame Blanche
Légende chinoise, traduite par
Maurice Verdeille (1875-1940)
Bulletin de la Société des Études Indochinoises, Saïgon, 1917, pages 53-170.
- "Hang-Boun n'avait que cinq ans quand il perdit en même temps son père et sa mère. Ceux-ci, en mourant, ne lui laissèrent qu'un maigre héritage. Par bonheur, l'orphelin avait une sœur aînée, Kiao-Yong, mariée à un habitant de la même ville sous-préfecture, nommé Ly-Kong-Pou. Celui-ci était employé au mandarinat de Tsi-Tang ; sa charge lui suffisait pour élever modestement sa famille. À la mort de ses parents, Hang-Boun se retira chez eux et y trouva la nourriture ainsi que l'instruction. Les jours succédant aux nuits, comme la trame succède à la trame, Hang-Boun parvint ainsi à l'âge de seize ans. Il était d'un physique des plus agréables ; il était doué d'une intelligence peu ordinaire. Kong-Pou, son beau-frère et Kiao-Yong, sa sœur, l'aimaient tendrement."
- "Il existe un proverbe des anciens qui dit que les hautes montagnes renferment la demeure des esprits malfaisants et que les fées peuplent les collines abruptes !.. Dans la province du Sutchuen se trouve une montagne fameuse dite Tsé-Sia. Sur une étendue de plus de mille ly, les pics se superposent aux pics... Il y avait dans cette montagne une caverne dénommée Tsé-Hoan-Tang ou grotte du Vent pur. Dans cette caverne vivait un esprit incarné dans le corps d'un serpent de couleur blanche. Ce serpent blanc pratiquait, dans ce lieu, la vertu la plus austère depuis bientôt dix-huit cents ans ; il n'avait jamais nui à âme qui vive ; il jouissait d'un grand pouvoir surnaturel, fruit de tant d'années d'ascétisme. Ce serpent blanc appartenait au sexe féminin ; il s'appelait lui-même Peh ou Blanche ; son petit nom était Thien (Précieuse)."
- "C'est le Destin qui mène ce serpent ; son union avec Hang-Boun a été prévue ; c'est d'elle que naîtra l'étoile des lettres. Un mois après la naissance de son fils, il viendra quelqu'un pour l'emprisonner sous la Tour du Pic du Tonnerre, afin que s'accomplisse le serment qu'elle fit naguère au roi du Pôle! Quand son fils, ayant conquis ses grades, aura obtenu les titres anoblissant ses ascendants et qu'il viendra les lui remettre, alors seulement elle prendra rang parmi les Immortels."
Extraits : L'herbe de vie - Elle a recouvert d'eau l'étendue de mille lys
Le Mille-pattes trépignait de joie - Je vais vous conduire au séjour des Immortels
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La Dame Blanche prit son vol et se dirigea vers le Mont de Lagerstroemia. Le palais de cet
Immortel était situé dans un endroit merveilleux ; l'air qu'on y respirait était d'une pureté incomparable, les belles fleurs et les herbes les plus rares y poussaient ; les fruits savoureux et
les oiseaux au rare plumage y abondaient ; l'objet de son voyage la préoccupait tellement qu'elle ne vit point toutes ces merveilles !
Elle remarqua un Cerf qui se promenait devant le palais pour en défendre l'entrée ; lui ayant fait un grand salut, elle lui dit :
— Gardien des Immortels, je vous prie d'annoncer ma venue à votre Maître. Je suis la Dame Blanche ; mon époux est gravement malade ; nul remède ne peut plus le sauver. Je suis envoyée par la
grande déesse Koang-Ym pour prier votre Maître de vouloir bien me donner une tige de la plante de vie pour guérir mon époux. Gardien ! ayez pitié de moi, veuillez m'annoncer.
La sincérité de ces accents attendrit le gardien :
— Ma tante, dit-il, puisque vous avez eu le bonheur de contempler l'auguste visage de la déesse Koang-Ym, je vais vous annoncer.
La Dame Blanche le remercia de ses bonnes dispositions. Le Cerf entra dans la Caverne ; s'étant prosterné sur le paillasson, il dit à son Maître :
— Devant le palais se trouve une femme se disant la Dame Blanche ; elle dit que son époux Khoou-Shiang est gravement malade ; elle vient vous prier, sur les conseils de la déesse Koang-Ym
Bouddha, de lui donner une tige de l'herbe de vie. J'attends vos ordres.
— Je le sais, dit l'Immortel ; le destin de cette fée n'est point encore accompli ; la durée de son union avec Khoou-Shiang n'est point encore terminée ; l'étoile des lettres doit naître d'eux ;
du reste, c'est le Poussah qui l'envoie ; va dans la salle des nuages et donne-lui une tige de la plante de vie.
Le Cerf obéit ; il prit une tige de cette plante qu'il remit à la Dame Blanche. Celle-ci la reçut respectueusement, puis elle fit un grand salut au gardien qui rentra dans la Caverne rendre
compte de son mandat.
La Dame Blanche monta radieuse dans les airs ; elle prit en toute hâte le chemin du retour tenant précieusement l'herbe de vie dans ses mains ; quoique guidée par le Destin, l'étoile du malheur
l'attendait !
Vous vous demandez, ami lecteur, quelle était cette étoile du malheur ?
L'Immortel du Pôle avait aussi au nombre de ses serviteurs une aigrette blanche ; elle se promenait, ce jour-là, dans les airs. Elle aperçut une vapeur noire se dirigeant vers elle ; l'odeur de
cette nuée arriva jusqu'à son odorat, elle reconnut une fée. S'approchant d'elle, elle lui cria :
— Où voles-tu, vile créature ?
Le son perçant de sa voix surprit la Dame Blanche qui s'évanouit ; son corps tomba des nues et s'écrasa sur le sommet d'une montagne ; l'aigrette la poursuivit dans sa chute, elle allait lui
porter des coups de son bec acéré, quand un autre serviteur des Immortels, le Vautour Blanc, qui passait dans les airs, l'arrêta d'un cri :
— Ma sœur ! Arrêtez ! ne la blessez pas, c'est le destin de cette vile créature qui s'accomplit ; je suis porteur des ordres du Bouddha des mers du Midi qui, sachant que vous ignoriez ses ordres
et craignant pour son existence, m'a envoyé vous attendre ici. Je vous prie de laisser son destin s'accomplir, faites-lui grâce.
— Tous les esprits mauvais et les fées, en particulier, sont mes ennemis ; mais, puisque vous venez au nom du Bouddha, je me soumets respectueusement et consens à lui faire grâce.
Le Vautour l'ayant remerciée, elle reprit la direction du palais de son maître.
Le Vautour Blanc s'approcha pour relever la Dame Blanche ; il constata qu'elle avait cessé de vivre, récita une formule magique, puis souffla sur sa figure. À ce souffle des Immortels, la Dame
Blanche se réveilla ; elle remercia profondément le Vautour Blanc du secours qu'il venait de lui donner. Celui-ci lui parla :
— Dame Blanche, dit-il, j'exécute les ordres du Bouddha en te sauvant ainsi la vie ; hâte-toi de retourner chez toi, car il faut que tu rendes la vie à ton époux.
Ayant dit, il disparut vers les mers du Midi.
Quand la roue rouge du soleil descendit à l'ouest et que le miroir de jade monta à l'est,
les deux sirènes prirent leur essor ; arrivées à la Montagne Dorée, elles aperçurent le Maître de la Mer assis sur le seuil de la porte de la bonzerie, cette porte était fermée avec soin par le
filet céleste et le treillis terrestre !
La Dame Blanche et la Petite Verte se prosternèrent devant lui en disant :
— Nous vous supplions, Bouddha vivant, d'avoir pitié de nous. Délivrez Khoou-Hang-Boun.
Le Maître de la Mer leur répondit :
— Viles créatures ! Khoou-Hang-Boun s'est fait bonze ; il a quitté définitivement le monde ; ne pensez plus à lui. Je vous conseille, si vous tenez à la vie, de retourner vite à votre nid.
Le bonze restait inflexible ; n'espérant plus obtenir, par la prière, la liberté de son mari, elle se releva avec la Petite Verte et invectiva le bonze :
— Mulet sans cœur ! Tu as osé séparer deux époux, voici le serment que je fais : un de nous deux doit y perdre la vie ! Sans cela, pas de paix possible !
Ce disant, elle prit la perle dans sa bouche et la lança au bonze ; celui-ci n'eut que le temps de la recevoir avec son bassin ; prenant alors son bâton magique, il allait en assener un coup sur
la tête de la Dame Blanche quand dans le ciel apparut un sauveur ! C'était une des constellations (Andromède et Persée) qui, ayant reçu la garde de l'étoile des lettres que la Dame Blanche
portait dans son sein, arrêta, du bout de son pinceau, l'arme du bonze.
La Dame Blanche échappa ainsi à la mort. Elle eut le temps de s'enfuir sous la forme de petite vapeur. Le Maître de la Mer sut alors qu'un être supérieur avait protégé cette femme ; ayant pris
son bâton et enlevé sa chape de chanvre, il rentra dans sa bonzerie.
La Dame Blanche et la Petite Verte en se sauvant disaient :
— Puisque ce vil mulet est insensible à mes prières, qu'il a séquestré mon mari et qu'il a pris ma perle magique, je vais employer tout ce que j'ai de mauvais ! je vais renverser cette montagne
et pour assouvir ma vengeance, je vais noyer dans les flots ces têtes rasées.
— Comment vous y prendrez-vous ? demanda la Petite Verte.
— J'ordonne que l'eau submerge cette montagne ! commanda-t-elle.
Le Dragon des eaux obéit à ce commandement ; il mobilisa l'armée des poissons et l'état-major des homards.
Les nuages versèrent l'eau à torrents ; les flots répandirent l'élément liquide ; l'eau arriva bientôt aux portes de la bonzerie.
Le supérieur ouvrit alors les pans de sa chape ; il récita les formules les plus puissantes ; ses disciples lancèrent leurs amulettes contre les flots envahisseurs. Ceux-ci ne tardèrent pas à
reculer, puis se répandirent dans la plaine. Les dragons ne purent retenir l'élément liquide qui prit, malgré eux, le chemin de l'est. La malheureuse ville de Thien-Kang fut submergée. Le nombre
de riches et de pauvres qui se noyèrent fut considérable. La Dame Blanche à la vue de ce désastre fut consternée, elle dit à sa servante :
— L'eau est impuissante ; ne pouvant détruire cette bonzerie, l'élément liquide est allé submerger la ville de Thien-Kang dont une foule d'habitants ont péri. J'ai péché contre le Ciel,
retirons-nous à ma grotte du Vent frais, après mes couches nous trouverons un autre moyen pour nous venger.
Ayant pris cette détermination, elles remercièrent le Dragon des eaux qui commanda aux flots de rentrer dans leur lit. La Dame Blanche et la Petite Verte partirent pour la caverne du Vent
frais.
Aujourd'hui elle a recouvert d'eau l'étendue de mille lys !
Demain, elle sera emprisonnée sous la Tour du Pic du Tonnerre.
L'Homme Vrai, après avoir essuyé l'affront que lui avait infligé la Dame Blanche, était
parti pour sa montagne des Joncs, le cœur débordant de haine.
Il se perfectionna dans l'étude de la magie, il prit comme disciple un mauvais génie incarné dans un Mille-pattes.
Un jour que ce disciple s'exerçait devant la caverne, il remarqua que son habileté était parvenue maintenant à son plus haut degré de perfectionnement et que, partant, l'heure de la vengeance
avait enfin sonné. L'ayant appelé il lui dit :
— Mon cher disciple ! il y a de cela quelques années, je me trouvais à la pagode du Patriarche Lü quand la fée de la Caverne du Vent frais, à la ville de Tsé-Sia, me fit subir un cruel affront
dont je n'ai pu encore tirer vengeance. Cette fée est maintenant à la ville de Hang-Tsiou. Voudrais-tu venir m'aider à laver cet affront que les années me rendent plus dur à supporter ?
Le Mille-pattes trépignait de joie,
— Allons ensemble détruire ce serpent ! dit-il.
L'Homme Vrai fut heureux de cette détermination. Rapides comme l'éclair, ils quittèrent leur caverne, s'élevèrent dans les airs et prirent la direction de Hang-Tsiou.
Ils mirent pied à terre à la pagode du Dieu protecteur de la ville. Le soir venu, l'Homme Vrai dit à son disciple :
— Va tuer ce maudit serpent, sois prudent afin qu'il ne t'arrive aucun désagrément.
Le Mille-pieds s'envola, il alla se cacher dans le jardin de la Dame Blanche et attendit.
La nuit venue, quand tout fut tranquille dans la maison, la Dame Blanche se rendit à l'autel du jardin offrir de l'encens.
S'étant prosternée la face contre terre pour faire les adorations, elle sentit quelque chose de froid lui frôler le visage, elle ouvrit les yeux et vit le Mille-pieds ; la frayeur lui fit perdre
connaissance, elle s'évanouit. Celui-ci allait la piquer, quand du haut du ciel, fondit à tire-d'aile un vautour blanc qui, d'un coup de bec, le coupa en deux ; il emporta un des tronçons dans
son bec, l'autre se tordait à terre. Ce sauveur, sa mission remplie, reprit le chemin de la mer du Midi rendre compte de son mandat. La Petite Verte qui, de l'intérieur, avait entendu le cri de
frayeur poussé par sa maîtresse s'empressa d'accourir, elle vit la Dame Blanche gisant à terre ; quand elle eut repris ses sens, elle lui demanda ce qui venait de se produire,
Celle-ci lui répondit :
— Je venais d'allumer les bâtons d'encens, m'étant prosternée pour faire les adorations, j'ai aperçu un énorme Mille-pieds qui allait me piquer. J'ai alors perdu connaissance. Comment l'as-tu su
et es-tu venue à mon secours ?
— J'ai entendu, dit celle-ci, le cri de frayeur que vous avez poussé. J'ai accouru ! je pense que ce Mille-pieds s'est maintenant enfui.
Elle aida la Dame Blanche à se relever puis la reconduisit dans sa chambre.
L'Homme Vrai attendait dans la pagode le retour de son disciple ; ne le voyant pas revenir, il prit son vol pour se renseigner ; il vit un des tronçons de son disciple qui remuait encore. Il fut
atterré !
Mang-Kao ordonna ensuite de préparer les matières du sacrifice ; puis, suivi de tous, il
alla au lac de l'Ouest pour offrir un sacrifice au pied de la Tour.
Quant ils y furent arrivés et que tout fut disposé pour l'offrande, l'Académicien se mit à genoux ; il lut la charte anoblissant ses parents ; après cela, il entonna des lamentations. Hang-Boun
unit sa voix à la sienne ; Ly-Kong-Pou et sa femme en firent autant.
Tandis qu'ils se lamentaient, on vit apparaître dans les airs le Maître de la Mer qui, d'une voix forte, dit :
— Académicien ! Vous avez bien fait de venir offrir un sacrifice. Je viens, moi aussi, accomplir aujourd'hui un heureux acte du Destin.
Ly-Kong-Pou et Hang-Boun s'empressèrent de le saluer ; ils dirent ensuite à l'Académicien :
— Cette personne est le grand Maître de la Mer.
Celui-ci se prosterna devant le bonze. Il le pria de délivrer enfin sa mère.
Le bonze s'empressa de le relever en disant :
— Vous êtes un grand dignitaire choisi par l'Empereur, comment oserai-je, moi, pauvre bonze, recevoir ce salut ?
Les temps fixés par le Destin sont écoulés, votre noble mère va voir enfin finir ses tourments. J'obéis aujourd'hui aux ordres de Bouddha, je viens la délivrer, afin que vous puissiez contempler
ses traits.
L'Académicien en entendant ces paroles fut rempli de joie.
Le Maître de la Mer récita des prières, puis dirigea sa baguette magique vers la tour : le sommet de celle-ci vacilla, puis elle se déplaça.
Le bonze dit alors à haute voix :
— Dame Blanche ! Sortez.
Ils aperçurent alors une vapeur sortir des eaux, la Dame Blanche apparut à leurs regards. Le bonze dirigea de nouveau sa baguette vers la tour qui reprit sa première place.
L'Académicien se jeta aux genoux de sa mère qu'il embrassa ; les larmes pleins les yeux, il dit :
— Vous avez beaucoup souffert, ma mère ! J'aurais voulu le faire à votre place. Il m'est enfin aujourd'hui permis d'admirer vos traits.
Les sanglots arrêtèrent ses paroles,
La Dame Blanche soutenait son fils, le visage inondé de larmes, elle lui dit :
— Mon fils ! vous avez aujourd'hui heureusement conquis vos grades ; vous êtes venu anoblir vos parents et me rendre la liberté, les sentiments de piété filiale qui vous animent sont grands
!
Hang-Boun prit ensuite la parole.
— Ma chère épouse, dit-il, je ne pensais plus vous revoir en cette vie ! Qui aurait pu prévoir qu'aujourd'hui nous nous rencontrerions à nouveau.
Les sanglots et les larmes l'empêchèrent de continuer.
— Mon mari ! dit la Dame Blanche, j'ai eu à subir la peine due à mon péché.
J'ai été la cause de votre rentrée chez les bonzes ; en vous revoyant, aujourd'hui, il me semble faire un heureux rêve !
Ly-Kong-Pou et sa femme saluèrent à leur tour la Dame Blanche ; ils se dirent de tendres paroles, inutile de le dire !
Le Maître de la Mer les écouta pendant assez longtemps, puis il prit la parole :
— Dame Blanche, dit-il, maintenant que vos peines sont terminées, il ne convient pas que vous vous salissiez à la poussière rouge du monde.
Je suis venu pour vous conduire dans la phalange des Immortels.
Il sortit alors un voile qu'il étendit à terre, puis il lui dit :
— Dame Blanche, montez sur ce voile, je vais vous conduire au séjour des Immortels.
La Dame Blanche se prosterna et remercia le Bouddha de la grâce qu'il lui faisait, puis, s'étant relevée, elle monta sur le voile.
Le Saint bonze prit alors un coin du voile, et entonna un hymne.
On vit alors ce voile se changer en nuage blanc et envelopper le corps de la Dame Blanche qui s'éleva avec lui dans l'espace.
Le Maître de la Mer prit un deuxième voile, il l'étendit à terre et dit à Hang-Boun :
— Tsong ! mon disciple, voulez-vous monter aussi sur ce voile ? Je vais vous conduire au séjour des Immortels, pour y jouir de toutes les félicités dont vous avez été toujours privé !
Hang-Boun se prosterna pour saluer, puis monta sur le voile vert.
Le bonze chanta un nouvel hymne, le voile se changea en nuage de couleur verte ; Hang-Boun s'éleva avec lui.
Le ciel resplendit de clarté, une odeur d'encens se répandit dans les airs. Les deux nuages se dirigèrent vers l'occident, puis disparurent à leurs regards.