Kiai-tseu-yuan Houa Tchouan [Jieziyuan huazhuan]

Les Enseignements de la Peinture du Jardin grand comme un Grain de Moutarde

Index des noms de peintres et des personnages historiques ou légendaires

cités dans le texte ou les Commentaires.

Rédaction : Raphaël Petrucci

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  • "Il n’entre guère dans la mentalité chinoise qu’on admire un homme pour ses seules peintures, ni même qu’un homme consacre entièrement sa vie à l’art de peindre… Écrivains, poètes, hommes d’État, militaires, prêtres bouddhistes ou taoïstes, philosophes, ont fourni à la peinture chinoise ses plus grands noms. L’art du peintre n’est qu’un élément ajouté à l’étendue de la culture… Seul, l’homme exceptionnel réalisera des oeuvres supérieures ; l’homme vil ne peut donner que des peintures viles."

  • "C’est une permanence de la vieille idée relative à la valeur magique de l’image, transformée ici par l’effet d’une haute culture et interprétée dans un sens philosophique. Et c’est pour cela que, à la vue d’une peinture : « les hommes sont rendus diligents et regardent avec admiration l’idée de parvenir au même but ». La peinture des grands hommes, précisément parce qu’elle provient d’hommes vertueux, améliore ceux qui la contemplent et les incite à parvenir aux mêmes sommets : son sens d’édification conduit à la sainteté."

C - F - H - J - K - L - M - N - P - S - T - W - Y

C



Chan kou tao jen. — Voir Houang T’ing-kien.

Chang kiun ou le Prince de Chang. — Kong-souen Yang ou Wei Yang mort en 338 av. J.-C. Descendant d’une branche bâtarde de la famille régnante de l’Etat de Wei, il entra au service de l’État de Wei et devint l’assistant du ministre Kong-chou Tsouo. Celui-ci ayant reconnu sa force d’intrigue et sa valeur conjura sur son lit de mort, le roi Houei soit de lui donner l’emploi de ministre, soit de le faire tuer de crainte qu’il n’offrît ses services à des ennemis du Prince. Celui-ci négligea cet avis. Kong-souen Yang entra au service du duc de Ts’in en 350 av. J.-C. Il introduisit des réformes importantes dans son État, y établit des lois sévères et excita l’ambition de son maître en lui représentant l’usurpation du trône impérial comme une entreprise facile à exécuter. En 340 av. J.-C., profitant de ce que l’État de Wei avait été affaibli par les forces combinées des États de Han et de Ts’i, il organisa une expédition contre lui et imposa au roi Houei l’abandon d’un vaste territoire au profit de l’État de Ts’in. A la suite de ces hauts faits il fut annobli et reçut le titre de prince de Chang. En 338 av. J.-C., le duc de Ts’in étant mort et Wei Yang se sentant menacé, il s’enfuit dans l’État de Wei contre lequel il avait lutté. Mais il fut chassé et se réfugia dans son fief de Chang où il organisa une résistance armée. Il fut vaincu et tué et toute sa famille fut exterminée.

Che Houei-hong. — Houei-hong, che étant un titre de prélat bouddhique. Il vivait à l’époque des Song. Il mania puissamment les ressources du monochrome. Il peignit les pruniers et les bambous. Il peignit aussi au moyen du tsao tseu, c’est-à-dire d’une encre sympathique tirée du jus du gland appliquée sur des éventails de soie non apprêtée. La peinture ainsi exécutée n’était visible que par transparence.

Che Jen-tsi. — Jen-tsi, che étant un titre de prélat bouddhique. Son nom de famille était T’ong ; il avait pour appellation Tseu-wong. Il vivait à l’époque des Song. Pour les bambous à l’encre, il s’inspire de la manière de Yu Tseu-ts’ing ; pour les pruniers de la manière de T’ang Pou-tche. Il peignit aussi le paysage. Ce fut un maître du monochrome.

Che Ki’ong. — Peintre de l’époque des T’ang renommé pour ses peintures de faisans.

Che Song. — Peintre de l’époque des Yuan. Il est connu comme peintre de plantes et d’oiseaux.

Che Tao-che. — Il vécut à l’époque des Tsin, au IVe siècle. Il eutpour maîtres Siun Tsouei et Wei Hie et les textes disent qu’il resta fidèle à leur manière. Il peignit des scènes historiques et légendaires, des jen-wou et fut particulièrement habile dans la représentation des oies. Il eut trois frères, tous peintres renommés.

Che Tchong-jen. — Tchong-jen, che étant un titre de prélat bouddhique. Il vécut au début de la dynastie des Song. Il était originaire de l’ancienne province de Kouei-ki qui comprenait, sous les T’ang, le Tchö-kiang, le sud du Kiang-nan et le nord du Fou-kien. Il vivait à la fin de l’époque des T’ang et au début de l’époque des Song. Il se retira dans la montagne Houa-kouang dans le Ho-nan. On lui attribue l’invention du traitement du prunier par les procédés du monochrome à l’encre de Chine. Il est certain, en tout cas, que cette peinture austère et magnifique date de lui et qu’il fut le maître de tous ceux qui ont suivi. Il composa sous le pseudonyme de Houa-kouang un traité de philosophie morale sur la symbolique du prunier, le Houa kouang mei p’ou.

Chen Che-t’ien. — Voir Chen Tcheou et Chen K’i.    

Chen K’i. — ou Chen K’i-nan n’est autre que Chen Tcheou appellation K’i-nan, surnom Che-t’ien. Il est né à Tch’ang-tcheou, actuellement Sou-tcheou fou, dans le Kiang-sou, en 1427. Il est mort en 1507. Il reçut ses premières leçons de son père qui était aussi peintre et avait une connaissance approfondie des diverses écoles de peinture constituées à son époque. Plus tard, il fut profondément influencé par l’œuvre de Wou Tchen, un peintre de la dynastie des Yuan. Chen Tcheou aimait à peindre sur de grandes surfaces. Ses peintures de paysage sont aisées, gracieuses, parfois d’une composition touffue familière à l’art des Ming, mais toujours étudiées et scrupuleuses.

Chen K’i-nan. Voyez Chen K’i.

Chen Mong-kien. — Il vivait au début de l’époque des Yuan. Il eut Ts’ien Chouen-kiu pour maître et reçut de lui les traditions de l’époque des Song. Il est connu comme peintre de fleurs et d’oiseaux.

Chen Sin-yeou appellation Yin po, de Si-ling, auteur d’une adjonction faite en 1701 au livre des Fleurs et des Oiseaux du Kiai-tseu-yuan-houa tchouan. Il complète les indications relatives aux couleurs données par Lou-tch’ai che dans l’Introduction générale.

Chen Siue-p’ouo. — Il était de Kia-king dans le Tchö-kiang. Il vivait à l’époque des Yuan et il est connu comme peintre de pruniers et de bambous.

Chen Tcheou. — Voyez Chen K’i.

Chen Ts’ing-men, — ou Chen Che ; appellation Meou-hiue ; autre appellation Tseu-teng ; surnom Ts’ing-men-chan-jen, de la dynastie des Ming. Il travailla au début de sa carrière dans la manière de Siu Hi et de Tchao Tch’ang. Il peignit les fleurs et les oiseaux ainsi que les paysages avec un goût très sûr et un sentiment profond de la nature.

Chen Yo. — Chen Hai ; appellation Yo, né en 441, mort en 513. Il était le fils d’un gouverneur du Houai-nan qui fut exécuté en 453. Il eut une jeunesse pauvre et studieuse. Entré dans les charges publiques, il parvint aux plus hauts postes sans cesser de mener une vie simple et austère. En même temps qu’un homme d’État, ce fut un lettré et un historien. Il est l’auteur du Song-chou, la quatrième des vingt-quatre histoiresdynastiques. Il écrivit aussi un commentaire du Tchou chou ki nien (Annales sur bambou). On lui attribue l’établissement des quatre tons de la prononciation chinoise.

Cheng Meou. — Appellation Tseu tchao ; autre appellation K’o-ming. Fils de Chen Hong, il est né à Kouei-tö, chef-lieu du département du même nom, dans la province de Ho-nan. Il a vécu au début de la dynastie des Yuan ; il a occupé des charges officielles. Ayant été envoyé comme plénipotentiaire au rebelle Tchang Che-tch’eng et ayant refusé de se joindre à lui, il fut supplicié sur son ordre. Cheng Meou travailla d’abord sous l’influence de son père ; puis il imita Tch’en Tchong-chan. Il se constitua ensuite une méthode personnelle et traita avec une égale maîtrise le paysage, les jen-wou, les fleurs et les oiseaux. Quoiqu’il appartienne à la dynastie des Yuan, il prolonge au XIIIe siècle l’art des Song auquel son œuvre appartient à peu près tout entière. C’est à peine si le caractère plus accusé et plus violent de la couleur dénonce, chez lui, les tendances nouvelles qui se sont fait jour sous les Yuan. Ses paysages se distinguent par un sens particulier des formes ; il a eu, avec Yen Houei, une grande influence sur les maîtres japonais de l’école des Kanō, surtout sur K. Motonobu et K. Yukinobu.

Cheng Siue-p’ong. — Cheng Ngan, appellation Hing-tche ; surnom Siue-p’ong. Il vivait sous la dynastie des Ming. Il était originaire du Kiang-nan. Il avait une manière puissante et rude et les livres disent que les traits de son pinceau ressemblaient à l’écriture ts’ao. Il a peint le prunier, les bambous, le chrysanthème dans la technique du monochrome, avec un sens d’abstraction qui prête à son œuvre un caractère calligraphique très marqué.

Cheng Tseu-tchao. — Voyez Cheng Meou.

Cheng Yu. — Peintre de fleurs et d’oiseaux, de plantes et d’insectes. Il vivait au Xe siècle.

Chou-tou. — C’est l’appellation de Houang Hien, connu sous le nom de Tcheng kiun. Il vivait au IIe siècle ap. J.-C. et il est resté dans la tradition chinoise comme le modèle de l’homme vertueux.

F


Fa-tch’ang. — Voyez Seng Fa tch’ang.

Fan K’ouan.— C’est, avec Li Tch’eng, le grand réformateur ou chef d’école de la peinture de paysage sous les Song. Nous savons qu’il était encore vivant en 1026 et nous pouvons considérer sa production comme couvrant la fin du Xe et le commencement du XIe siècle. Il commença par travailler dans le style de Li Tch’eng et de Kin Hao, puis il s’en libéra pour s’inspirer directement de la nature. Les livres racontent qu’il se retira à T’ai-houa, dans la montagne Tchong-nan, dans le Chan-si. Dans ces solitudes montagneuses, au contact des beautés naturelles, il se libéra des influences subies pour donner une image originale et profonde du paysage. La façon dont il établissait la structure des montagnes était particulièrement personnelle et puissante. On a dit de ses peintures, comparées à celles de Li Tch’eng que, tandis que les tableaux de ce dernier repoussaient dans la distance les paysages représentés, ceux de Fan K’ouan semblaient être tout proches du spectateur. Vers la fin de sa vie Fan K’ouan semble avoir pratiqué une manière systématique où le pinceau, fortement chargé d’encre, déterminait des traits accusés et violents, mêlant les éléments du paysage dans un chaos indistinct. Ce qu’en disent les livres fait regretter que l’on ne possède point une œuvre caractéristique de ce genre. Ce sont à coup sûr les plus singulières — et, peut-être, les plus intéressantes.

Fan Sien. — Appellation K’i-tong, surnom Wei-ts’i-sien-cheng. Il était de K’ouen-chan ville de troisième ordre, dans le département de Sou-tcheou fou, province de Kiang-nan. Il fut reçu membre de l’Académie impériale de calligraphie et de peinture pendant la période Yong-lo (1403-1424). Ses peintures de fleurs, de bambous et d’oiseaux sont très estimées.

Fan Tcheng-fou. — Appellation Tseu-li. Il était de Ying-tch’ang dans le Ho-nan. Il vivait à l’époque des Song. Il peignit surtout en monochrome, les oiseaux, les bambous et les pierres. Les critiques vantent l’élévation et l’élégance de son style.

Fang Fang-hou. — Fang-hou est le surnom de Fang Ts’ong-yi, appellation Wou-yu, originaire de Kouei-ki, province de Kiang-si ; il vivait à l’époque des Yuan.

Fong Chao-tcheng. — Il vivait au milieu du VIIIe siècle. Il est renommé pour ses peintures de fleurs et d’oiseaux et principalement pour ses peintures de grues qu’il peignait, d’après les textes, dans une manière étudiée et patiente, évoquant les formes dans leur structure réelle. Il peignit aussi des dragons qui, dit la légende, s’animèrent parfois.

Fong Hing-tsou. — Il est né à Ts’ien-t’ang ville de troisième ordre du département de Hang-tcheou fou dans le Tchö-kiang. Il vivait à l’époque des Song et fut reçu membre de l’Académie de calligraphie et de peinture durant la période King-ting (1260-1264). Il peignait également les jen-wou, les paysages, les édifices. Dans ses peintures de fleurs et d’oiseaux, il rappelle la manière de Li Song.

Fong Kiun-tao. — Il était de Ts’ien-t’ang dans le Tchö-kiang. Il vivait à l’époque des Yuan. Il peignait les bambous, les fleurs et les oiseaux. Il s’était spécialisé dans la représentation des cailles ; il en avait dans sa demeure et les avait rendu si familières qu’il les élevait dans ses manches.

Fou Wen-yong. — Il vivait à l’époque des Song. Il peignait les fleurs et les oiseaux et principalement les cailles. Ses cailles et ses pies étaient si bien étudiées, disent les textes, qu’on pouvait distinguer, dans ses peintures, d’après leur plumage, la saison à laquelle correspondait le tableau.

H


Han Fang. — Appellation Tchong-tche ; surnom Ho-sien. Il vivait à l’époque des Ming. Il peignit les pruniers, les bambous, les fleurs, les oiseaux et les insectes. Il est compté parmi les grands maîtres de ce genre.

Han Kan. — Il vécut au VIIIe siècle. Nous savons que, vers le milieu de la période T’ien-pao (742-756) il fut appelé à la cour. Et nous savons aussi que cette date correspond à ses années de jeunesse car, sur l’ordre de l’Empereur, il fut placé sous la direction d’un maître incapable qu’il n’accepta pas. Nous devons donc considérer que sa production couvrit la deuxième moitié du VIIIe siècle.
Han Kan était né à Lan-t’ien, près de Tch’ang-ngan, dans le Chen-si, alors capitale. D’après la tradition, il fut l’élève de Wang Wei qui lui donna de l’argent pour lui permettre de poursuivre ses études artistiques. Il est renommé comme peintre de chevaux. Les empereurs chinois estimaient particulièrement les chevaux de la Bactriane que l’on avait commencé à importer en Chine au temps des Han. Les rapports de la Chine avec les régions occidentales et sa prédominance dans le Turkestan, maintinrent ce mouvement d’importation sous les T’ang. L’empereur Hiuan-Tsong aimait toutes les choses venues du dehors ; il entretenait une écurie de plusieurs centaines de chevaux où Han Kan eut tout le loisir d’étudier.
Sa carrière s’écoula dans des temps pleins de troubles. Peintre favori de l’empereur, il partagea avec des eunuques, des parents de favorites et des aventuriers turcs, les plus grands honneurs. Son œuvre semble avoir été considérable et avoir exercé une influence profonde et durable jusqu’à l’époque des Song et des Ming.
La tradition lui attribue la constitution de la peinture de chevaux en Chine et il est certain qu’elle périclite quand son influence s’efface. Son école eut au plus haut point la connaissance de la structure, du caractère, et des allures propres du cheval. On trouve dans les peintures cataloguées sous son nom un style puissant et large, un sentiment de la vie, une observation exacte de l’animal qui dénoncent la conception d’un maître. Cependant, je crois qu’il faut réduire le rôle de créateur et de réformateur dans la peinture du cheval que les textes lui attribuent. Les pierres gravées de l’époque des Han et les magnifiques bas-reliefs représentant les coursiers de l’Est et de l’Ouest dans le Tchao-ling, tombeau de l’Empereur T’ai tsong, montrent que du IIe et du IIIe siècle jusqu’au VIe, on avait su représenter le cheval avec une vigueur et une puissance supposant une longue étude dans la peinture comme dans la sculpture. En rencontrant Han Kan au VIIIe siècle, nous sommes donc autorisés à le considérer comme le continuateur d’une tradition qui avait déjà donné des œuvres maîtresses avant lui. Les sculptures sur pierre nous font soupçonner des peintres dont les œuvres sont perdues et qui auraient été ses précurseurs.

Han Yeou. — Il vivait à l’époque des Song et fut reçu membre de l’Académie de Peinture durant la période Chao-hing (1131-1162). Il excellait dans les petites peintures de fleurs et d’oiseaux, de plantes et d’insectes.

Han Yu. — Il vécut de 768 à 824 ap. J.-C. Il avait pour appellation T’ouei-tche. C’est l’un des noms les plus vénérés de la littérature chinoise. Homme d’État, philosophe, poète et calligraphe, il est aussi un prosateur de premier ordre. D’humble origine, il parvint jusqu’aux plus hautes dignités de l’État. Par ses travaux philosophiques sur l’interprétation des doctrines de Confucius et de Mencius, il est un des précurseurs de Tchou Hi. L’Empereur Hien Tsong ayant décidé, en 803, de recevoir une relique du Buddha avec des honneurs extraordinaires, Han Yu adressa à l’Empereur un mémoire protestant contre ce qu’il considérait comme une extravagance. Il fut banni dans le Kouang-tong, dans une région, à cette époque, à demi barbare. Il y employa ses loisirs à civiliser le peuple sauvage de ces contrées. Il fut ensuite rappelé à la capitale où il mourut. Il fut canonisé sous le nom de Han Wen kong.

Hi K’ang. — Appellation Chou-ye. Il est né à Tcheu dans le royaume de Ts’iao en l’an 223 de l’ère chrétienne, sous la dynastie partielle des Wei antérieurs. Il mourut en 262. Il occupa des charges publiques et fut un adepte de la philosophie taoïste. Il connaissait la musique, la littérature, la poésie, et excella dans la peinture de jen-wou. Il fut décapité sur l’ordre de Tchong Houei.

Hi-po. — Voyez Chen Hi-po.

Hia Kouei. — Appellation Yu-yu ; il servit dans le collège des Han-lin sous le règne de l’empereur Ning Tsong (1195-1224). Il peignit aussi bien des jen-wou que des paysages. Il avait un trait puissant et ses peintures en monochrome étaient si subtiles dans la science du clair-obscur qu’elles évoquaient la couleur. Avec Ma Yuan, il fit prédominer la coutume d’enfermerun paysage dans un espace donné au lieu de le développer, comme une vue panoramique sur un long rouleau où se succédaient des aspects divers. Son style se caractérise par des traits vigoureux pour accuser les formes prochaines, et un maniement vaporeux de l’encre de Chine, pour les lointains. Ce mélange de délicatesse et de puissance produit un effet de grande originalité. Son influence sur la peinture japonaise du XVe siècle a été considérable. Sesshiu et Shiubun ont particulièrement étudié son œuvre.

Hia Tch’ang. — L’Empereur T’ai Tsou, le premier des Ming a substitué au second caractère de son nom l’homophone tch’ang. Il a pour appellation Tchong-tchao. Il est né à K’ouen chan ville de troisième ordre, chef-lieu de l’arrondissement du même nom, dans le département de Sou-tcheou fou, en 1388. Il est mort en 1470. Il a obtenu le titre de docteur l’année yi-wei de Yong-lo, c’est-à-dire en 1415 : il a occupé des postes officiels dans plusieurs villes de l’Empire. Il fut écrivain, poète et calligraphe. Les livres racontent que sa calligraphie était considérée comme la plus belle de l’Empire sous le règne de Tch’eng (Yong-lo). Ils racontent aussi que sa peinture était très prisée hors de Chine. Un proverbe du temps dit : « Un bambou de Monsieur Hia vaut dix lingots d’or à Si-leang ». (Si-leang est le nom d’un district et de son chef-lieu, au nord du Kan-sou).

Hia Tchong-tchao. — Voir Hia Tch’ang.

Hia Wen-yen. — Appellation Che-leang, né à Hou-tcheou fou dans le Tchö-kiang, vécut à Song-kiang fou, dans le Kiang-nan, au XIVe siècle. Il publia en 1365 une histoire de la peinture, le T’ou-houei-pao kien dans lequel il rassemble de brèves biographies d’un grand nombre de peintres ; on y trouve aussi quelques réflexions sur la peinture. 21.

Hia Yen-tche. — Voir Hia Kouei.

Hia Yi. — Ce peintre vivait à la fin de l’époque des T’ang, c’est-à-dire au IXe ou au Xe siècle. Il était réputé pour ses peintures d’oiseaux.

Hiang Jong. — Peintre de l’époque des Tang. Il était de T’ien-t’ai ville de troisième ordre du département de T’ai-tcheou fou dans le Tchö-kiang. Il s’était formé sur les paysages de Wang Wei. Il avait une façon toute spéciale de dessiner le contour des pierres.

Hiang Tseu-king. — De son vrai nom Hiang Yuan-pien, appellation Tseu-king ; surnom Mouo-lin-kiu-che. Il était de Kia-hing, ville de troisième ordre du département de Kia-hing fou dans le Tchö-kiang. Il est né l’année yi-yeou de la période Kia-tsing (1525) et il est mort l’année keng-yin de la période Wan-li (1590) dans sa soixante et sixième année. Il avait une grande admiration pour Ni Yun-lin. Il peignait les vieux arbres, les sapins, les bambous, les iris et les pruniers. Ses fleurs surtout sont universellement estimées. Il peignait avec un goût très sûr et avec cette élévation de pensée qui fut le propre des anciennes écoles. Il prolonge sous les Ming la haute inspiration de l’époque des Song et des Yuan.

Hien-hi. — Voir Li Tch’eng.

Ho Hao. — Peintre de l’époque des Song. Ses peintures de fleurs et d’oiseaux étaient réalisées dans la manière de Li Ti. Il v eut un autre peintre du même nom sous la dynastie Ts’ing.

Ho Tchong-ya. — De son vrai nom Ho Chouen-tche, appellation Tchong-ya, surnom T’ai-wou. Il fut reçu docteur l’année ping-siu de la période Wan-li (1586). Il peignit lepaysage ainsi que les iris et les bambous. On vante la grande pureté de son style.

Hong Kou-tseu. — Voir Kin Hao.

Hou K’i. — Peintre de l’époque des Song. Il était né à Tch’ang-ngan ville préfectorale de l’arrondissement de Si-ngan fou dans le Chen-si. Il était renommé pour ses peintures d’oies sauvages dans les roseaux.

Hou Tchouo. — Peintre de l’époque des Cinq Royaumes (900-960). Il peignit les plantes, les fleurs et les oiseaux.

Houa-kouang-tchang-lao. — Nom de plume de Che Tchong-jen.

Houai-nan tseu. — Lieou Ngan, prince de Houai-nan, mort en 122 av. J.-C.

Houang Chan-kou. — Voir Houang T’ing-kien.

Houang Hao. — Appellation Che p’ing     ; il vivait sous la dynastie des T’ang. Il était né à Tan-fou, département de Tchen-kiang fou, dans le Kiang-nan. Il peignait les fleurs, les plantes et les oiseaux et leur donnait le frémissement de la vie. Nous savons fort peu sur ce peintre. On raconte qu’il était pauvre et obligé, pour vivre, de vendre ses peintures. Cependant, il était d’un caractère fier et ne fit jamais de démarches auprès de riches personnages dont il aurait pu obtenir de grands prix.

Houang-houa-lao-jen. — Surnom de Wang Chou-ming.

Houang-houo-chan-ts’iao. — Surnom de Wang Chou-ming.

Houang Kiu-pao. — Il vivait au Xe siècle, au début de la dynastie des Song. Il était l’un des fils de Houang Ts’iuan et continua à peindre dans la manière instaurée par son père.

Houang Kiu-ts’ai. — Frère du précédent. Comme lui, il peignit dans la manière de son père Houang Ts’iuan et maintint la gloire de l’école fondée par lui.

Houang Kong-wang. — Appellation Yi-fong ; autre appellation Tseu kieou ; surnom Ta-tch’e-tao-jen ou Ta-tch’e-chan-jen. Il fut un des maîtres de la dynastie des Yuan. Il se développa sous l’influence des œuvres de Tong Yuan et de Kiu-jan, mais se détacha bientôt de l’imitation de ceux qui l’avaient précédé et devint l’un des quatre grands chefs d’école de la dynastie Yuan. Il vécut dans les solitudes montagneuses, exécutant sur nature des études qui lui servaient à établir de grandes compositions. Il peignit en monochrome aussi bien qu’en employant des couleurs peu accusées parmi lesquelles il affectionnait surtout un rouge pâle qui lui est particulier.

Houang-lao. — Appellation ou surnom de Yu Si.

Houang Tchen. — Peintre de l’époque des Ming ; appellation Houai Ki. Il vivait sous la période Tcheng-tö (1506-1521). Il peignit les plantes, les fleurs et les oiseaux dans une manière qui s’apparente à celle de Houang Ts’iuan.

Houei-tch’ong. — Voir Chen Houei tch’ong.

Houang T’ing-kien. — Appellation Lou-tche, surnom Chan-kou tao-jen, il est plus communément désigné sous le nom de Houang Chan-kou. Il vécut de 1045 à 1105 après J.-C. Il fut célèbre parmi les grands lettrés de la dynastie des Song comme poète et calligraphe. Il est cité dans les vingt-quatre exemples de piété filiale parce que, bien qu’occupant de hautes charges, il resta pendant une année auprès de sa mère malade lui vouant tous ses soins,sans même se dévêtir. Le Eul che sseu hiao le montre, dans une de ses gravures, vêtu de ses habits officiels et lavant le vase de nuit de sa mère. Chan-kou, comme tous les grands lettrés de son temps était peintre en même temps que calligraphe et poète ; c’est pourquoi on pouvait dire que l’essence de sa « peinture était transmise à son écriture ».

Houang Tseu-kieou. — Voir Houang Kong-wang.

Houang Ts’iuan. — Il appartenait à l’époque des Cinq Royaumes et vécut pour la plus grande partie de sa vie à Tch’eng tou fou capitale du pays de Chou, le moderne Sseu-tch’ouan. Il occupa de hautes fonctions auprès du Prince ; à la fin de sa vie, il entra au service des Song et reçut d’eux le titre de kong-tsan. Il reçut en 936 les enseignements de Tiao Kouang-yin qui séjourna à cette époque dans le pays de Chou. Son fils Houang Kiu-ts’ai vécut auprès de lui et collabora, dit-on, à d’importants travaux de son père. Houang Ts’iuan fit une étude approfondie des animaux et des végétaux exotiques envoyés en tribut à la capitale du pays de Chou. Il peignit également la figure, le paysage, les divinités bouddhiques, les plantes, les fleurs et les insectes. Avec Siu Hi, il est le grand réformateur de la peinture au début de l’époque des Song. Sur une étude approfondie des formes, il fonda une manière qui s’écartait par son aisance de la technique âpre et rude de ses prédécesseurs. Sa manière était légère et vaporeuse ; il enveloppait les apparences d’un mystère auquel on n’était pas accoutumé. Venu après les chercheurs opiniâtres de l’époque des T’ang, il élargissait les ressources de la peinture et préparait cet amour des choses à demi dites et ce pouvoir de suggestion qui sont le propre des maîtres qui l’ont suivi. Il se rattache, dans son évolution, à la lignée de Wang Wei et de l’Ecole du Sud.

Houei Kiun. — Le prince Houei. Il s’agit ici de Houei prince de Leang, capitale de l’État de Wei. Il reçut le titre posthume de Houei le bienfaisant. Il ne prit pas de lui-même le titre de Roi. Celui-ci lui fut conféré par son fils, après sa mort. Il se plaisait dans la compagnie des sages et reçut la visite de Mong-tseu. Il en est question dans Mong-tseu et dans Tchouang-tseu. C’est lui que met en scène l’épisode du cuisinier-philosophe.

Houei-hong. — Voir Che Houei hong.

Houei-tsong.

J


Jao Tseu jan. — Critique d’art de la dynastie des Yuan. Il a écrit un ouvrage sur l’art de peindre dont le chapitre V de l’Introduction générale du Kiai-tseu-yuan houa-tchouan est extrait.

Jen-tsi. — Voir Che Jen-tsi.

Jen Yen-cheng. — Je n’ai trouvé aucun renseignement sur ce peintre. Le texte du Kiai-tseu-yuan peut faire penser qu’il était seulement calligraphe.

K


Kao Fang-chan. — Voir Kao Yen-king.

Kao Tao. — Appellation Kong kouang, surnom San-lo-kiu-che. Il était originaire de Mien-tcheou dans le Chen-si. Il vivait à l’époque des Song. Il travaillait dans une manière très originale. Ses tableaux étaient toujours de petite dimension et exécutés avec un art pur et précieux. Il affectionnait les sujets d’oies sauvages au vol, de canards endormis, de saules dépouillés et de fleurs desséchées.

Kao Yen-king. — De son vrai nom Kao K’o-kong, appellation Yen-king, surnom Fang-chan. Il vivait à l’époque des Yuan et occupa des charges publiques. Pour la peinture de paysage, ilsuivit d’abord la méthode des deux Mi, puis il s’inspira de Li Tch’eng, de Tong Yuan et de Kiu-jan. Il peignit aussi les bambous à l’encre. Les livres vantent son habileté dans le maniement de l’encre de Chine, tellement audacieux et soudain qu’il exécutait un tableau en monochrome en quelques minutes.

Kia Siang. — Appellation Ts’ouen-tchong. Peintre de l’époque des Song. Il était de K’ai-fong fou, chef-lieu de la province du Ho-nan. Il peignait d’une façon très attentive, son métier était minutieux et fin. Il traita aussi bien le paysage que les jen-wou, les plantes et les oiseaux, les bambous et les pierres.

Kiai Tch’ou-tchong. — Il vivait à l’époque des T’ang. Il était originaire de la province de Kiang-nan. On l’appelait le maréchal Kiai. Les livres disent de lui que ses peintures de bambous dans la neige auxquels il mêlait des oiseaux évoquaient puissamment l’idée de l’hiver.

Kiang Kiao. — Peintre de l’époque des T’ang. Il était de Chang-kouei, dans l’arrondissement de T’ai-tcheou dans le Kiang-nan. Il vivait dans la période K’ai-yuan (713-741). Il est réputé pour ses peintures d’aigles.

Kiang Kouan-tao. — De son vrai nom Kiang Ts’an, appellation Kouan-tao. Il vivait à l’époque des Song. Il était de la province de Kiang-nan. Il s’est inspiré de Tong Yuan, mais se forma surtout sur l’étude directe de la nature. Ses paysages étaient largement traités, ils évoquaient de larges étendues et sont demeurés célèbres par leur sentiment de grandeur.

K’iang Ying. — Peintre de l’époque des T’ang. Il avait pour spécialité la représentation des oiseaux aquatiques.

K’ien-yeou. — Voir Kouo K’ien-yeou.

K’ieou Che-tcheou. — De son vrai nom K’ieou Ying ; appellation Che-tcheou ; autre appellation Che-fou. Il était de T’ai-ts’ang dans le Kiang-nan et vécut à l’époque des Ming. Il forma sa manière sur celle des grands peintres de l’époque des Song et des Yuan. Ses peintures de paysages, de jen-wou, d’animaux, d’oiseaux, et d’édifices sont très admirées. Il peignit spécialement la femme avec un éclat et un sentiment de la vie auquel les critiques rendent hommage. Il travaillait dans une manière brillante et minutieuse et se classe parmi les premiers de ceux qui, à son époque, avaient adopté cette technique élaborée que les chinois appellent kong.

K’ieou K’ing-yu. — Peintre de l’époque des Song. Il peignit les fleurs et les oiseaux, les plantes et les insectes, les bambous et les chrysanthèmes. Il forma sa technique sur celle de T’eng Tch’ang-yeou. Il employa l’encre de Chine à la manière de Siu Hi dans ses peintures en monochrome. Ses œuvres les plus audacieuses datent de sa vieillesse.

King Hao. — Appellation Hao-jan, naquit à Ts’in-chouei, ville de troisième ordre du département de Tseu-tcheou fou, dans le Chan-si. Il vécut au temps de la dynastie des Leang postérieurs (907-922) au Xe siècle. Peintre de paysage, il écrivit un petit traité poétique sur son art le Houa chan chouei fou auquel il ajouta un essai sur les règles du pinceau. Il suivit la réforme accomplie par Wang Wei dans la peinture de paysage.

Kio-sin. — Voir Seng Kio-sin.

Kio-yin. — Voir Seng Kio-yin.

Kiu-jan. — Voir Seng Kiu-jan.

Kiu-ning. —Voir Seng Kiu ning.

Kiu-pao. — Voir Houang Kiu-pao.

Kiu-ts’ai. — Voir Houang Kiu ts’ai.

K’iu Yuan. — Homme d’État et poète ; il vivait au IVe siècle av. J.-C. Conseiller du Prince Houai de l’État de Tch’ou, il fut victime d’intrigues de courtisans et disgracié. Il se retira dans la solitude où il composa son fameux poème, le Li sao, afin d’instruire son souverain par le rappel lyrique des exemples de l’antiquité. Voyant ses efforts inutiles, il se noya dans la rivière Mi-lo. L’anniversaire de sa mort est encore célébré aujourd’hui ; c’est la fête des bateaux-dragons et des rivières.

K’iue Cheng. — Peintre de l’époque des Song. Il peignit les vieux arbres, les pruniers dans la neige, les corbeaux et les pies d’hiver.

Ko Cheou-tch’ang. — Peintre de l’époque des Song. Il était de Pékin, fut membre de l’Académie de calligraphie et de peinture. Il peignit les bambous, les fleurs et les oiseaux, les plantes et les insectes ; les livres vantent la façon dont il savait évoquer l’idée de vie.

Ko Kieou-sseu. — Appellation Tan-kieou, autre appellation King tchong. Il est né à T’ai-tcheou dans le Tchö-kiang, l’année jen-tseu du règne de Hoang-k’ing (1312) ; il est mort l’année yi-sseu de Tcheu-tcheng (1365). Il a peint le paysage, les bambous et les fleurs. Ses paysages montagneux sont émouvants et réalisés avec une incontestable puissance. Il était en même temps que peintre, érudit et archéologue. Il connaissait admirablement les bronzes anciens et les pierres dures. On lui doit un classement des pièces de calligraphie et de peinture qui étaient conservées à la bibliothèque impériale.

Ko Tan-k’ieou. — Voir Ko Kieou-sseu.

Koce no Kanaoka. — Peintre Japonais. Les dates relatives à la vie de Koce Kanaoka sont incertaines. Il travaillait au IXe et au Xe siècle ; mais toutes les œuvres qui pouvaient lui être attribuées sans hésitation ont disparu depuis l’incendie qui, au XVIIe siècle, détruisit les fusuma peints par lui pour le Palais Impérial. Cependant, il reste quelques œuvres de son école que l’on peut faire remonter jusqu’à lui. Ce maître, le créateur de l’école japonaise de paysage, semble avoir été fortement impressionné par la peinture chinoise de l’époque des T’ang et en donner aussi une idée plus grandiose que les restes épars et rarissimes qu’on en peut rencontrer en Chine. Son sens du paysage a un caractère de vigueur et de majesté qui ne saurait être méconnu. Il apparaît dans « la cascade de Nachi », comme dans le fond de la magnifique peinture du marquis Inoyé, qui fut exposée à Londres en 1910. Si l’on peut discuter l’attribution de ces deux œuvres à Koce no Kanaoka, on ne peut douter, en tout cas, qu’elles ne donnent une idée précise de sa conception et de l’influence exercée par lui.
Kong Chou ou Kong Chou-tseu, plus connu sous le surnom de Lou Pan, mécanicien de l’État de Lou, contemporain de Confucius. La légende raconte que, son père ayant été assassiné par des gens de Wou, il fabriqua une figure de démon dont les mains étaient levées dans la direction de l’État de Wou. Le résultat fut une sécheresse de trois années. Elle cessa seulement lorsque Kong Chou ayant reçu le prix du sang, il coupa la main droite du mannequin magique. Il fabriqua aussi un oiseau articulé en bois qui vola durant trois jours. Il est vénéré aujourd’hui comme dieu des charpentiers.

K’ong K’iu-fei. — Peintre de l’époque des Song. Il est né à Jou-tcheoudans le Ho-nan. Il peignit les plantes et les insectes dans une manière à la fois éclatante et minutieuse.

Kou K’ai-tche, appellation Tchang-k’ang, surnom Hou-t’eou, né à Wou-si ville de troisième ordre du département de Tch’ang-tcheou fou dans le Kiang-nan. Il vécut à la fin du IVe et au début du Ve siècle. Une œuvre importante de ce peintre se trouve à Londres, au British Museum. Une autre figurait dans la collection de Touan-fang, l’ancien vice-roi de Nankin tué en 1912 au cours de la révolution. M. Taki l’a publiée dans les Kokka (n° 253) ; après en avoir fait une étude approfondie, il la considère comme une copie de l’époque des Song. Quoiqu’il en soit, une partie de la peinture de la collection Touan-fang se rapproche de très près des bas-reliefs de l’époque des Han, à Wou Leang-ts’eu, tandis que la peinture du British Museum rappelle étroitement le cortège du Roi de Wei dans la grotte centrale Pin-yang de Long-men. Le style de Kou K’ai-tche se situe donc à une époque qui va du IIIe au VIIe siècle. Il nous montre ce qu’était la peinture chinoise de la figure avant l’intervention du Bouddhisme. Il est singulier d’y trouver un raffinement, une subtilité, un charme qui sont plutôt l’apanage des traditions finissantes que du début d’un art. Cela nous explique pourquoi le Bouddhisme fit, dans l’art de la figure, ce grand changement dont parlent les livres chinois et de quelle nature était ce changement.

Kou Tch’ang-k’ang. — Voir Kou K’ai-tche.

Kou Tsiun-tche. — Il vivait au Ve siècle. A peu près tout ce que nous savons de lui nous vient de son contemporain Sie Ho qui le place à la tête de sa seconde classe de peintres anciens et modernes. Il dit de lui qu’en force et en rythme, il pouvait à peine rivaliser avec les grands artistes de l’antiquité, mais que, en délicatesse et dans le soin des détails, il les dépassait tous. D’après Sie Ho, il fut le premier à peindre « les cigales et les moineaux ». Ce sujet est resté dans la tradition des peintres d’insectes ou d’oiseaux mêlés aux fleurs.

Kou Ye-wang. — Appellation Hi-fong. Il est né dans la dernière année de la période T’ien-kien, des Leang, en 519 ; il est mort l’année sin-tch’eou de T’ai-kien des Tch’en, en 581, à l’âge de soixante-deux ans. Il occupa des postes officiels au service de la dynastie des Leang et peignit à ce moment les figures des anciens sages. Il appartient donc à cette vieille tradition du portrait et de la figure qui précéda l’exploration des formes naturelles et la peinture de paysage proprement dite. Il peignit aussi les plantes herbacées et les insectes.

Koua Houang. — Voyez Niu Koua.

K’ouai Lien. — Peintre de l’époque des T’ang. Il peignit les fleurs et les oiseaux dans la manière de Sie Tsi. Il était renommé comme peintre de grues.

Kouan Tchong-ki. — Nom personnel Tao-cheng, appellation Tchong-ki. C’était la femme du grand peintre de l’époque des Yuan, Tchao Mong-fou. Elle était de Wou-hing dans le Tchö-kiang. Elle peignit le paysage et les figures bouddhiques, mais elle est surtout célèbre pour ses peintures en monochrome à l’encre de Chine de bambous, d’iris et de pruniers. Elle traita le sujet des bambous dans le beau temps d’une manière si parfaite que son interprétation est restée comme un modèle dans l’histoire de la peinture chinoise.

Kouan T’ong. — Peintre du Xe siècle. Il fut élève de King Hao, et subit comme lui les effets de la réforme introduite par Wang Wei. D’après ce que dit de lui le peintre et critique d’art Mi Feiqui vivait au XIe siècle, la grandeur de son dessin, qu’il conservait dans des esquisses sommaires, se perdait dans le détail lorsqu’il se laissait aller à accumuler des formes accessoires dans sa composition.

Kouo Chou-sien. — Voir Kouo Tchong-chou.

Kouo Hi. — Peintre de l’époque des Song. Il vivait au Xe siècle car nous savons que, en 1068, il reçut de l’empereur la mission de peindre la partie centrale d’un paravent à trois feuilles. Il étudia dans la galerie impériale de peinture. Il fut surtout un grand peintre de paysages. Il travailla d’abord dans la manière de Li Tch’eng, mais il se dégagea ensuite de cette influence pour se constituer une méthode propre dont l’action fut profonde après lui. Il publia un traité sur la peinture de paysage. Son fils Kouo Sseu qui fut un lettré de haut rang et un peintre distingué a laissé un livre sur la peinture constitué en grande partie de notes laissées par Kouo Hi.

Kouo Hien-hi. — Voir Kouo Hi.

Kouo Ho-yang. — Voir Kouo Tchong-chou.

Kouo Jo-hiu. — Critique d’art de l’époque des Song. Il publia vers la fin du XIe siècle le T’ou houa kien wen tche. Il semble avoir été l’un des premiers, sinon le premier, à avoir établi un parallèle systématique entre les peintres de l’antiquité et ceux de son temps.

Kouo K’ien-houei. — Peintre de la dynastie des T’ang. On l’appelait Kouo Tsiang-kiun ou le Maréchal Kouo, ce qui semble indiquer qu’il porta un titre militaire. Il peignit le paysage, les fleurs et les oiseaux dans un style puissant et rude.

Kouo K’ien-yeou. — Peintre de la dynastie des T’ang. Frère de Kouo K’ien-houei. Il peignit les fleurs et les oiseaux. Il peignit aussi les chats. Il se spécialisa dans la peinture des éperviers et les textes disent qu’il indiquait avec une maîtrise particulière l’oiseau de proie planant.

Kouo Sseu. — Fils de Kouo Hi. Il parvint aux plus hauts grades de la hiérarchie littéraire. Il fut peintre, écrivain et critique. Comme critique, il compléta l’œuvre de son père et laissa des indications précieuses sur sa façon de peindre. Comme artiste, il est surtout réputé pour ses peintures de chevaux. Il exécuta une suite de tableaux de paysages dont les sujets étaient pris dans le Chan hai king.

Kouo Tchong-chou. — Appellation Chou-sien ; peintre de la dynastie des Song. Il naquit à Lo-yang ; il occupa des charges publiques, mais d’un caractère singulier et d’esprit libre, il attira sur lui la colère des autorités qu’il avait critiquées et mourut en exil. Il peignit, dans un style qui lui était propre, les fabriques et le paysage. Il semble avoir eu quelque difficulté à faire accepter ses conceptions. Les livres racontent que ses peintures furent d’abord accueillies par des rires. C’est seulement après un certain nombre d’années qu’elles furent estimées par les connaisseurs.

Kouo Yi-kong. — Commentateur du Pen ts’ao cheu ming, ouvrage de pharmacopée chinoise. Il vivait au sixième siècle. Il est l’auteur d’un ouvrage intitulé Kouang tche.

Kouo Yuan fang. — Appellation Tseu-tcheng. Il vivait à l’époque des Song. Il était de K’ai-fong fou dans le Ho-nan. Il peignit les plantes herbacées et les insectes avec un sentiment profond de la vie.





L


Lan T’ien-chou. — De son vrainom Lan Ying, appellation T’ien chou, surnom Tie-seou. Il était de Ts’ien-t’ang dans le Tchö-kiang et vivait au XVIIe siècle. Il étudia les grands paysagistes de l’époque des Song et des Yuan. Il peignit les paysages, les fleurs et les oiseaux et les bambous ; il est surtout réputé comme peintre de paysage. Sa manière dans ce genre rappelle celle de Chen Tcheou. Il vécut quatre-vingts ans et laissa trois fils, tous trois peintres. Son œuvre constitue en somme, une transition entre les méthodes des paysagistes de l’époque des Ming et celles des paysagistes de l’époque des Ts’ing.

Lao Ts’iuan. — Voir Sou Siun.

Leang Kouang. — Peintre de la dynastie des T’ang. Il peignit les fleurs et les oiseaux, les sapins et les pierres. Il pratiqua une sorte d’enluminure en posant des couleurs brillantes dans des contours fins établis à l’encre.

Leou Kouan. — Peintre de l’époque des Song. Il était originaire de Ts’ien t’ang, ville de troisième ordre du département de Hang-tcheou fou dans le Tchö-kiang. Il fut reçu membre de l’Académie des Peintres durant la période Hien-choen (1265-1274). Il a peint les paysages, les jen-wou, les fleurs et les oiseaux dans la manière de Ma Yuan et de Hia Kouei.

Li — De l’époque des Cinq Dynasties (900-960). C’était une femme accomplie comme poète et comme peintre. Elle était originaire du Sseu-tch’ouan, mais fut faite prisonnière au cours d’un pillage et emmenée de force comme butin. Durant sa captivité, pendant une nuit de veille, elle peignit sur le papier de ses fenêtres l’ombre des bambous projetée par la lune. Le lendemain, elle revit leur image et constata qu’elle avait exprimé leur vie. On fait dater de cette époque la peinture de bambous en monochrome à l’encre de Chine.

Li Han-k’ing. — Il vivait au XIIe siècle, sous la dynastie partielle des Kin. Il peignit les plantes herbacées et les insectes.

Li Hien. — Voir Li Tch’eng.

Li Kong-lin. — ou Li Long-mien ; naquit dans la ville de Chou, aujourd’hui Ts’ien-chan, département de Ngan-k’ing fou, dans le Ngan-houei. Il occupa des charges publiques, résigna ses fonctions en 1100 et se retira dans la montagne Long-mien où il mourut en 1106. C’est un des plus grands noms de l’histoire de la peinture à l’époque des Song. Sa calligraphie fut réputée autant que sa peinture. Il peignit avec une perfection dont les textes ont gardé le souvenir, les chevaux du Khotan qui étaient envoyés en tribut à la cour. Il peignit les fleurs, les oiseaux, la figure, avec une égale maîtrise. Il semble qu’à un moment de sa vie, des influences particulières réveillèrent des préoccupations religieuses dans son esprit. Il peignit alors un grand nombre de figures bouddhiques et ces Lo-han d’un type si vigoureux dont on lui attribue la conception. Cependant les peintures et les fresques découvertes dans le Turkestan chinois montrent que ce type de Lo-han y était déjà constitué avec le même caractère. Li Long-mien, dans ses figures bouddhiques de divinités et d’ascètes, semble avoir adopté dans une très large mesure les types élaborés dans le Turkestan chinois. Malheureusement, nous ne pouvons guère juger ce maître d’après un original certain. J’avoue être fort sceptique sur le bien fondé des attributions qui font figurer sous son nom quelques rares peintures éparses dans des collections européennes ou américaines, et même japonaises et chinoises. Cependant nous pouvons juger du style de Li Long-mien à travers les peintures de solitaires bouddhiques qui procèdent de lui. Il semble qu’il y ait affirmé un caractère de calme grandiose dont la noblesse justifie l’admiration queles critiques chinois professent pour ce maître. Une très belle peinture de la collection du Marquis Inoyé, à Tokyo (Kokka n° 233 — c’est celle qui lui est attribuée avec le plus de vraisemblance — ) peut nous donner une idée aussi de son style lorsqu’il traitait la figure dans la manière profane. Il a eu une grande influence sur la peinture japonaise de l’époque des Ashikaga ; il a, notamment, directement inspiré Chō-Densu.

Li P’o. — Peintre de l’époque des T’ang méridionaux. Il était de Nan-tch’ang dans le Kiang-si. Il peignit les bambous avec une spiritualité et une aisance à laquelle les critiques rendent hommage. Il se place ainsi à la tête de la tradition de la peinture de bambous telle qu’elle fut pratiquée sous les Song.

Li Po-che. — Voir Li Kong-lin.

Li Si-tchai. — De son vrai nom Li K’an, appellation Tchong-pin, surnom Si-tchai-tao-jen. Il vivait à l’époque des Yuan. Il peignait les arbres, les bambous et les pierres à la manière de Wang Wei. Ses peintures en couleurs rappelaient aussi la manière éclatante et minutieuse de Li P’o. Li K’an se range donc parmi ces peintres des Yuan qui exprimèrent des tendances archaïsantes.

Li Sseu. — Ministre de Ts’in Che houang-ti. Il publia vers 213 av. J.-C. un nouvel index officiel des caractères. Cet index, établi pour les scribes, fixait un type d’écriture qui devenait dès lors obligatoire. Ce sont les petits tchouan.

Li Sseu-hiun. — C’était un descendant du fondateur de la dynastie des T’ang. Il naquit en 651 et mourut en 716 ou 720. Il fut nommé maréchal en 713. Il est considéré comme le fondateur de l’École du Nord, en opposition à Wang Wei, considéré comme fondateur de l’Ecole du Sud. Il eut la réputation d’un grand paysagiste. Il semble avoir introduit dans la peinture chinoise, cette préoccupation d’une couleur violente et accusée qui lui vient peut-être des procédés que l’art bouddhique apportait avec lui. On trouve, dans les peintures de Touen-houang, certains éléments qui, par l’interprétation du paysage et sa représentation colorée où domine un rouge un peu sombre, se rapprochent des œuvres chinoises de l’École du Nord, à l’époque des Yuan et des Song, dans lesquelles survit la tradition instaurée par Li Sseu-hiun et son fils. Il faut remarquer d’autre part que la tradition révélée par Kou K’ai-tche est tout autre. Les scènes sont dessinées d’un pinceau souple, à l’encre de Chine et sobrement relevées de couleurs à peu près restreintes au jaune, au rouge et au blanc. D’après ce que nous savons de l’art de Wang Wei, ce maître paraît garder dans une assez grande mesure, le contact de la vieille tradition chinoise. Il n’en est pas de même de l’école instaurée par Li Sseu-hiun, le père et le fils, qui apportent, au contraire, des éléments nouveaux et étrangers jusqu’alors à l’art chinois.

Li T’ang. — Appellation Hi-kou ; il était originaire de Ho-yang san-tch’eng dans le Ho-nan. Il fut membre de l’Académie de Calligraphie et de Peinture sous le règne de Houei Tsong (1102-1125). Il fut poète en même temps que peintre. C’est un des grands maîtres de son époque. Il peignit surtout le paysage et les jen-wou. Il vécut jusqu’à l’âge de quatre-vingts ans.

Li Tch’a. — Peintre de l’époque des T’ang. Les livres disent simplement qu’il peignait bien les coqs.

Li Tchao. — Appellation Tsin-kie. Il vivait à l’époque des Song. Comme peintre de paysage, il pratiqua la méthodede Fan K’ouan. Ses peintures de bambous en monochrome étaient aussi prisées que celles de Wen T’ong. Il peignit aussi les fleurs en monochrome. Ses traits étaient minces et serrés.

Li Tchao-tao. — Fils de Li Sseu-hiun, a peint dans ce coloris accusé et cette affirmation violente des formes que son père avait inaugurés. Dans ses paysages, il dessinait minutieusement les animaux, les figures et les fabriques qu’il y accumulait en grand nombre. On dit de lui qu’il a, à cet égard, changé la façon de peindre de son père et que, même, il l’a surpassé.

Li Tcheng-tch’en. — Appellation Touan-yen. Il vivait à l’époque des Song. Il peignit les bambous, les fleurs et les oiseaux, les arbres et les pruniers. Ses oiseaux sont évoqués avec un sens très sûr de la vie et ses pruniers sont pleins de noblesse.

Li Tch’eng. — Appellation Hien-hi et, plus tard, Ying-k’ieou du nom du lieu où il résida, dans la province de Chan-tong. Il appartenait à une famille alliée à la famille impériale des T’ang. C’est le type du peintre chinois tel que le dépeignent les textes ; il réalise à sa manière les indications de Lao-tseu. Passionné de poésie, de littérature, de musique et de peinture, il ne se préoccupa point des choses courantes de la vie et s’adonna au vin plus que de raison. Il mourut dans les premières années du Xe siècle, à l’âge de 49 ans. Son œuvre fut admirée autant pour la libre inspiration qui surgissait de son génie impétueux que pour la subtilité vaporeuse de sa perspective aérienne. Il exerça une très grande influence sur la peinture chinoise ; ses tableaux, quoique déjà très rares un siècle après sa mort, furent copiés par des maîtres qui y formèrent leur style. C’est à travers ces œuvres, plus ou moins tardives, que nous pouvons nous faire une idée de l’art de Li Tch’eng et de l’influence qu’il exerça. 99 147

Li Tchong. — Appellation Yong-tche. Peintre de l’époque des Yuan. Ce fut surtout un paysagiste.

Li Tchong-siuan. — Appellation Siang-hien. Peintre de l’époque des Song. Il s’est spécialisé surtout dans la peinture des hirondelles.

Li Ti. — Il était originaire du Ho-nan. En 1119 il fut nommé à un poste administratif de l’Académie impériale de Calligraphie et de Peinture. Il en fut plus tard le vice-directeur. Il se distingua surtout dans la peinture des fleurs et des oiseaux. Sa manière ne laisse pas que d’être froide et assez académique.

Li Tö-meou. — Fils de Li Ti. Il vivait durant la période Choen-yeou (1241-1252). Il peignit dans la manière de son père.

Li Touan. — Peintre de l’époque des Song. Il était originaire du pays de Pien, c’est-à-dire de K’ai-fong fou (Ho-nan). Il fut reçu membre de l’Académie de Calligraphie et de Peinture durant la période Siuan-ho (1119-1125). L’Empereur Kao Tsong (1127-1162) le tint en très haute estime. Il était célèbre pour ses peintures de poiriers en fleurs et de pigeons.

Li Ts’ong-hiun. — Peintre de l’époque des Song. Il était de Hang-tcheou fou dans le Tchö-kiang. Il vécut durant les périodes Siuan-ho et Chao-hing (1119-1125 ; 1131-1162). Il peignait les sujets taoïstes, les jen-wou, les fleurs et les oiseaux. Ses couleurs étaient riches et harmonieuses ; on vante aussi la mesure et le goût de ses compositions.

Li Yen-tche. — Peintre de l’époque des Song. Il est renommé pour ses peintures de plantes et d’insectes.

Li Yeou. — Peintre de l’époque des Song. Il peignit les aigles et les éperviers.On dit de ses peintures qu’elles avaient la qualité miao.

Li Ying. — Peintre de l’époque des Song. Il fut reçu membre de l’Académie impériale de Calligraphie et de Peinture durant la période Chao-hing (1131-1162). Il était fils de Li Ngan-tchong. Il peignit les bambous, les fleurs et les oiseaux dans la même manière que son père.

Li Ying-k’ieou. — Voir Li Tch’eng.

Li Yo. — Appellation Tsai-po. Il était le petit-fils du Prince Yuan-yi de la famille impériale des Tch’en. Il vivait donc au début de l’époque des Ts’ien T’ang, au VIIe siècle. Il occupa un poste officiel au ministère de la guerre et il est connu comme un maniaque de la peinture. C’est un des tout premiers précurseurs de la peinture de prunier.

Li Yu. — Appellation Li-wong ; surnom Sin-t’ing-k’o-ts’iao. Ecrivain et critique du début de l’époque des Ts’ing. Il est l’auteur de la préface générale du Kiai tseu yuan houa tchouan. Il date ce travail de l’année 1679. Il a publié aussi une édition de dix pièces de théâtre sous le titre Li wong che tchong k’iu. Il composa un dictionnaire des peintres sous le titre Houa Tong Hou. Je n’ai trouvé aucune trace de cet ouvrage. Il est probable, à la façon dont il en est question au chap. XLVII de l’Introduction générale, qu’il n’a jamais été imprimé.

Li-yuan ou Li-hia. — De son vrai nom Tcheou Leang-kong, appellation Yuan-leang, surnom Li-yuan. Il est désigné à la fin de l’Introduction générale sous le nom de Maître Li-yuan par son élève Li Yu. Il était originaire de Siang-fou, dans le Ho-nan. Il fut reçu docteur en l’année 1643.

Lie-tseu. — ou Lie Yu-k’eou. Philosophe peut-être fabuleux qui aurait vécu dans la période qui suit immédiatement Confucius. Ses œuvres, apocryphes ou non, furent éditées par Tchang Tchan au IVe siècle et classées avec celles de Tchouang-tseu dans la littérature taoïste.

Lieou Hing-tsou. — Peintre de l’époque des Song. Il peignit les fleurs et les oiseaux. Il suivit d’abord la méthode de Kiang Houai-ts’ing, puis celle de Han Yeou.

Lieou Jo-tsai. — Appellation Yin-p’ing. Il était originaire de Houai ning dans le Kiang-nan. Il vivait durant la période Tch’ong-tcheng (1628-1643), sous les Ming. Il peignait les fleurs en monochrome à l’encre de Chine.

Lieou- jou. — Voir T’ang Yin.

Lieou Kouan-tao. — Appellation Tchong-hien. Il était originaire de Tchong-chan, dans l’arrondissement de Tcheng-ting fou dans le Pei-tche-li. Il vécut à l’époque des Yuan. Il peignit des sujets bouddhiques ou taoïstes, les bambous, les oiseaux et les fleurs. Dans les paysages, il employa la méthode de Kouo Hi.

Lieou Pei. — Mort en 223 ap. J.-C. Il est connu aussi sous le nom de Tchao lie ti. Il fonda en 221 la brève dynastie des Chou Han. Il fit à trois reprises une démarche auprès de Tchou-ko Leang, pour le décider à quitter sa hutte d’ermite et à devenir son conseiller. Les succès de sa carrière sont attribués à la sagacité de celui qu’il s’était ainsi attaché.

Lieou Song-nien. — Il est considéré comme l’un des quatre grands maîtres de l’Académie de Peinture sous la dynastiedes Song et classé à côté de Li T’ang, de Ma Yuan et de Hia houei. Son œuvre est à peu près entièrement perdue et ce qui en reste au Japon — copies tardives ou attributions suspectes — ne donne qu’une idée très lointaine de son style. 26, 96 131 148

Lieou Tao-chouen. — Critique d’art à qui l’on attribue la préface, datée de 1059, du Wou tai ming houa pou yi ; il est considéré par certains comme l’auteur de ce livre. On lui attribue aussi le Song tch’ao ming houa p’ing.

Lieou Tch’ang. — Peintre de l’époque des Song. Il était de Nankin et ses œuvres étaient célèbres dans tout le sud de la Chine. Il peignit surtout les fleurs dans un style pur et élégant. Il évitait d’employer le rouge et le blanc et n’usait que de teintes très légères.

Lieou Tseu-heou. — Voir Lieou Tsong-yuan.

Lieou Tsong-yuan. — Appellation Tseu-heou (773-819), un des plus grands poètes et écrivains de l’époque des T’ang. Ce fut aussi un grand calligraphe. Il fut secrétaire du ministère des rites, puis, compromis dans une conspiration, il fut banni dans le Kouang-si avec la charge de gouverneur de cette province. Ses écrits sont empreints d’une sympathie évidente pour le Bouddhisme.

Lieou tsou. — Ce nom désigne Lou Houei-neng, le sixième patriarche du Bouddhisme chinois. Il était né à Sin-tcheou, dans la Chine septentrionale en 638. Il revint y mourir, après avoir parcouru la Chine, en 713. Il fut le dernier des prédicateurs chinois investi de l’autorité de patriarche, titre que Boddhidharma avait le premier porté en Chine. Le bol à aumônes de Boddhidharma, témoignage de son investiture, fut enterré avec lui.

Lieou Yong-nien — Peintre de l’époque des Song, appellation Kiun-si ou Kong-si. Il était originaire de P’eng-tch’eng     dans le Kiang-nan et descendait de la reine Tchang hien. Il occupa des postes officiels sous le règne de Jen-tsong (1023-1063). Il est renommé pour ses peintures de sujets bouddhistes et taoïstes et de jen-wou. Il peignit aussi les oiseaux, les insectes et les poissons dans une manière attentive et minutieuse.

Lieou Yu-si. — Appellation Mong-tö. Poète du VIIIe et du IXe siècle. Il fut banni en 806 et envoyé à un poste secondaire du Yun-nan. Il revint ensuite dans la capitale pour être banni encore et y revenir. Il y mourut Président du Tribunal des Rites. C’est un des grands poètes de la littérature chinoise et il est célèbre pour la pureté de son style. Ses poèmes ont souvent un tour satirique qui peut expliquer sa carrière tourmentée.

Lin Leang. — Peintre de l’époque des Ming. Il était originaire du Kouan-tong. Il peignit les fleurs et les oiseaux, les plantes et les insectes d’une manière sommaire et rapide avec des tendances à un dessin calligraphique.

Lin Po-ying. — Peintre de l’époque des Yuan ; il était originaire de Kia-hing dans le Tchö-kiang. Il peignait les fleurs et les oiseaux dans la manière de Leou Kouan.

Lin Pou. — Appellation Kiun-fou. Il a vécu à Ts’ien-t’ang dans le Tchö-kiang. Il est mort sous le règne de l’Empereur Jen-tsong qui occupa le trône de 1023 à 1063. Peintre, poète et calligraphe, Lin Pou n’écrivit jamais ses poèmes ; il se contentait de les réciter. Il se retira dans un ermitage, sur les montagnes. On vante les larges caractères de son écriture pour leur simplicité et leur énergie. Ces mêmes qualités se retrouvaient dans sa peinture, qui sembleavoir été essentiellement calligraphique. L’empereur Tchen-tsong (998-1022) lui fit servir une pension. Il reçut le titre posthume de Ho-tsing-sien-cheng.

Lin Tch’ouen. — Peintre de l’époque des Song. Il était originaire de Ts’ien-t’ang dans le Tchö-kiang. Il fut reçu membre de l’Académie impériale de Calligraphie et de Peinture durant la période Choen-hi (1174-1189). Il peignait les plantes et les oiseaux avec des tons légers et dans la manière de Tchao Tch’ang.

Lou Hong. — ou Lou Hong-yi ; appellation Hao-jan. Il était originaire de la partie septentrionale du Pei-tche-li et vivait au début du VIIIe siècle. Il se retira dans la région du Song-chan, la montagne sacrée située dans le département de Ho-nan fou ; il y vécut en ermite et en cachant son nom. Ce fut un peintre de paysage ; dans la représentation des lointains, il employait la méthode p’ing yuan qui consiste à égaliser l’horizon au lieu de le déchiqueter en pics sourcilleux. Son coup de pinceau comme l’ordonnance de sa composition, sont vantés pour un sentiment de pureté qui avait une grande valeur d’émotion. D’après les textes, il égalait Wang Wei.

Lou Pao-chan. Voir Lou Tche.

Lou T’an-wei. Il vécut au Ve siècle, sous la première dynastie Song (1420-1479). Il peignit des portraits d’empereurs et de princes et fut surtout un peintre de figure. Les textes, affirmant qu’il peignit un portrait de Kao-ti, le premier empereur de la dynastie Ts’i, cela indique qu’il était encore vivant de 480 à 482. Peintre de figure, il peignit aussi des sujets bouddhiques. Fort admiré des critiques chinois pour ses portraits il semble, d’après leur témoignage, avoir été inférieur pour le paysage. T’ang Heou, un critique du XIVe siècle, vit encore une de ses œuvres originales représentant Manjuçri ; il nous la décrit dans son Houa kien d’une façon assez précise pour montrer qu’elle était composée, et probablement exécutée, à la manière des peintures et des fresques du Turkestan chinois. Lou T’an-wei paraît avoir appartenu à cette tradition de la peinture chinoise qui, dans la figure, était arrivée au point que nous révèle Kou K’ai-tche. Il a vécu à l’époque où l’art bouddhique commençait à pénétrer en Chine et il connut ces influences révélées par les grottes de Yun-kang. Le témoignage de Tang Heou montre qu’il les a subies dans une assez large mesure. 26

Lou-tch’ai-che. — Surnom de Wang Kai, appellation Ngan-tsie.

Lou Tche. — Appellation Chou p’ing, surnom Pao-chan, du nom de l’endroit qu’il habita. Il vivait à l’époque des Ming, vers le milieu du siècle. Il est surtout connu comme peintre de plantes et de fleurs en monochrome.    

Lou Tsong-kouei. — Peintre de l’époque des Song. Il était originaire de Ts’ien-t’ang, dans le Tchö-kiang. Il fut reçu membre de l’Académie Impériale de Calligraphie et de Peinture durant la période Chao-ting (1228-    1233). Il peignit les bambous, les fleurs et les oiseaux, les animaux et les pierres. Il excellait surtout dans la peinture des canards et des coqs.

Lou Yuan-heou. — Peintre de l’époque des Ming. Il peignit les plantes et les insectes. Mais il travailla fort peu et ses œuvres sont très rares.

Lu Ki. — Appellation T’ing-tchen. Il était originaire de Yin, c’est-à-dire de Ning-po, dans le Tchö-kiang. Il vivait à l’époque des Ming, durant la période Hong-tche (1488-1505). Il peignit les oiseaux, les paysages et les jen-wou. Il dessinait d’un trait léger et flexiblepareil à celui qui était usité sous les Song. Ses couleurs étaient discrètes et raffinées. Il compte parmi les meilleurs peintres de son temps.

M


Ma Kiu. — Disciple de Lieou tsou le dernier des six patriarches du Bouddhisme chinois.

Ma Kong-hien. — Peintre de l’époque des Song. Il fut reçu membre de l’Académie impériale de Peinture et de Calligraphie durant la période Chao-hing (1131-1162). Il était fils de Ma Hing-tsou. Il peignit les jen-wou, les paysages, les fleurs et les oiseaux. Il y perpétua la manière de son père.

Ma Kou. — Génie féminin de la légende taoïste. La fée Ma Kou est considérée comme la sœur du magicien Wang Yuan, de la dynastie des Han postérieurs, immortalisé sous le nom de Wang Fang-p’ing. Elle est souvent représentée dans les peintures chinoises sous la forme d’une jeune femme d’une vingtaine d’années, portant la pélerine et la ceinture de feuilles des ermites et des immortels, assistée de quelque animal fabuleux ; ou bien sous la forme d’une nautonière dirigeant une barque faite parfois d’une feuille de lotus. Elle figure sous cette forme dans un sujet familier à la peinture chinoise, comme conductrice de la barque des immortels venant rendre leur visite annuelle à l’Empereur d’en Haut. Les peintures n° 141 et 142 du Musée Guimet (catalogue de Tchang Yi-tchou et Hackin) donnent une idée des premières de ces représentations ; une belle peinture du British Museum (n° 80 cataloguée sous le titre : The earthly Paradise) n’est autre qu’un très bon exemple de la visite des Immortels à l’Empereur d’en Haut.

Ma Lin. — Peintre de l’école des Song. Fils de Ma Yuan et neveu de Ma Kouei ; il vécut au XIIIe siècle. Sa manière, plus souple, plus délicate et plus lointaine que celle de son père et de son oncle, se rapproche davantage du style de l’école du Sud que de celui de l’école du Nord. En cela il se différencie profondément de Ma Yuan et de Ma Kouei, les grands maîtres de l’autre style. Ma Lin peignit souvent en monochrome ; il relevait les teintes de l’encre de Chine de quelques teintes, rares et légères ; il peignit surtout le paysage, quelquefois les fleurs. Il affectionnait dans ce cas la vieille méthode du Chouang-keou ou du ‘double contour’.

Ma Siang-lan. — Peintre de l’époque des Ming, de son vrai nom Ma Cheou-tcheng : son nom d’enfant était Yuan-eul surnom Yue-kiao. Elle fut contrainte d’embrasser malgré elle la carrière de courtisane. Elle fut célèbre comme peintre d’iris et c’est ce qui lui valut le surnom de Siang-lan (iris du Siang). Elle excellait à donner à l’iris le caractère mélancolique et tendre de son esprit. Elle peignit aussi les bambous.

Ma Yuan. — Il vécut à la fin du XIIe et au commencement du XIIIe siècle. Il appartint à l’Académie de Peinture, mais, loin de suivre les traces de ceux qui subissaient le goût de la cour et engageaient la peinture chinoise dans ce charme brillant et facile, dans cette artificialité qui finirent par prédominer sous les Ming, influencé par la tradition de Li Sseu-hiun, il s’attacha à une manière vigoureuse et puissante qui devint la caractéristique de l’école fondée par lui. Il donna à l’école du Nord une impulsion nouvelle ; les œuvres de lui-même ou de son école se signalent toujours par un sens de la grandeur et une profondeur d’émotion qui donnent aux paysages qu’elles évoquent un accent très particulier. Son frère aîné Ma Kouei et son fils Ma Lin exprimèrent des tendances analogues, le premier dans des peintures de fleurs et d’oiseaux, le second dans des paysages où l’on sent moins de vigueur, mais aussiplus de subtilité et de tendresse que chez Ma Yuan. L’Ecole des Ma paraît avoir eu une grande influence sur la peinture coréenne du XIVe et du XVe siècle. Cette école a, du reste, des origines lointaines dans la famille même des Ma que l’on peut comparer à certaines familles japonaises de peintres. Le grand-père de Ma Yuan, Ma Hing-tsou était un peintre renommé. Ma Kong-hien fils de Ma Hing-tsou et oncle de Ma Yuan, fut célèbre comme peintre de paysage, de jen-wou, d’oiseaux et de fleurs. Il fut membre de l’Académie de Calligraphie et de Peinture et honoré de la ceinture jaune. Son jeune frère, peintre de talent aussi, Ma Che-yong fut le père de Ma Yuan et de Ma Kouei. Si l’on y ajoute le fils de Ma Yuan, Ma Lin, on constate que, durant quatre générations, cette famille a donné des peintres à l’histoire.

Ma Yuan-eul. — Voir Ma Siang lan.

Mao Jou-yuan. — Appellation Tsing-tchai. Peintre de l’époque des Song. Il peignait les bambous et les pruniers en monochrome à l’encre de Chine. Ses peintures de pruniers, surtout, sont célèbres ; on les appelait Mao-mei (pruniers de Mao).

Mao Song. — Peintre de l’époque des Song. Il vivait au XIIe siècle. Comme son fils Mao Yi, il est connu comme peintre d’oiseaux et de fleurs.

Mao Ts’iang. — Concubine du Prince de Yue ; elle vivait au VIe siècle av. J.-C. Tchouang-tseu dit d’elle qu’elle était la plus belle parmi les mortelles et que, lorsque les poissons la voyaient, ils plongeaient dans l’abîme ; lorsque les oiseaux la voyaient, ils s’élevaient au loin dans les airs.

Mao Yi. — Peintre de l’époque des Song. Fils de Mao Song. Il fut reçu membre de l’Académie impériale de Calligraphie et de Peinture durant la période K’ien-tao (1165-1173). Il peignit les oiseaux et les fleurs.

Mei-chan. — Voir Sou Che.

Mei Hing-sseu. — Peintre de l’époque des cinq Dynasties (900-960). On sait seulement de lui qu’il peignait des animaux de basse-cour et des coqs de combat. Les textes vantent la façon dont il avait su saisir les attitudes de ses modèles.

Mei-houa-tao-jen. — ou Mei-tao-jen. Voir Wou Tchen.

Mi. — (Les deux Mi). Voir Mi Fei et Mi Yeou-jen.

Mi Fei ou Mi Yuan-tchang, ou Mi Nan-kong, né à Siang-yang, chef-lieu du département de Siang-yang fou dans le Hou-pei ; il mourut en 1107. Peintre, critique et calligraphe, il occupa de hautes charges à la cour des Song. Ses œuvres calligraphiques furent aussi estimées que ses peintures. Il exécuta un grand nombre de copies d’après d’anciens maîtres, en exceptant cependant Wou Tao-tseu qui, d’après son propre témoignage, avait eu sur Li Long-mien une influence telle qu’il n’arriva jamais à en libérer sa manière ; Mi Fei évita systématiquement d’utiliser le coup de pinceau du vieux maître afin de se soustraire à la puissance de sa vision. Il peignit avec une technique qui lui était personnelle et qui, d’après les critiques du temps, créait un nouveau style. On a dit de ses paysages qu’ils constituaient « un poème sans paroles ». Il eut un fils, Mi Yeou-jen, qui peignit suivant sa méthode et atteignit un âge très avancé.

Mi-ts’ao. — Voir Wang Fou-ts’ao.

Mi Yeou-jen. — Fils de Mi Fei. On écrit aussi Yeou-jen. Il peignit le paysage dans la même manière queson père, avec des encrages compacts et la pratique de cette touche en kiuan qui caractérise la manière des deux Mi. Les livres incorporent son œuvre à celle de son père et donnent peu de détails sur sa carrière.

Mi Yuan-tchang. — Voir Mi Fei.

Mo-ki. — Voir Wang Mo-ki ou Wang Wei.

Mong T’ien. — Mort en 201 av. J.-C. Général de Ts’in Che hoang-ti, constructeur de la Grande Muraille. La tradition lui attribue l’invention du pinceau de poils qui remplaça dans l’écriture l’antique stylet.

Mong Yu-kien. — De son vrai nom Mong Tchen, appellation Yu jouen, autre appellation Ki-cheng, surnom T’ien-tsö. Il était originaire de Wou-hing dans le Tchö-kiang, et il vivait à l’époque des Yuan. Il peignit les paysages en ts’ing-liu ; il peignit aussi les fleurs et les oiseaux dans cette manière large et aisée qui caractérise le style académique de l’époque des Song méridionaux. On conserve au Japon quelques peintures de lui, parmi lesquelles des miniatures qui semblent lui avoir été faussement attribuées.

Mou Hien-tche. — Peintre de la dynastie des Song. Il était originaire du Kiang-nan. Il est connu pour ses peintures de coqs et pour la façon dont il rendait la couleur éclatante de leurs plumes.

N


Nan Kong. — ou Nan Yong, surnom Tseu-yong : était un disciple de Confucius dont il est question à deux reprises dans le Louen-yu.

Ngai Siuan. — Peintre de la dynastie des Song. Il était originaire de Tchong ling, département de Nan-tch’ang fou dans le Kiang-si. Les livres disent de lui que ses peintures de fleurs et d’oiseaux étaient d’un goût original et exprimaient des idées champêtres.393

Ngeou-yang Wen-tchong-kong. — ou Ngeou Yang-sieou, canonisé sous le titre posthume de Wen-tchong-kong. Il est né en 1017 et mort en 1072. Né dans la pauvreté, il occupa les plus hauts postes de l’État et y fit preuve d’une grande droiture. Il écrivit en collaboration avec Song K’i une histoire de la dynastie des T’ang. Il est l’auteur du Sin wou tai che, ouvrage historique qui s’arrête après l’avènement des Song et qui constitue une source de premier ordre pour l’histoire du début de cette dynastie. Outre son œuvre historique, il écrivit sur les sujets les plus divers un grand nombre d’essais ou de traités universellement admirés pour la beauté du style et l’aisance de la composition.

Ngo-houang. — Elle est, avec Niu Ying, la muse de la rivière Siang. Filles de l’Empereur Yao (2357 av. J.-C.) elles furent toutes deux données en mariage à celui qu’il avait choisi pour l’associer à l’empire et qui fut plus tard l’Empereur Chouen. La légende raconte que, ayant accompagné Chouen dans le voyage au cours duquel il mourut, elles mouillèrent de leurs larmes, en pleurant sur sa tombe, de jeunes pousses de bambous. Les taches qui se retrouvent sur la tige de certaines espèces de bambous ne sont autre chose que la trace de leurs larmes.

Ni T’ao. — Appellation Kiu-tsi. Il était originaire de Yong-kia, chef-lieu du département de Wen-tcheou fou dans le Tchö-kiang. Il fut reçu docteur l’année ki-tcheou de la période Ta-koan (1109). Il occupa des postes officiels. Il peignit les plantes et les insectes en monochrome à l’encre de Chine. Il est mort à l’âge de trente-neuf ans.

Ni Tsan. — Voir Ni Yun-lin.

Ni Yu. —Voir Ni Yun-lin.

Ni Yuan-tchen. — Voir Ni Yun Lin.

Ni Yun-lin. — ou, simplement, Yun-lin. Le nom de ce peintre est Ni Tsan, appellation Yuan-tchen, surnom Tong-hai-tsan     ou Yun lin-tseu d’où Ni Yun-lin. Il est né en 1301, mort en 1374. Appelé à la cour au début du règne de Hong-wou, il refusa d’abandonner sa retraite. Il est considéré comme l’un des plus grands peintres de la dynastie des Yuan. Issu d’une riche famille, il vécut dans la solitude et distribua une grande partie de sa fortune à ses parents et aux pauvres. Grand calligraphe, il fut aussi un lettré de premier ordre et forma une collection importante de livres et de peintures. On dit de lui que sa peinture comme son écriture ressemblaient aux œuvres du temps des Tsin. Il peignait les jen-wou et les arbres, les bambous et les pierres en se contentant d’une composition très simple et sans surcharge. Il n’apposait jamais son cachet sur ses peintures. Il aimait surtout la peinture de paysage et n’introduisit que très rarement des figures dans des compositions de cet ordre. Il peignit surtout en monochrome, donnant au paysage un caractère évocateur de sentiments profonds. On dit de lui qu’il peignit une nature légère, solitaire et mélancolique.

Nieou Tsien. — Appellation Cheou hi. Il était originaire du Ho-nan et vivait à l’époque des Song. C’était un prêtre taoïste. Il se forma sur la manière de Lieou Yong-nien. Son coup de pinceau était large et aisé. Il excellait dans la peinture des oiseaux d’hiver, des faisans, des canards sauvages. Comme beaucoup de peintres ou de poètes, il aimait à chercher dans l’ivresse les éléments de son inspiration.    

Niu Koua. — Selon la légende, elle était sœur de l’empereur fabuleux Fou Hi. Elle avait une tête humaine et un corps de dragon. Elle présida à l’institution du mariage et au règlement des relations entre les deux sexes au moment où Fou Hi posait les fondements de la civilisation chinoise. Elle répara le dommage fait aux coins de la terre par la rébellion de Kong Kong. Elle fondit des pierres des cinq couleurs pour boucher la brèche des cieux et coupa les pieds de la tortue pour en faire des piliers, aux quatre coins de la terre. Une autre légende, assez obscure fait de Niu Koua la génératrice des êtres humains.

Niu Ying. — Sœur de Ngo Houang, fille de l’empereur Yao et femme de l’empereur Chouen. Voir Ngo Houang.

P


P’an Siuan. — Appellation Tsai-heng. Il était originaire de Wou-si, ville de troisième ordre du département de Tch’ang-tcheou fou dans le Kiang-nan. Il vécut à l’époque des Ming. Les livres disent de lui qu’il exprimait avec un grand charme la beauté des fleurs dans le vent ou sous la rosée.

P’ang Tchou. Appellation Ts’ai k’ing, surnom Mouo-wong ; il était originaire du Leao-tong et vivait au temps de la dynastie Kin (1122-1234). Il occupa des postes officiels au service des Kin. Il peignait les paysages et les oiseaux.

Pei Yuan. — Voyez Tong Pei yuan.

P’eng Kao. — Il était originaire de Ts’ien-t’ang dans le Tchö-kiang et vivait à l’époque des Song. Il peignit les fleurs et les fruits dans la manière de Lin Tch’ouen.

Pi Hong. — Peintre de l’époque des T’ang. Il était originaire de Yen-che, ville de troisième ordre du département de Ho-nan fou, dans le Ho-nan. Iloccupa des postes officiels sous le règne Ta-li (766-779). Il peignait les sapins et les arbres avec une inspiration très élevée. Les livres disent qu’il n’observait guère les règles, mais qu’il évoquait puissamment l’idée de la vie. Il fut le premier à changer la technique primitive du paysage.

Pien Lou. — Appellation Tche-yu, surnom Lou-cheng. Il était originaire de Siuan-tch’eng, dans le Kiang-nan. Il peignait les fleurs et les oiseaux en monochrome à l’encre de Chine.

Pien Louan. — Peintre de l’époque des T’ang. Il peignit les fleurs et les oiseaux. Durant la période Tcheng-yuan (785-804) le roi de Corée envoya un paon sauteur en tribut. L’empereur commanda à Pien Louan deux peintures de cet oiseau. Celui-ci accomplit son œuvre de telle sorte que, disent les textes, le plumage éblouissant semblait frémir.

Pien Wen-tsin. — Peintre de l’époque des Ming. Il vivait durant la période Yong-lo (1403- 1424). Il peignit les fleurs et les oiseaux avec un sentiment si profond du mouvement et de la beauté qu’on l’égale aux plus grands maîtres de la peinture chinoise.

Pien Wou. — Appellation Po-king. Il vivait à l’époque des Yuan. Il peignait les arbres, les bambous et les pierres. Il est surtout connu par ses peintures de fleurs et d’oiseaux en monochrome à l’encre de Chine.

S


Seng Fa-tch’ang. — ou le bonze Fa-tch’ang ; appellation Mou-k’i. Peintre de la dynastie des Song. Il vivait au Xe siècle. Fa-tch’ang peignit exclusivement en monochrome, dans un style personnel et puissant et avec une audace qui semble avoir quelque peu dérouté les critiques traditionnels de la Chine. Son influence au Japon fut beaucoup plus considérable qu’en Chine même et elle s’exerça profondément sur Sesshiu et sur toute l’école japonaise du monochrome au XVe siècle. Il affectionnait la peinture des dragons et des tigres ; il en a donné des images émouvantes, pleines de cette inspiration philosophique qui en a fait les symboles essentiels des deux principes qui animent le monde. Il peignit aussi le paysage et la figure ainsi que les grues, symbole de longévité, les singes, les oies sauvages.

Seng Hi-po. — ou le bonze Hi-po. Peintre de l’époque des Song. Il vivait au XIIIe siècle ; il est célèbre comme peintre de fleurs et particulièrement de lotus. Il introduisit, avec Tchao Yi-tchai, la méthode du ‘double contour’ (chouang-keou) et du po-miao dans la peinture des fleurs.

Seng Houei-tch’ong. — ou le bonze Houei-tch’ong. Il était originaire de Kien-yang, ville de troisième ordre du département de Kien-ning-fou dans le Fou-kien. Il vivait à l’époque des Song. Il peignait dans une manière personnelle et parfaite de petits paysages d’hiver ou de brumes ainsi que des fleurs et des oiseaux.

Seng Kio-yin. — Il vivait à l’époque des Yuan. Il est célèbre pour ses peintures d’iris et de bambous.

Seng Kio-sin. — ou le bonze Kio-sin. Il vivait à l’époque des Song. Il avait pour appellation Hiu-lien. Il était fils d’un laboureur de Kia-tcheou dans le Sseu-tch’ouan. Son maître, le bonze Nan-seng lui donna le surnom de Sin-ts’ao. Il fut poète en même temps que peintre. Il peignit les paysages, les plantes et les insectes. D’après le témoignage des livres, c’était un esprit amoureux de liberté et qui n’avait guère les mœurs d’un moine.

Seng Kiu-jan. — ou le bonze Kiu-jan. Peintre du Xe siècle. Moinebouddhique, il travailla d’abord dans un monastère où il avait pris l’habit religieux, près de Nankin. Plus tard, il fut emmené avec le prétendant vaincu à Lo-yang, alors capitale de la dynastie naissante des Song et résida dans un monastère proche de la ville. Il prit les peintures de Tong Yuan comme modèle et se forma un style singulier. Ses œuvres, comme celles de son maître, audacieusement exécutées, devaient être vues à une certaine distance. Alors, disent les livres, les rudes coups de pinceau du monochrome qu’il affectionnait, se composaient de manière à évoquer des paysages émouvants et étranges.

Seng Kiu-ning. — ou le bonze Kiu-ning. Il était originaire de Pi-ling dans le Kiang-nan. Il vivait à l’époque des Song. Il peignait les plantes et les insectes en monochrome à l’encre de Chine. Son coup de pinceau était énergique et puissant et, cependant, il peignit souvent des tableaux de très petite dimension. Il aimait à chercher dans l’ivresse les sources de son inspiration. Il a souvent signé ses peintures, « Pinceau ivre de Kiu-ning ».

Si-tseu. — Elle vivait au Ve siècle avant J.-C. Elle était née de parents d’humble condition, dans le royaume de Yue. Le Prince de Yue ayant entendu parler de sa grande beauté, lui fit donner une éducation parfaite et l’envoya, somptueusement vêtue à son rival, le Prince de Wou. Celui-ci éprouva un profond amour pour elle ; négligeant ses devoirs de Prince, il ruina l’État, fut battu par le Prince de Yue et se suicida après sa défaite.

Si Cheou. — C’est le nom d’une fonction qui désigne ici Sou Ts’in. Ce fut, avec Tchang Yi, à qui il est associé dans le texte, un de ces lettrés errants, prêts à vendre leur habileté politique au plus offrant des princes qui luttaient pour le pouvoir, durant la période pleine de troubles connue sous le nom de « les États combattants ». Il fut, avec Tchang Yi, l’élève de Kouei Kou-tseu, sorte de philosophe ermite et ascète qui groupa autour de lui quelques disciples choisis auxquels il enseigna un laoïsme singulier dont les principes s’appliquaient à la politique de ces temps pleins d’incertitudes. Il réussit en 333 avant J.-C. à former une ligue des six grands États de Yen, Tchao, Han, Wei, Ts’i et Tch’ou, dirigée contre l’État de Ts’in qui devait, du reste, détruire tous les autres. En 332, Ts’in ayant attaqué Tchao et des intrigues ayant entamé l’œuvre politique de Sou Ts’in, celui-ci s’enfuit et la ligue se déclara dissoute. Il fut assassiné en 318 av. J.-C.

Siao Hie-liu. — De son vrai nom Siao Yue ; Hie-liu est un titre de fonctionnaire. Il vécut à l’époque des T’ang. Ses peintures de bambous sont renommées pour leur pureté.

Siao P’eng-tch’ouan. — Appellation T’ou-nan. Il vivait à l’époque des Yuan. Il était le neveu de Wang T’ing yun dont il imita la manière. Il peignait bien les bambous et les pruniers, mais il est surtout connu comme peintre de paysage.

Siao Tchao. — Peintre de l’époque des Song. Il fut élève de Li T’ang qu’il suivit dans ses déplacements de la Chine septentrionale à la Chine méridionale. Il a peint le paysage, les jen-wou, les sapins et les pierres. Il a écrit des traités sur la peinture des arbres et des pierres.

Sie Cheng. Appellation Tong-Houei. Il était né à Hang-tcheou fou, capitale de la province du Tchö-kiang. Nous savons qu’il vivait sous le règne King-ting (1260-1264). Il peignit les bambous, les fleurs et les oiseaux.

Sie Ho — Né en 479, il mourut en 502. Comme la plupart des peintres de cette époque sur lesquels nous avons desrenseignements précis, il fut surtout renommé comme portraitiste. Il paraît donc avoir appartenu à cette tradition de la peinture chinoise, antérieure à l’apparition du bouddhisme et sur laquelle les deux œuvres connues de Kou K’ai-tche, en même temps que les bas-reliefs du temps des Han, nous renseignent assez abondamment. Ces observations sont d’autant plus importantes qu’il est l’auteur des Six Principes, longuement discutés dans les commentaires que j’ai ajoutés à la traduction du chapitre correspondant du Kiai tseu yuan. Ils sont empruntés au Kou houa p’in lou, le livre qu’il a rédigé et qui a subsisté jusqu’à nos jours. Il s’y montre le premier critique tentant un essai de classification des peintres qui l’avaient précédé, d’après des principes d’ordre purement esthétique. Mais il est particulièrement intéressant de constater que, tandis que les Six Principes sont exprimés par un peintre de figure et s’appliquent principalement à des peintres de figure, ils ont été interprétés plus tard comme s’appliquant surtout au paysage et ont été commentés à peu près et exclusivement dans ce sens par les écrivains posté-rieurs. Cela seul doit suffire à nous montrer qu’ils sont compris aujourd’hui dans un sens assez différent de celui qu’ils devaient comporter à l’origine. Entre Sie Ho et les écrivains postérieurs, une évolution profonde a apporté de nouveaux éléments. La tradition de l’art pictural, telle qu’elle nous est dévoilée par les bas-reliefs du temps des Han (d’une composition très picturale, comme je l’ai remarqué ailleurs) et par ce qui nous est accessible du style de Kou K’ai-tche, s’est trouvée remplacée par les conceptions nouvelles de l’art de la figure apportées par la peinture bouddhique, charriant avec elle des influences hellénistiques, indiennes, et des éléments divers, venus de l’Asie antérieure. Les Six Principes de Sie Ho ne s’appliquaient point à ce style nouveau. D’autre part, la peinture de paysage se constituait dans tout son éclat, avec Wang Wei, au VIIIe siècle. Elle gardait plus complètement que l’art de la figure, les anciennes sources d’inspiration de l’âme chinoise. Il n’est pas étonnant qu’elle ait seule retenu les Six Principes et que ceux-ci aient pris un sens nouveau, certainement plus général que le sens que leur auteur leur avait donné à l’origine.

Sie Houei-lien. — Cousin germain de Sie Ling-yun, qui fut peintre comme lui, Sie Houei-lien fut un écrivain en même temps qu’un peintre. Il est né en 397 ; il est mort en 433.

Sie Pang-hien. — Peintre de l’époque des T’ang. Il peignit les plantes et les insectes. Il excellait dans la peinture des abeilles, des guêpes et des papillons.

Sie Sou-sou. — De son vrai nom Sie Wou, appellation Sou-k’ing, autre appellation Jouen-k’ing, autre appellation Sou-sou. C’était une femme ; elle était de Wou (Sou-tcheou) dans le Kiang-nan. Elle vivait à l’époque des Ming. Elle peignait les iris et les bambous d’un pinceau viril et rapide. Elle peignait bien aussi les chats blancs. Elle était réputée comme poète et comme calligraphe ; elle montait à cheval et tirait à l’arc.

Sie Tsi. — Appellation Sseu-t’ong. Il vivait à l’époque des T’ang. Il est né à P’ou-tcheou, dans le Chan-si ; il est mort en 713. Il occupa des charges officielles et fut président du Tribunal des Rites ; il reçut le titre de duc. C’était un grand calligraphe. Il est surtout connu pour ses peintures de grues. Il peignit des fresques qui le placèrent au premier rang des peintres de son temps. Le poète Tou Fou a laissé sur l’une d’elles deux vers dans lesquels il dit que le mur, couvert de grues, semblait s’animer et s’envoler. Compromis dans un complot, il se suicida a l’âge de soixante-cinq ans.

Sie Yeou-tche. —Il vivait à l’époque des Yuan. On sait qu’il peignit dans la manière de Tchao Tch’ang.

Sin-t’ing-k’o-ts’iao. — Voir Li Yu.

Siu Che-tch’ang. — Il vivait à l’époque des Song. Il était né à Che-tch’eng, ville de troisième ordre du département de Ning-tou tcheou dans le Kiang-si. Il peignit le paysage, mais il est surtout réputé pour ses peintures de fleurs et d’oiseaux.

Siu Hi. — Il vécut au Xe siècle, à la cour du prétendant Li Yu auquel il était allié par le sang. Siu Hi est célèbre comme peintre de fleurs, de plantes, d’oiseaux, d’insectes et d’arbres. Une de ses peintures représentant un grenadier couvert de fruits émerveilla, dit-on, l’empereur T’ai Tsong. Siu Hi étudiait d’après nature, dans les jardins et dans les champs, non d’après les anciens maîtres. Ses œuvres restèrent des modèles dont les peintres s’inspirèrent souvent et son style a ainsi subsisté jusqu’à la dynastie actuelle.

Siu P’ien-p’ien. — Femme peintre qui vivait à l’époque des Ming. C’était une courtisane de Nankin et elle vivait au début du règne de Wan-li (1573-1619). Elle peignait les iris en monochrome à l’encre de Chine.

Siu Tao-kouang. — Appellation Kou-yen ; il est né à Hang-tcheou fou, capitale de la province du Tchö-kiang. Il vivait durant la période King-ting (1260-1264). Il peignait les fleurs et les oiseaux et travaillait dans la manière de Leou Kouan.

Siu Tch’ong-kiu. — Peintre de l’époque des Song. C’était le petit-fils de Siu Hi. Il peignit la figure et, surtout, les femmes ; il peignait les poissons, les insectes, les fleurs et les oiseaux dans la manière inaugurée par son grand-père.

Siu Tch’ong-sseu. — Peintre de l’époque des Song. Petit-fils de Siu Hi. Il appliqua et généralisa la méthode de la peinture ‘wou-kou’ (sans os) c’est-à-dire par application directe de la couleur sans le soutien du trait. Il peignit les fleurs et les bambous. Il excellait dans la représentation des arbres fruitiers avec une chenille pendant au bout d’un fil de soie.

Siu Wei. — Appellation Wen-ts’ing, changée plus tard en Wen-tch’ang ; surnom T’ien-tch’e. Il signait aussi Chouei-yue. Il est né en 1521. Il est mort en 1573. Il a peint indifféremment les jen-wou, les fleurs et les insectes, les bambous, le paysage. Calligraphe, écrivain et poète, il avait coutume de dire : « ma calligraphie vient en premier lieu, puis mes poésies, puis mes compositions littéraires, puis ma peinture ». La postérité a accepté ce jugement.    

Siu Wen-tch’ang. — Voyez Siu-Wei.

Siu Yong. — Il vivait à l’époque des Ming sous le règne Tch’ong-tcheng (1628-1643). Il peignit les fleurs et les oiseaux. On dit de lui qu’il excellait à suggérer des idées poétiques par ses peintures.

Siu Yu-kong. — Il vivait au début de l’époque des Ming. Il est connu comme peintre de pruniers ; il employait la méthode k’iuan inventée par T’ang Pou-tche.

Song Pi-yun. — De son vrai nom Song Jou-tchen, appellation Pi-yun. Il était de Ts’ien-t’ang (Hang-tcheou) dans le Tchö-kiang. Il fut reçu membre de l’Académie impériale de Calligraphie et de Peinture durant la période King-ting (1260-1264). Il vivait encore au début de la dynastie des Yuan et fut à ce moment tao-sseu (prêtre taoïste) de la pagode K’ai yuan kouan. Il peignit le paysage, les jen-wou, les bambous, les fleurs et les oiseaux dans la manière de Leou Kouan.

Song-siue. — Voyez Tchao Mong fou.

Song Tchong-wen. De son vrai nom Song K’o, appellation Tchong wen, surnom Nan-kong-cheng. Il vivait à l’époque des Ming sous le règne Hong-wou (1368-1398). Il est renommé comme peintre de bambous. Dans un petit espace, il représentait un grand nombre de plantes ; il excellait à évoquer l’impression de la brume et de la pluie.

Sou Che. — Appellation Tseu-tchan, surnom Tong-p’o, plus connu sous le nom de Sou Tong-p’o. Né en 1036, mort en 1101, ce fut un grand homme d’État de l’époque des Song, un poète, un philosophe, un critique dont les écrits sont restés classiques et, enfin, un peintre. Ses bambous peints en monochrome furent particulièrement estimés. Sa critique fine et pénétrante est particulièrement intéressante à côté de son œuvre purement littéraire, et elle mériterait une étude approfondie. Sou Tong-p’o occupa de grandes charges, et, comme Sseu-ma Kouang, prit parti contre les idées novatrices de Wang Ngan-che. Il subit aussi les effets des disgrâces qui atteignirent Sseu-ma Kouang. Il fut canonisé sous le nom de Wen-tchong.

Sou Siun. — Appellation Ming-yun ; surnom Lao-ts’iuan. Il est né à Mei-chan, dans le Sseu-tch’ouan, et vécut de 1009 à 1066. Il était le père de Sou Tong-p’o. Il étudia non seulement la philosophie confucianiste mais aussi tous les systèmes de philosophie hétérodoxe. C’est un écrivain d’un style très personnel et qui est resté comme un modèle après lui. Il occupa un poste à la bibliothèque impériale.

Sou Tong-p’o. — Voyez Sou Che.

Souen Long. — Appellation Ts’ong ki, surnom Tou-tch’e. Il était de P’i-ling, ville de troisième ordre du département de Tch’ang-tcheou fou dans le Kiang-nan. Il vivait sous le règne de T’ien-choen (1457-1464). Il peignit les fleurs et les oiseaux, les plantes et les insectes, les poissons et les plantes aquatiques à la méthode mou kou (peinture sans os). On compare son œuvre à celle de Siu Hi.

Souen Wei. — Peintre de la dynastie des Tang. Il vivait à la fin du IXe siècle. Il peignit les bambous. Il est aussi connu pour avoir peint l’eau tumultueuse des torrents avec une force singulière et dans une manière toute nouvelle.

Sseu-ma Kouang. — Né en 1009, il mourut en 1086. C’est un des grands hommes d’État de la dynastie Song et l’un des grands historiens de la Chine. Il occupa des charges officielles très importantes et fut ministre à deux reprises. Son action politique fut plutôt conservatrice ; il défendit énergiquement la tradition contre les innovations de Wang Ngan-che. Disgracié en 1070, il écrivit son œuvre historique qui s’applique à une période allant du Ve siècle av. J.-C. au début de la dynastie des Song. Rappelé à la capitale en 1085, après la mort de l’empereur Chen Tsong, il y occupa pour la seconde fois la charge de ministre ; il mourut à son poste, épuisé par le travail.

Sseu-ma Tseu-tchang. — ou Sseu-ma Ts’ien. Tseu-tchang est son appellation. Il naquit à Long-men, à une date indéterminée, vers 145 av. J.-C. Il voyagea dans sa jeunesse et fut désigné, dans son âge mûr, pour une mission qui l’amena à compléter ces voyages de sorte qu’il visita la presque totalité de la Chine. Il succéda à son père dans la dignité de grand astrologue et poursuivit l’histoireque celui-ci avait commencée. Son œuvre, traduite et commentée par M. Chavannes, sous le titre : Les Mémoires Historiques de Sseu-ma Ts’ien, constitue un monument de premier ordre et l’une des sources les plus importantes de l’histoire chinoise. Ayant défendu devant l’Empereur son ami Li Ling qui, commandant une armée en lutte contre les Huns, fut vaincu par eux et se livra aux barbares, il encourut la disgrâce impériale et fut renvoyé devant un Tribunal qui le condamna à la castration. Ne pouvant se racheter, il dut subir ce supplice infamant. Néanmoins, il occupa plus tard une charge importante à la cour et mourut, d’après Chavannes, au début du règne de l’Empereur Tchao (86-74 av. J.-C.).

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Ta-tch’e. — Voir Houang Kong wang.

Tai Wen-tsin. — De son vrai nom Tai Tsin, appellation Wen-tsin, surnom Tsing-ngan ; autre surnom Yu-ts’iuan chan-jen. Il est né à Hang tcheou, capitale du Tchö-kiang. Il vivait sous le règne Siuan-tö (1426-1435). Il peignit la figure et le portrait, le paysage et les jen-wou, les fleurs et les oiseaux, les animaux, les fruits, les bambous. Il travailla dans le style de l’école du Nord dont il fut un des derniers représentants. Entre ses mains, la tradition puissante des vieux maîtres était devenue systématique et glacée. Ce n’était plus qu’une chose apprise et elle était en pleine décadence.

Tan Pang-hien. — Peintre de l’époque des Song. Il était de Wou, arrondissement de Sou-tcheou fou, dans le Kiang-nan. Il peignait dans la manière de Tchao Po-kiu, sans cependant égaler son maître. Il peignit le paysage, mais il est surtout renommé pour ses peintures de fleurs, d’abeilles, de guêpes et de papillons.

T’an Tche-yi. — Peintre de l’époque des Ming. Il a surtout peint les fleurs et les oiseaux. On dit de lui qu’il eut la qualité miao de Siu Hi et de Houang Ts’iuan.

T’ang Chou-ya. — Voyez T’ang Tcheng-tchong.

T’ang Hi-ya. — Peintre de l’époque des T’ang. Il est né à Kia-hing dans le Tchö-kiang. Il peignit les plantes et les oiseaux. Les livres vantent la façon dont il exprimait le caractère des formes. Dans sa vieillesse, il se spécialisa dans la peinture des arbres, des bambous, des plantes et des insectes.

T’ang Kai. — Peintre de l’époque des cinq dynasties. Il a peint les fleurs et les oiseaux, les poissons et les herbes d’eau, les plantes et les insectes.

T’ang Lieou-jou. — Voir T’ang Yin.

T’ang Pou-tche. — De son vrai nom T’ang Wou-kieou, appellation Pou-tche ; surnom T’ao-chan-lao-jen et Ts’ing-yi-tchang-tchö. Il était né à Nan-tch’ang chef-lieu du département de même nom dans le Kiang-si. Il vivait à l’époque des Song. Il peignit les jen-wou en monochrome à l’encre de Chine en s’inspirant de la manière de Li Long-mien. On vante le goût pur et la légèreté avec laquelle il évoquait la forme de l’arbre ou de la fleur. Il est donné comme un des plus grands maîtres de son temps. Il a vécu plus de soixante et dix ans.

T’ang Tcheng-tchong. — Peintre de l’époque des Song, appellation Chou-ya, surnom Hien-ngan. Il était originaire du Kiang-si. Il peignit les bambous, les pruniers, les fleurs. Il est renommé pour sa façon exceptionnelle de manier la couleur blanche.

T’ang Tchong-tsou. — Peintre de l’époque des T’ang. Il était le petit-fils de T’ang Hi-ya. Il a surtout peint les fleurs et les oiseaux.

T’ang Tseu-houa. —De son vrai nom T’ang Ti, appellation Tseu-houa. Il est né à Wou-hing (aujourd’hui Hou-tcheou) dans le Tchö-kiang. Il vivait à l’époque des Yuan et fut préfet de Wou-kiang, ville de troisième ordre du département de Sou-tcheou fou, dans le Kiang-nan. Il peignit le paysage en s’inspirant de la manière de Kouo Hi et de Tchao Mong-fou.

T’ang Yin. — Appellation Tseu-wei, surnom Lieou-jou. Il vivait à la fin au XVe et au commencement du XVIe siècle. Il peignit la figure humaine, le paysage, les fleurs et les oiseaux. Il est considéré comme un des plus grands peintres de l’époque des Ming. Il a compilé un ouvrage sur la peinture : le Tang Lieou-jou sien cheng houa p’ou.

T’ao Hong-king. — Appellation T’ong-ming ; surnom Houa-yang yin-che ‘le lettré caché de Houa-yang’. Il naquit à Mouo-ling, dans le Kiang-sou. Il vécut au Ve et au VIe siècle. Ce fut le type du lettré solitaire, voué à des recherches d’alchimie, poète, joueur de luth, philosophe et peintre. Il avait été désigné par l’Empereur Kao Ti, de la dynastie des Ts’i méridionaux, pour être le précepteur des princes impériaux ; mais en 492, il abandonna cet emploi et se retira sur la montagne Houa-yang, d’où son surnom de lettré caché de Houa-yang. L’empereur Wou Ti, de la dynastie des Leang, fit plusieurs démarches auprès de lui afin de le décider à devenir son ministre. Il refusa constamment et acheva sa vie dans la solitude.

T’ao Tch’eng. — Appellation Meou hiue, surnom Yun-hou-chan-jen. Il est né à Pao-ying, ville de troisième ordre du département de Yang-tcheou fou, dans le Kiang-nan. Il vivait à l’époque des Ming, sous le règne Tch’eng-houa (1465-1487). Il peignait dans la manière des Song les paysages, les jen-wou, les bambous, les fleurs et les oiseaux. Il pratiqua beaucoup la méthode keou-lo.

Tchan. — ou Tchan Tseu-k’ien. Il a vécu sous les trois dynasties des Ts’i, des Tcheou et des Souei, c’est-à-dire de 550 à 589 environ. Il occupa des charges publiques. Il dessinait avec la minutie des primitifs, des scènes complexes à compositions surchargées. Les textes insistent surtout sur le caractère intense de vie qu’il savait donner aux formes, aussi bien pour les figures humaines que pour les chevaux, qui semblent avoir été l’un de ses sujets favoris. On loue aussi la grandeur qu’il savait donner au paysage. Il est considéré comme le fondateur du style régnant à l’époque des T’ang. Nous avons, en tout cas, en lui, l’un des précurseurs de Han Kan. Son œuvre paraît avoir été assez nombreuse : des peintures de lui figuraient encore dans les collections impériales du XIIe siècle.

Tchang Fou-yang.

Tchang Heng. — Il vivait au IIe siècle de l’ère chrétienne. Il était fameux dans sa jeunesse par sa parfaite connaissance des cinq livres classiques et par son habileté dans l’accomplissement des rites, le tir à l’arc, la conduite d’un char, la musique, la calligraphie et les mathématiques. Il peignit des animaux et surtout des figures imaginaires de démons et de monstres. Les bas-reliefs de l’époque des Han nous permettent de nous faire une idée de cet art.

Tch’ang-heng. — C’est l’appellation de Li Lieou-fang, surnom T’an yuan. Il est né en 1575 ; il est mort en 1629. D’une grande générosité de caractère, il vécut dans la pauvreté. On dit de ses peintures qu’elles avaient la qualité yi (spirituelle). Il a prolongé sous les Ming, le style des Song et des Yuan.

Tchang Hiu. — Appellation Po-kao, surnom Tchang-tien. Ilvivait au VIIIe siècle. Il était originaire de Sou-tcheou, dans le Kiang-sou. Poète et calligraphe, c’est l’un des huit immortels de la coupe de vin. On dit que, même sous l’influence de l’ivresse, il dessinait des caractères en écriture ts’ao d’une beauté insurpassable.

Tchang Hiun-li. — Peintre de l’époque des Song. Il était originaire de Pien-leang, (aujourd’hui K’ai-fong fou) chef-lieu de la province de Ho-nan. Dans ses paysages, il s’inspira de la manière de Li T’ang. — Il peignit les jen-wou, les arbres et les pierres avec un dessin fin et serré qui rappelait celui des anciens. Il vivait sous le règne Ta-koan (1107-1110).

Tchang Kang. — Peintre de l’époque des Ming. Il peignait les fleurs et les oiseaux.

Tchang Ki. — Peintre de l’époque des Song. Il était de Ts’ien-t’ang (Hang-tcheou) dans le Tchö-kiang. Il a peint les fleurs, les oiseaux, les animaux, avec une technique très personnelle.

Tchang K’i. — Peintre de l’époque des Ts’ing ; appellation Tcheng-fou. Il était de Kiang-tou ville de troisième ordre du département de Yang-tcheou fou, dans le Kiang-nan. Il a peint les jen-wou et les plantes. Dans ses paysages, il a suivi la méthode de Kiu-jan.

Tchang King. — Peintre de l’époque des Song. Il excellait dans les divers genres de la peinture chinoise, le portrait et la figure, les oiseaux et les fleurs. Il affectionnait les sujets d’oies sauvages dans les roseaux. Il peignait en monochrome à l’encre de Chine ; on l’a comparé à Mi Fei.

Tchang Li. — Peintre de l’époque des T’ang. Il était du pays de Chou (Sseu-tch’ouan). Il est renommé pour ses peintures de bambous.

Tchang Ling. — Appellation Tseu-tchong, surnom Ts’ieou kiang. Il vivait à l’époque des Ming. Il peignait bien les fleurs et les oiseaux. Il peignait les feuilles des plantes en noir, à l’encre de Chine, en laissant des réserves blanches pour en indiquer les veines.

Tchang Ling. — ou Tchang Yi.     Peintre de l’époque des Song. Il peignait les chevaux et les jen-wou dans la manière de Tchao Kouang-fou. Son coup de pinceau était très accusé. « Ses traits, disent les livres, avaient la forme de lames de couteau ou de queues d’hirondelle ».

Tchang Seng-yeou. — Né dans le pays de Wou, il vécut à la fin du Ve et au VIe siècle. L’œuvre de ce peintre est perdue et les anecdotes qui le concernent sont légendaires. Mais nous connaissons par un catalogue du VIIe siècle le titre de quatre-vingt-dix de ses peintures. Il en restait encore quarante qui lui étaient attribuées dans la collection de l’Empereur Houei-tsong au IIIe siècle. Il a peint des animaux, des portraits et des sujets bouddhiques.

Tchang Tche-ho. — Peintre et lettré de l’époque des T’ang. Il vivait au VIIIe siècle, sous le règne de l’empereur Sou-tsong (756-762). Ayant été banni, puis gracié, il refusa de revenir à la cour, prit le surnom de « Vieux pêcheur des brumes et des eaux » et acheva sa vie dans la solitude. Il est devenu le prototype du sujet, devenu traditionnel dans la peinture chinoise, qui porte le titre de « La joie du pêcheur solitaire ».

Tchang Tchong. — Peintre de l’époque des Song. Il vivait sous le règne Pao-yeou (1253-1258). Il peignait le paysage, les jen-wou, les fleurs et les oiseaux.

Tchang-tien. — Voyez Tchang Hiu.

Tchang Tö-k’i. — Appellation T’ing-yu. Il était originaire de l’ancien royaume de Yen dans le Tche-li. Il vivait à l’époque des Song. Il a peint les bambous et les pruniers en monochrome à l’encre de Chine. Il était très bon calligraphe et célèbre pour son écriture ts’ao.

Tchang Touen-li. — Voyez Tchang Hiun-li.

Tchang Tsao. — Appellation Wen-t’ong. Il vécut au VIIIe siècle et occupa de très hautes charges dans l’État, connut la défaveur et fut envoyé en exil. Ce fut un grand paysagiste de l’école du monochrome. Il peignait suivant une technique toute personnelle, maniant deux pinceaux à la fois et étalait parfois la couleur avec la main. C’est lui qui, interrogé sur la question de savoir quelle école il avait suivi, répondit : « Extérieurement, j’ai suivi les enseignements de la nature ; intérieurement, les impulsions de mon propre cœur. »

Tchang Tsing-tche. — De son vrai nom Tchang Ning, appellation Tsing-tche, surnom Fang-tcheou. Il vivait à l’époque des Ming, sous les règnes King-t’ai (1450-1456) et T’ien-chouen (1457-1464). Il était de Hai-yen, ville de troisième ordre du département de Kia-hing fou, dans le Tchö-kiang. Certains textes le donnent comme originaire de Kia-king même. Il peignait les paysages, les jen-wou, les iris et les bambous. Sa manière ressemblait à celle de Tchao Mong-fou. Il a occupé des charges publiques et voyagea en Corée. Disgracié, il vécut trente ans dans la retraite.

Tchang Yen-yuan. — Historien et critique du IXe siècle, il écrivit le Li tai ming houa ki, l’une des sources les plus anciennes sur l’histoire de la peinture. La plupart des œuvres qu’il étudia pour écrire ce livre appartenaient à la collection de son grand-père, dans laquelle il put travailler à loisir.

Tchang Yi. — D’abord ami de Sou Ts’in avec lequel il suivit l’enseignement de Kouei Kou-tseu. Poursuivant le même but que ce dernier, il ne tarda pas à devenir son rival et, poussé autant par le désir de montrer une habileté supérieure, qui inspirait ces lettrés errants, que par un sentiment de jalousie personnelle vis-à-vis de Sou Ts’in, il entra vers 330 av. J.-C. au service de l’État de Ts’in contre lequel s’exerçaient les efforts de son ancien compagnon. Il fut amené ainsi à diriger une campagne victorieuse contre l’État de Wei dont il était originaire, puis, ayant été disgracié en 323, il entra au service de ce même État de Wei qu’il avait battu. Après avoir assisté à la chute et à la mort de Sou Ts’in, il retourna au service de l’État de Ts’in. On comprend pourquoi le Kiai-tseu-yuan dit de ces sophistes, pleins d’intelligence et tout à fait dénués de sens moral, que « leur bouche était pleine des mirages du bord de la mer ».

Tchang Yu. — Peintre de l’époque de T’ang. Les livres disent brièvement qu’il excellait dans les peintures de coqs. Un peintre du même nom vivait à l’époque des Ming.

Tchao Che-lei. — Appellation Kong-tchen. Peintre de l’époque des Song. Il était membre de la famille impériale et occupa de hautes fonctions. Il peignit les paysages et les jen-wou avec un goût pur et une vision pleine de charme. Il peignit aussi les bambous, les fleurs et les oiseaux.

Tchao Chou-nouo. — Peintre de l’époque des Song. Il peignit surtout les poissons. Sa technique était austère et simple, mais d’une inspiration élevée et qui provoquait le spectateur à de longues méditations. Il appartenait à la famille impériale.

Tchao Hiao-ying. — Appellation Che-chouen. Il vivait à l’époque des Song. C’était le huitième fils du prince Touan-hien de Houei. Il occupa de hautes charges ; il peignait les fleurs et les oiseaux et, pour les paysages, il affectionnait les vues des bords de lacs.

Tchao Kan. — Il vécut à la cour du prétendant Li Yu de Nankin, qui mourut en 978. Il a probablement vécu durant le début de la dynastie Song. Il est considéré comme un des grands paysagistes de l’époque des Song.

Tchao K’o-k’iong. — Appellation Tsong-che. Il était maréchal et fut annobli avec le titre de marquis. Il vivait à l’époque des Song. Il peignit les poissons et les plantes aquatiques. Il ne faut pas le confondre avec Tchao K’o kong, appellation Yen-king, de l’époque des Yuan.

Tchao Mong fou. — Appellation Tseu-ngang surnom Song-siue. Il naquit vers 1254. C’était un descendant du fondateur de la dynastie des Song. Au moment de la chute des Song il abandonna ses charges, mais fut rappelé à la cour des Yuan en 1286. Ce fut un lettré, un peintre et un calligraphe. Comme calligraphe, il écrivit dans un style qui fut souvent imité après lui et sa gloire, à cet égard, égale celle qu’il conquit comme peintre. Ses paysages sont largement composés, pleins, à la fois, de vigueur et de délicatesse. On n’y sent pas l’effet systématique de la calligraphie qui se manifeste souvent dans les œuvres de ceux qui possédèrent une maîtrise égale dans les deux sens. On a dit de lui qu’il a tous les moyens de suggestion de la peinture des T’ang sans en avoir la minutie ; toute la virilité de l’école du Nord sans sa brutalité. Ce fut aussi un animalier de premier ordre. Une peinture de Tchao Mong-fou, exécutée dans le style de Wang Wei, se trouve au British Museum. Elle constitue un document précieux pour l’histoire de la peinture chinoise.

Tchao Mong-kien. Appellation Tseu-kou, surnom Yi-tchai ou Yi tchai-kiu-che. Il était le descendant du prince de Ngan-ting-kiun et le petit-fils, à la onzième génération, de l’empereur T’ai-tsou. Il fut reçu docteur l’année ping-siu du règne Pao-ting (1226). Il fut membre du collège des Han-lin vers 1260. Après la chute des Song, il se retira dans le Tchö-kiang où il acheva sa vie. Il mourut à l’âge de quatre-vingt-dix-sept ans. Il peignit les narcisses, les pruniers, les bambous et les pierres. Il employait généralement le monochrome à l’encre de Chine dans la manière des Mi. Il a laissé un livre sur la peinture du prunier, le Mei p’ou.

Tchao Mong-yu. — Appellation Tseu-tsiun. Il vivait à l’époque des Yuan et était le frère de Tchao Mong-fou. Il est célèbre pour ses peintures de jen-wou, de fleurs et d’oiseaux.

Tchao Po-kiu. — Appellation Ts’ien-li. Ce peintre vivait au début de la dynastie des Song.

Tchao Po-siao. — Ce peintre vivait au début de la dynastie des Song. Comme Tchao Po-kiu, il était apparenté à la famille impériale.

Tch’ao Pou-tche. — Appellation Wou-kieou, surnom Kouei-lai-tseu. Il était originaire de Kiu-yé, ville de troisième ordre du département de Yen-tcheou fou, dans le Chan-tong. Il fut lettré et calligraphe en même temps que peintre et occupa des fonctions au ministère des rites. Il peignit surtout le paysage. Il est mort à cinquante-huit ans, sous le règne Ta-koan (1107-1110).

Tchao Siue-yen. — Peintre de l’époque des Yuan. Il est né à Wen-tcheou dans le Tchö-kiang, mais il habitaensuite le village de Ts’ing-long dans le district de Houa-t’ing, département de P’ing-leang fou dans le Chen-si. Il a peint les fleurs et les oiseaux ainsi que les bambous. Il passe pour un peintre de premier ordre.

Tchao Song-siue. — Voir Tchao Mong-fou.

Tchao Ta-nien. — De son vrai nom Tchao Ling-jang, appellation Ta-nien, surnom Ts’ien-li. Il vivait sous le règne de l’empereur Chen-tsong (1068-1085). Il était allié à la famille impériale. Ce fut surtout un peintre de paysage. Il se forma sur l’œuvre de Wang Wei, de Li Sseu-hiun et des peintres de l’époque des Tang. Il s’inspira souvent des poésies de Tou Fou. Il est considéré comme un des grands maîtres de son temps.

Tchao Tch’ang. — Peintre de l’époque des Song ; il vécut au XIe siècle. Il voyagea dans sa jeunesse à travers le Sseu-tch’ouan. Il peignit les bambous et les fleurs. Les critiques disent qu’une œuvre de Tchao Tch’ang évoque non seulement l’apparence, mais l’âme même de la fleur.

Tchao Tchong-mou. — Voir Tchao Yong.

Tchao Tch’ouen-kou. — Voir Tchao Mong-fou.

Tchao T’ien-tsö. — Appellation Kien-yuan. Il vivait à l’époque des Yuan. Il était originaire du Sseu-tch’ouan ; il peignait les pruniers et les bambous.

Tchao Tseu-kou. — Voir Tchao Mong-kien.

Tchao Tseu-ngang. — Voir Tchao Mong-fou.

Tchao Ts’ien-li. — Voir Tchao Ta-nien.

Tchao Wen-chou. — Peintre de l’époque des Ts’ing. Il était le père de Tchao Tchao. Il peignit les fleurs et les oiseaux, les plantes et les insectes.

Tchao Wou-hing. — L’un des surnoms de Tchao Mong-fou.

Tchao Yi. — Il vivait à l’époque des cinq dynasties (Xe siècle). Il était élève de Tchou Yeou. Il a peint les fleurs et les oiseaux, mais il est surtout réputé pour ses peintures de sujets bouddhistes et taoïstes.

Tchao Yi-tchai. — Voir Tchao Mong-kien.

Tchao Yong. — Appellation Tchong mou. Il vivait à l’époque des Yuan et était le fils de Tchao Mong-fou. Il peignait le paysage, les jen-wou, les chevaux, les bambous et les pierres. Sa manière semble s’être sensiblement écartée de celle de son père. D’après les textes. il s’est surtout inspiré de T’ong Yuan.

Tch’ao Yue-tche. — Appellation Yi-tao, surnom King-yu. Il naquit l’année ki-hai du règne Kia-yeou (1059) ; il fut reçu docteur en l’année jen-siu du règne Yuan-fong (1082) et il mourut l’année ki-yeou du règne Kien-yen (1129).

Tch’en Chan. — Peintre de l’époque des Song. Il était originaire de Chao-hing chef-lieu du département de Chao-hing-fou dans le Tchö-kiang. Il peignait, dans la manière de Yi Yuan-ki, les fleurs, les fruits, les animaux et particulièrement les singes et les daims. Il employait la couleur en nuances légères ; les livres vantent le don qu’il avait d’évoquer la vie.

Tch’en Chouen. — Appellation Tao fou, autre appellation Fou-fou, surnom Po-yang-chan-jen (l’homme de la montagne Po-yang). Il est né l’année kouei-mao du règne T’eng-houa (1483) ; il est mort l’annéekia-tch’en du règne Kia-tsing (1544). Il peignait, à la manière des maîtres des Song et des Yuan, les paysages, les fleurs et les oiseaux.

Tch’en Heng. — Appellation Hing-yong, surnom Ts’eu-chan. Il vivait à l’époque des Song. Il excellait dans la représentation des dragons et de l’eau. Il peignit les bambous en monochrome à l’encre de Chine, les nénuphars, les roseaux, les crabes et les pies.

Tch’en Kiu-tchong. — Peintre de l’époque des T’ang. Il peignait dans une manière minutieuse et archaïque. Le Kiai tseu yuan houan tchouan dit de lui qu’il profilait les feuilles des saules d’une manière monotone.

Tch’en K’o-kieou. — Peintre de l’époque des Song méridionaux ; il peignit dans la manière de Siu Hi et de Tch’en Chan qui, lui-même, imita Yi Yuan-ki. Il posait la couleur d’une façon claire et légère. Il est surtout connu pour ses peintures de fleurs et d’oiseaux.

Tch’en Kou-po. — De son vrai nom Tch’en Yuan-sou. Il vivait à l’époque des Ming. Ses peintures d’iris à l’encre de Chine sont fort belles et très recherchées.

Tch’en Lin. — Appellation Tchong Mei. Il vivait à l’époque des Song méridionaux. Il a peint les jen-wou, les fleurs et les oiseaux avec une perfection que vantent les textes. Il passe pour un des plus grands peintres de son temps.

Tch’en Po-yang. — Voir Tch’en Chouen.

Tch’en Sseu-tch’ou. — Peintre, lettré et calligraphe. Il vivait à la fin de l’époque des Yuan et au début de l’époque des Ming.

Tch’en Tch’ang. — Peintre de la dynastie des Song. Il était originaire du Kiang-nan. Il peignait les arbres et les pierres dans la méthode fei-pouo, c’est-à-dire au moyen de réserves blanches pour le tronc et les branches ; il n’employait la couleur que pour les fleurs. Il introduisit ainsi une technique nouvelle dans ce genre. Il avait une façon particulière de peindre l’emmêlement des branches. Ses œuvres décelaient toujours une haute inspiration. Il peignit aussi les pruniers, les plantes herbacées et les insectes.

Tch’en Tchong-chan. — Peintre de l’époque des Yuan. Il peignit les fleurs et les oiseaux.

Tch’en Tchong-jen. — Peintre de l’époque des Yuan. Il excellait dans les peintures de paysages et de jen-wou. Ses peintures de fleurs et d’oiseaux sont moins estimées.

Tch’en Tseu-jan. — Peintre de l’époque des Song. Il est renommé surtout pour ses peintures bouddhiques et pour ses peintures d’oiseaux aquatiques d’hiver et d’automne.

Tch’en Tche-kong. — Il vivait à l’époque des Song. Il est surtout connu pour la façon dont il peignait les oies sauvages.

Tcheng Fa-che. — Il vivait à la fin de la dynastie partielle des Tcheou et au commencement des Souei, par conséquent au VIe siècle. Il a occupé des postes officiels sous les deux dynasties. Il a peint surtout les jen-wou. Il passe pour avoir pris pour modèle Tchang Seng-yeou, un peintre de figure et de sujets bouddhiques qui vivait au début du VIe siècle. Son frère, son fils, son petit fils furent aussi peintres.

Tcheng So-nan. — De son vrai nom Tcheng Sseu-siao, appellation Yi-wong, surnom So-nan. Il était originaire de Lien-kiang, ville de troisième ordre du départementFou-tcheou fou dans le Fou-kien. Il est né sous la dynastie des Song, mort sous la dynastie des Yuan, à l’âge de soixante-dix-huit ans. Il excellait dans les peintures d’iris et de bambous. Il avait coutume de ne point dessiner le sol et souvent, le rhizome de l’iris était apparent. Il pratiqua surtout la méthode du monochrome à l’encre de Chine.

Tcheng Sseu-siao. — Voir Tcheng So-nan.

Tch’eng T’ang. — Peintre de l’époque des Song. Il est connu pour ses peintures de bambous en monochrome à l’encre de Chine.

Tcheng Tchong. — Peintre de l’époque de Ming. Il peignit surtout le paysage.

Tcheng Tien-sien. — Né à Min, département de Fou-tcheou fou dans le Fou-kien. Il vivait sous la dynastie des Ming. On sait très peu sur ce peintre. Les livres disent qu’il peignait les jen-wou d’une manière fantaisiste et en dehors de toute règle.

Tch’eng Ning. — Peintre de l’époque des Cinq Dynasties. Il excellait dans la représentation des grues. Il peignit aussi les bambous et le paysage. Il composait ceux-ci avec de l’eau coulante et de larges perspectives.

Tcheou. — Historiographe de Siuan wang (827-781 av. J.-C.) à qui l’on doit l’invention du type de caractères dit les grands tchouan.

Tcheou Fang. — Appellation Tchong-lang. Il vivait à l’époque des T’ang et était le contemporain de Han Kan (VIIIe siècle). Il peignit les figures bouddhiques, les sien-jen et les femmes avec un sens de la vie dont ses contemporains font l’éloge. Il peignit aussi les papillons. Sa manière semble avoir été très réaliste.

Tcheou Houang. — Peintre de l’époque des T’ang. Ses peintures d’eau, de pierres, de bambous, de fleurs et d’oiseaux étaient traitées d’une manière attentive et minutieuse, dans la technique particulière aux peintres des T’ang. Il a peint aussi des vues de fleuves avec de vastes perspectives, des marais, des cours d’eau bordés de bambous, des rivages plantés de persicaires et de renouées rouges. Il exprimait les variations des quatre saisons par des fleurs appropriées.

Tcheou Kong-hia. — De son vrai nom Tcheou T’ien-k’ieou, appellation Kong-hia, surnom Yeou-hai. Il était originaire de Wou dans le Kiang-nan et il vivait à l’époque des Ming. Il est né l’année kia-siu du règne Tcheng-tö (1514) et il est mort l’année yi-wei du règne Wan-li (1595). Il est surtout connu pour ses peintures d’iris.

Tcheou Mi. — Appellation Kong-kin, surnom Ts’ao-tch’ouang, autre surnom Pien-yang-hsiao-wong ou hsiao-tchai. Il était originaire de Tsi-nan fou, dans le Chan-tong. Il est né l’année jen-tch’en du règne Chao-ting des Song (1232) et il est mort l’année ki-yeou du règne Tche-ta des Yuan (1309). Il a peint les pruniers, les bambous, les iris et les pierres. Il est aussi renommé pour les poèmes qu’il ajoutait à ses peintures.

Tcheou Tche-mien. — Peintre de l’époque des Ming. Il peignit les fleurs et les oiseaux avec une maîtrise qui l’égale aux beaux maîtres des Song. Il avait coutume d’entretenir un grand nombre d’oiseaux en volière afin de mieux les observer. Les critiques voient dans son œuvre les plus hautes qualités de l’esthétique chinoise. C’est, en tout cas, un grand peintre.

Tcheou Tong-ts’ouen. — De son vrai nom Tcheou Tchen, appellation Chouen-k’ing, surnom Tong-ts’ouen.Il était originaire de Wou, ville de troisième ordre dans le département de Sou-tcheou fou dans le Kiang-nan. Il avait été l’élève de Tch’en Sien-yi et de T’ang Yin, il vivait à l’époque des Ming. On dit de lui qu’il possédait les six principes de Sie Ho. Il peignait les jen-wou dans de grandes ou de petites compositions, dans l’appareil antique et avec des costumes bizarres. Ses peintures étaient richement colorées. Dans le paysage, il suivait les méthodes de Li T’ang, de Ma Yuan, et de Hia Kouei. En somme, c’est un archaïsant d’époque tardive.

Tchong-jen. — Voir Che Tchong jen.

Tchong K’in-li. — ou Tchong Li, appellation K’in-li, surnom Nan-yue-chan jen, ou Yi-tch’en-pou-tao tch’ou. Il est né à Chang yu, département de Chao-hing fou, dans le Tchö-kiang. On sait qu’il vivait à la fin du XVe et au commencement du XVIe siècle, car il occupa des charges publiques sous le règne Hong tche (1488-1505). En même temps que peintre, il fut calligraphe. Son écriture suivait le style calligraphique de Tchao Mong-fou.

Tchong-kouei. — Voir Wou Tchen.

Tchong-sseu. — Voir Siu Tchong sseu.

Tchong Yeou. — Appellation Yuan tch’ang. Il était originaire de Tch’ang che, ville de troisième ordre du département de Hiu-tcheou dans le Ho-nan. Il est mort en 230 ap. J.-C. Il était fameux comme calligraphe. Il eut une carrière assez mouvementée, commanda une armée contre les Hiong-nou qu’il vainquit, occupa de hautes charges et fut anobli avec le titre de marquis. Il a été canonisé sous le nom de Tch’eng.

Tchong Yin. — Appellation Houei-chou. Il était originaire de T’ien-t’ai ville de troisième ordre dans le département de T’ai-tcheou fou, dans le Tchö-kiang. Il vivait à l’époque des T’ang méridionaux. Sachant que Kouo K’ien-houei ne voulait pas d’élèves, il s’engagea auprès de lui comme domestique et apprit son art en le voyant peindre. Il peignait à l’encre coulante les fleurs et les oiseaux, les bambous, les plantes et les insectes. Il excellait à exprimer la perspective et la profondeur de l’espace. Il a peint aussi le paysage et les jen-wou.

Tchou Chao-tsong. — Peintre de l’époque des Song. Il fut membre de l’Académie impériale de Calligraphie et de Peinture. Il a peint les jen-wou, les chats, les chiens, les fleurs et les oiseaux d’une façon délicate et subtile.

Tchou Hi. — Il est né en 1130, il est mort en 1200. C’est le grand réformateur de la philosophie chinoise, sous les Song. Il abandonna l’étude du bouddhisme et des philosophies hétérodoxes pour se consacrer à la révision des textes de Confucius et à un exposé complet de la philosophie confucianiste. Sa façon de la comprendre est loin d’être exempte d’influences laoïstes ; quant à ses commentaires des textes confucéens, ils en ont fixé l’interprétation traditionnelle. Au point de vue philosophique, Tchou Hi arrête dans un système aride et décoloré tout l’élan qui l’avait précédé. En même temps qu’il formule les principes d’un Confucianisme nouveau, il entrave par sa codification l’activité spéculative de l’esprit chinois. Il fut aussi historien et même peintre. Les livres parlent d’un portrait qu’il peignit d’après lui-même.

Tch’ou Hien. — Il vivait à l’époque des Kin (1122-1234). Il est connu comme peintre de bambous.

Tchou King-tchen — ou Tchou King-yuan, critique du tempsdes T’ang. Auteur du Ming houa-lou.

Tchou-ko Leang. — Né en 181, mort en 234. Il fut le conseiller de Lieou Pei qui, grâce à son appui et à son habileté comme général, devint l’empereur connu sous le nom posthume de Tchao-lie Ti. Après avoir servi Lieou Pei, il demeura au service de son fils. Il dirigea comme généralissime diverses campagnes victorieuses contre les dynasties rivales des Wou et des Wei. En 225, il conduisit une armée dans les régions alors sauvages et inexplorées du Yun-nan. Il est l’inventeur d’une formation tactique en huit lignes de bataille qui a été fort discutée.

Tchou Sien. — Appellation Yun-sien. Il était originaire de Wou-tsin, ville de troisième ordre du département de Tch’ang-tcheou fou dans le Kiang-nan. Il vivait à l’époque des Ming et il est connu pour ses peintures de plantes et d’insectes.

Tchou Tsö-min. — Appellation Tö-jouen. Il vivait à l’époque des Yuan. Il est né à Souei-yang (aujourd’hui Chang-k’ieou) dans le département de Kouei-tö-fou, province du Ho-nan, mais il se fixa à Kouen-chan ville de troisième ordre du département de Sou-tcheou fou dans le Kiang-nan. Il vivait à l’époque des Yuan et fut l’ami de Tchao Mong-fou. Il peignit le paysage, les jen-wou, les fleurs et les oiseaux, les plantes et les insectes. Il fut en même temps que peintre, lettré et calligraphe.

Tchou Yue-sien. — ou Tchou Tch’ou-sien. Peintre de la dynastie des Ming. Il est surtout connu pour ses fleurs et ses oiseaux. Il a peint spécialement le chrysanthème.

Tchouang-tseu. — Il vécut au IIIe et au IVe siècle av. J.-C. C’est le grand philosophe de la tradition laoïste. Il refusa à plusieurs reprises d’entrer dans la vie du monde et pratiqua la doctrine du non-agir qu’avait prêchée Lao-tseu et qu’il développa dans ses écrits. C’est un philosophe à la pensée violente et audacieuse et dont l’expression a, parfois, quelque chose de profondément émouvant. Il apparaît tel, en tout cas, dans ce qui subsiste de son œuvre.

T’eng Cheng-houa. — Voir T’eng Tch’ang-yeou.

T’eng Tch’ang-yeou. — Appellation Cheng-houa. Il est né à Wou, c’est-à-dire à Sou-tcheou-fou, dans le Kiang-nan. Il vécut sous le règne de l’empereur Hi-tsong et le suivit dans le pays de Chou, c’est-à-dire dans le Sseu-tch’ouan. Il vivait donc durant ce règne (874-888), à la fin du IXe siècle. Nous savons qu’il vécut plus de quatre-vingt-cinq ans. Il peignit les fleurs et les oiseaux, les papillons et les plantes. Il peignit aussi la figure et le paysage. Mais il est surtout renommé pour ses peintures de pruniers et d’oies. Ses couleurs étaient fraîches, son pinceau vigoureux et constant, son idéal était haut et fier et ce sentiment de grandeur se gravait sur ses peintures. Il avait refusé tout emploi public et il ne se maria pas afin de se consacrer tout entier à son art.

Tiao Kouang. — Voir Tiao Kouang-yin.

Tiao Kouang-yin. — Peintre de l’époque des T’ang, il vivait au Xe siècle, sous le règne T’ien-fou. Il peignait des pierres étranges surgissant des lacs, les fleurs et les oiseaux, les bambous, les chats, les lièvres, les lapins. Il peignait aussi le dragon fabuleux surgissant de l’eau. Houang Ts’iuan le compta parmi ses élèves et emprunta sa manière. A quatre-vingts ans, il n’avait point cessé de peindre et son art n’avait pas faibli.

Ting Houang. — Peintre de l’époque des Song. Il est connu pour ses peintures de bambous, de fleurs et d’oiseaux.

Ting Tseu-k’ing. — De son vrai nom Ting K’iuan, appellation Tseu-k’ing. Il était originaire de Kouei-ki dans le Tchö-kiang. Il vivait à l’époque des Song : il a surtout peint les bambous et a laissé un livre où il traite de cet art.

Ting Ye-fou. — Peintre de l’époque des Yuan. Il a peint le paysage et les jen-wou dans la manière de Ma Yuan et de Hia Kouei.

Ting Ye-yun. — Ye-yun est son appellation. Son nom personnel est inconnu. Il vivait à l’époque des Song, sous le règne de l’Empereur Li-tsong (1225-1264). Il était tao-sseu ou prêtre taoïste de la pagode Ts’ing-hiu kouan dans la montagne Lou. Il peignait les pruniers et les bambous. Ayant été appelé à la cour, l’empereur Li-tsong qui désirait se l’attacher lui dit : « Je crains que les pruniers que vous représentez ne soient pas de l’espèce des pruniers du palais ». Ting Ye-yun répondit : « Je ne connais que des pruniers sauvages, sur le bord des fleuves ».

Tong Pei-yuan. — Voir Tong Yuan.

Tong-p’o. — Voir Sou Che.

Tong Yuan. — Appellation Chou-ta ; autre appellation Pei-yuan. Il vécut au Xe siècle. Il était né dans le Kiang-nan où il occupa un poste officiel sous la dynastie des T’ang postérieurs. Il fut surtout peintre de paysage et peignit les sites de sa province natale avec une exactitude que louent les textes. Il peignit aussi bien dans le style de l’Ecole du Sud que dans celui de l’Ecole du Nord. Son trait était violent et ses formes rudes, dessinées sans minutie, devaient être vues de loin. Cela semble s’appliquer aux œuvres qu’il réalisa dans le style du Nord. Ce fut un évocateur profond des divers aspects du paysage, dans le vent, la pluie et le brouillard. Ses peintures étaient pénétrées d’un esprit mystérieux et grandiose, on dit d’elles qu’elles étaient un puissant stimulant pour la composition poétique. L’influence de Tong Yuan sur les peintres qui vinrent après lui fut considérable. Kiu jan fut un de ses imitateurs.

Tou Fou. — Né en 712, mort en 770. Il obtint un poste à la cour qu’il abandonna en 753, puis mena une vie errante, composant des poèmes considérés comme comptant parmi les plus beaux de la langue chinoise. On le désigne aussi par le pseudonyme de Tou Ling, du nom de la ville où il est né.

Tou Mou-tche. — ou Tou Mou, appellation Mou-tche. Poète du IXe siècle. Il est né en 803 et mort en 852.

T’ou Tch’e-chouei. — Je n’ai pu trouver aucun renseignement sur ce peintre. D’après le texte du Kiai tseu yuan houa tchouan, c’était un mauvais peintre de l’époque des Ming.

Tou Tseu-king. — Peintre de l’époque des Yuan. Il est renommé pour ses peintures d’iris.

Ts’ai King-ming. — De son vrai nom Ts’ai Yi-houai, appellation King-ming. Il était originaire de Tsin kiang, ville de troisième ordre du département de Ts’iuan-tcheou fou, dans le Fou-kien. Il vivait sous le règne Kia-tsing (1522-1566). Il peignit les iris, les bambous et les pierres en employant la technique du monochrome à l’encre de Chine. Il vécut plus de quatre-vingts ans.

Ts’ai Yong. — Né en 133, mort en 192, ce fut un grand lettré et un homme d’État. Ecrivain, poète, calligraphe et peintre, il fut aussi un musicien de renom et réunit en lui la connaissance de tous les arts libéraux de la Chine. Il est célèbrepour avoir donné le modèle calligraphique des cinq classiques qui furent gravés sur quarante-six tablettes de pierres.

Ts’ao Fang. — Peintre de l’époque des Song. Il est surtout connu par ses peintures d’oies exécutées dans la manière de Siu Hi.

Ts’ao Jen-hi. — Appellation K’i-tche. Il était originaire de P’i-ling (Tch’ang-tcheou fou) dans le Kiang-nan. Il vivait à l’époque des Song. Les livres disent que ses peintures de cours d’eaux et de fleuves sont inimitables. Il représentait aussi bien les vagues agitées et furieuses que l’eau ondulante ou calmement étalée. On vante la puissance avec laquelle il évoquait l’idée de profondeur de l’eau qu’il représentait.

Ts’ao Pou-hing. — Il vivait dans la seconde moitié du IIe siècle. D’après les titres de ses peintures énumérées dans un ouvrage du temps des T’ang, il semble avoir représenté surtout des animaux sauvages ou fabuleux tels que le dragon et le tigre. Sie Ho vit encore au VIe siècle, une peinture originale de Ts’ao Pou-hing. Il la trouva pleine de spiritualité et de vigueur. D’après lui, la renommée légendaire de ce maître n’était point surfaite.

Ts’ao Yun-si. — Peintre de l’époque des Yuan. Il a peint le paysage dans la manière de Kouo Hi.

Tseng Ta-tch’en. — Appellation Kouei-yu. Il vivait à l’époque des Song. Il était originaire du Kiang-si. Il est connu comme peintre de plantes et d’insectes.

Tseu-jan-lao-jen. — Voir Tch’en Tseu-jan.

Tseu-kieou. — Voir Houang Kong wang.

Tseu-kou. — Cette appellation peut désigner ou bien Tchao Mong-kien, ou bien Yang Wei-kan.

Tsiang Ling-cheng. — De son vrai nom Tsiang Ts’ing appellation Ling-cheng. Il vivait à l’époque des Ming. Il peignait les iris, les bambous et les pierres d’une manière dont les critiques chinois vantent l’élégance.

Tsiang San-song. — ou Tsiang Song, appellation San-song. Né à Nankin, il vivait au temps des Ming. Il peignit en monochrome des paysages et des jen-wou en employant la méthode de l’encre sèche (tsiao-mouo). On dit de lui que, dans un espace restreint, il savait évoquer des paysages énormes.

Tsiao Kan. — Lettré et homme d’État du premier siècle av. J.-C. Il écrivit le Yi-lin.

Ts’ien Chou-pao. — Chou-pao est l’appellation de Ts’ien Kou, peintre de l’époque des Ming qui fut disciple de Wen Tcheng-ming (1522-1567). On a de lui une peinture représentant les neuf vieillards du Hiang-chan célébres par Po Kiu-yi.

Ts’ien Chouen-kiu. — De son vrai nom Ts’ien Siuan ; appellation Chouen kiu ; surnoms Yu-t’an ou Souen fong, ou Si-lan-wong (le vieillard de Si-lan) parce que sa famille possédait le pavillon Si-lan ; ou encore Tcha-tch’ouan-wong, le vieillard de Tcha-tch’ouan, du nom du lieu ou il était né, dans la province de Tchö-kiang. Il fut reçu docteur pendant la période King-ting (1260-1264). Il est rangé parmi les huit hommes éminents de Wou-hing, groupe dont Tchao Mong-fou fit aussi partie. Lors de l’avènement de la nouvelle dynastie des Yuan, seul de ses sept compagnons, il refusa d’entrer au service des Mongols et se retira dans la vie privée. Il a peint la figure, le paysage, les jen-wou, les oiseaux et les fleurs. Son art appartient tout entier à la tradition des Song. Il employa surtout la techniquede l’école du Sud, avec son dessin léger et son maniement discret de teintes claires et pâles.

Ts’ien Siuan. — Voir Ts’ien Chouen kiu.

Ts’in Yeou-leang. — Peintre de l’époque des Song. Il était originaire de P’i-ling dans le Kiang-nan. Il a peint les fleurs et les oiseaux, les plantes et les insectes et, surtout les cigales et les papillons. Il peignait dans la manière de l’école du Sud, avec des couleurs légères et subtiles.

Tso Yeou-chan. — Peintre de l’époque des Song. On l’appelle aussi Houan-chan. Il était tao-sseu ou prêtre taoïste de la pagode de King-ling kong à Ts’ien-t’ang (Hang-tcheou) dans le Tchö-kiang. Il peignait le paysage, les jen-wou, les fleurs et les oiseaux.

Ts’ouei K’io. — Appellation Tseu tchong, peintre de l’époque des Song. Il occupa des postes officiels. Il a peint les fleurs et les oiseaux, mais, par ses peintures de lièvres et de lapins, il est considéré comme le fondateur d’une école.

Ts’ouei Po. — Appellation Tseu-si. Il était originaire de Hao-leang. Il vivait à l’époque des Song durant la période Hi-ning (1068-1077). Il était le frère aîné de Ts’ouei K’io. Il a peint dans tous les genres de la peinture chinoise : la figure, les figures bouddhiques, le paysage, les fleurs et les oiseaux, les plantes et les insectes. Il fut l’inspirateur de Wou Yuan-yu et il compte parmi les plus grands peintres de la tradition chinoise. On dit que son style fut assez puissant pour réformer celui qui était pratiqué à l’académie.

W


Wan Yen. — ou Wan Yen-leang ou Wang Cheou, appellation Tchong-pao, autre appellation Tseu-yu, surnom Yun-hien-kiu cheu. Il était le fils du prince Yong-kong de Yue. Il vivait à l’époque des T’ang, sous le règne de Siuan-tsong (847-859). Il est mort à l’âge de soixante-et-un ans. Il peignit les images bouddhiques et les jen-wou. Il est surtout renommé comme peintre de bambous et considéré à cet égard comme le créateur d’un nouveau style.

Wang Che. — Voir Wang Fou-ts’ao.

Wang Chou-ming. — ou Wang Mong, appellation Chou-ming, surnom Houang-ho-chan-jen, « l’homme de la montagne Houang-ho », du nom du séjour solitaire où il se retira. Né à Hou-tcheou, dans le Tchö-kiang, il mourut en prison en 1385 ; c’était un descendant de Tchao Mong-fou ; mais il se forma sur les paysages de Kiu-jan et de Wang Wei. D’esprit libre et d’âme un peu désordonnée, il ne s’assujettit à aucune contrainte et manifesta librement les inspirations qui naissaient en lui. Ses paysages sont vigoureux et puissants ; ils justifient les éloges des critiques, mais ils sont parfois d’une composition accumulée et confuse où se manifeste l’étrangeté de son caractère.

Wang Hi-tche. — Appellation Yi-chao, surnom Yeou-kiun Il est né en 321 et mort en 379. Il fut mandarin militaire et eut le grade de général de brigade, d’où son nom de Wang Yeou-kiun. Il est surtout renommé comme calligraphe et comme peintre. Sa peinture paraît avoir été, d’après les textes, minutieuse et haute en couleurs. On dit de lui qu’il peignit son portrait en se regardant dans un miroir. On dit qu’il fut le premier à dessiner un caractère d’un seul coup de pinceau.

Wang Hia. — Il vivait sous la dynastie des T’ang. Les livres disent de luiqu’il jetait l’encre par taches coulantes sur la soie, puis, suivant la forme que le hasard donnait aux amas d’encre, il les achevait en en tirant des formes de montagnes, des écoulements d’eau, des silhouettes d’arbres. Il eut, en tout cas, une façon audacieuse et large de manier l’encre de Chine. La technique de Mi Fei, dans la peinture de paysage, procédait directement de lui. 28

Wang Hiao. — Peintre de l’époque des Song. Il était originaire du district de Sseu-chouei et dans le Chan-tong. Il peignait bien les fleurs et les oiseaux. Pour ses peintures d’aigles et d’éperviers, il se forma sur le style de K’iuan Houei.

Wang Hien-tche. — Appellation Tseu-king, né en 344, il mourut en 388. C’est le plus jeune fils de Wang Hi-tche, dont il égale le talent aussi bien en calligraphie qu’en peinture. C’est à son sujet que nous voyons, pour la première fois, mentionner une peinture exécutée sur du papier de chanvre.

Wang Houei. — Appellation Yuan seou. Il vivait à l’époque des Song, sous le règne K’ien-tao (1165-1173). Il peignit les fleurs, les oiseaux, et les bambous avec un métier d’une finesse extraordinaire et une facture minutieuse qui entrait jusque dans le détail.

Wang Jo-chouei. — Voir Wang Yuan.

Wang Jo-mou. — Peintre de l’époque des Yuan. Il peignait les fleurs et les oiseaux ; il est surtout connu pour ses peintures de chrysanthèmes.

Wang K’ien. — Appellation Yi ts’ing, surnom Ts’ang-tch’ouen ; autre surnom T’ien-fong. Il était originaire de Lin-hai chef-lieu du département de T’ai-tcheou fou, dans le Tchö-kiang. Il peignait les oiseaux et les insectes au moyen de l’encre de Chine avec de légers rehauts de couleur. Il mêlait aux fleurs des pierres de forme étrange. Il donnait une grande majesté à ses arbres. Les livres disent que, quand il représentait des canards dans un étang, cela donnait l’idée du matin et du soir.

Wang Fou-ts’ao. — Peintre de l’époque des Ming. Il vivait au XVIIe siècle. C’est l’un des trois frères Wang, auteurs des planches du Kiai tseu yuan houa tchouan. Il a traité spécialement des fleurs, du bambou et du prunier. Wang Fou-ts’ao était originaire de Nankin. Fou-ts’ao n’est qu’une appellation. Il s’appelait de son vrai nom Wang Che.

Wang Mo-ki. — Voir Wang Wei.

Wang Mong. — Voir Wang Chou ming.

Wang Mong-touan. — Mong touan est une appellation ; le nom de ce peintre est Wang Fou ; surnom Yeou che-cheng. Il habita la montagne des neuf dragons, c’est pourquoi il eut aussi comme surnom Kieou-long-chan-jen, « l’homme de la montagne des neuf dragons ». Il était né l’année jen-yin du règne Tche-tcheng (1362). Il est mort l’année ping-chen du règne Yong-lo (1416). Il occupa des charges publiques sous les Ming. Il se refusait à vendre ses peintures. On raconte qu’une nuit, ému par un son de flûte lointaine, il exécuta une peinture sous l’inspiration de cette musique inattendue. Puis, il se mit en quête du joueur de flûte et lui donna sa peinture en présent. C’était précisément un de ses acheteurs éconduits. Il forma son style sur celui de Wang Mong. Ce fut un peintre de paysage. Il affectionnait l’eau qu’il étalait en longues coulées dans ses peintures ; il peignit aussi les bambous et se signala par la forme bizarre qu’il donnait aux pierres.

Wang Ngan-tao. — Peintre de l’époque des Song. Il peignait les fleurset les oiseaux dans la manière de Li Ti.

Wang Ngan-tsie. — L’aîné des frères Wang qui collaborèrent avec Li Yu au Kiai-tseu-yuan. Wang Ngan-tsie a dessiné les planches du livre des arbres.

Wang Ning. — Peintre de l’époque des Song. Il a peint les fleurs et les oiseaux et particulièrement les perroquets. Il a peint aussi les animaux. Il est renommé pour ses lions et pour ses chats. On loue dans son œuvre le sentiment de vie abondante et riche qu’il savait évoquer.

Wang Sseu-chan. — De son véritable nom Wang Yi, appellation Sseu-chan, surnom Tch’e-tsiue. Il vivait à l’époque des Yuan et travaillait en 1367. Il fut très précoce ; à l’âge de douze ans il peignait déjà, disent les livres, d’une façon merveilleuse. Il a écrit un livre sur la méthode de peindre en couleurs.

Wang Tan-yeou. — Je n’ai trouvé aucun renseignement sur ce peintre, d’après les indications du Kiai tseu yuan houa tchouan. il vivait au plus tard, à l’époque des Yuan.

Wang Tche. — Appellation Mong-wen. Peintre de l’époque des Ming. Il était de Nankin et peignit le paysage.

Wang Tchong-yuan. — Peintre de l’époque des Yuan. Il a surtout peint en monochrome à l’encre de Chine. On vante surtout ses petites peintures de fleurs et d’oiseaux.

Wang Tsai. — Peintre de l’époque des T’ang. Il était originaire du Sseu-tch’ouan et vivait sous le règne Tcheng-yuan (785-804). Il peignait le paysage de telle sorte, disent les textes, qu’il semblait fixer la réalité des choses et qu’il transportait la nature même dans la chambre où était exposé son tableau. Il a beaucoup peint les montagnes du Sseu-tch’ouan qui sont d’un dessin fort particulier. Il appartient à ce groupe de peintres de l’époque des T’ang qui, par une analyse profonde des formes, préparèrent les réformes de Wang Wei et l’art de l’époque des Song.

Wang Tsin-k’ing. — De son vrai nom Wang Sien, appellation Tsin k’ing. Il était originaire de K’ai-fong fou, chef-lieu de la Province du Ho-nan. Il épousa une fille de l’empereur Ying-tsong qui régna de 1064 à 1067. Ses peintures de paysage rappelaient le style de Li Sseu-hiun ; ses peintures de bambous à l’encre étaient exécutées dans le style de Wen T’ong. Il est célèbre aussi pour ses peintures d’oies sauvages dans les roseaux. Les livres disent de lui qu’il avait un style à demi antique, à demi moderne. C’est-à-dire qu’il perpétuait sous les Song certaines formules de l’époque des T’ang.

Wang Wei. — Appellation Mo-k’i ; surnom Yeou-tch’eng. Il est né en 699 ; il est mort en 759. Il fut poète en même temps que peintre. Il a été question à plusieurs reprises, dans les commentaires, de son influence sur la peinture chinoise de paysage. Il y a introduit des réformes profondes, qui en font un grand initiateur. Il a laissé des écrits dans lesquels il parle de la composition, de la perspective linéaire, de la perspective aérienne. Il est aussi considéré comme le fondateur de la peinture monochrome en blanc et noir et comme le premier maître de l’école du Sud. Il n’est pas certain qu’il existe encore en Chine une peinture originale de Wang Wei, mais des copies ou des œuvres réalisées sous son influence directe, à l’époque des Song, sont parvenues jusqu’à nous. On trouve aussi une trace très affirmée de sa façon de concevoir le paysage dans les peintures japonaises du Xe au XIIIe siècle. Wang Wei peignit aussi des figures bouddhiques. C’était un fervent bouddhiste et il n’est pas impossible que la familiarité envers la nature qui caractérise le bouddhismese soit mêlée dans son esprit aux enseignements philosophiques de la pensée chinoise.

Wang Wen. — Appellation Tseu-yu, surnom Tchong-chan-sien-cheng. Il était originaire de Wou-si département de Tch’ang-tcheou fou, dans le Kiang-nan. Il vivait sous le règne Kia-tsing (1522-1566). Il peignit les paysages, les jen-wou, les fleurs et les oiseaux ; il mourut à quatre-vingts ans.

Wang Yeou-tch’eng. — Voir Wang Wei.

Wang Yeou-touan. — Peintre de l’époque des Song. Il peignait les fleurs et les oiseaux. Il est aussi célèbre par ses peintures de chiens de chasse.

Wang Yi. — Il fut le précepteur de l’empereur Ming Ti pour le dessin et porta le titre de chao-che. Il vivait donc au IIIe et au IVe siècle. Comme peintre, il semble, d’après le titre de ses peintures, avoir été un animalier. Il fut aussi architecte. On lui doit les plans des pagodes de l’Est et de l’Ouest à Wou tch’ang.

Wang Yuan. — Appellation Jo-chouei, surnom T’an-hien. Il était originaire de Ts’ien-t’ang (Hang-tcheou fou) dans le Tchö-kiang. Il vivait à l’époque des Yuan. Il fut élève de Tchao Mong-fou et se forma, comme lui, sur les peintres de l’école des Tang. Il étudia aussi les styles de Kouo Hi et de Houang Ts’iuan. Il peignit le paysage les fleurs et les oiseaux, les bambous et les pierres. Il passe pour avoir été un artiste unique à son époque.

Wang Yuan-tchang. — De son vrai nom Wang Mien, appellation Yuan-tchang, surnom Tchou-che-chan-nong. Il était originaire de Tchou-ki ville de troisième ordre du département de Chao-hing fou, dans le Tchö-kiang. Il est né l’année yi-hai de Tche-yuan (1335) ; il est mort l’année ting-hai de Yong-lo (1407). Il excellait dans la peinture des bambous et des pierres. Dans la peinture des pruniers, il eut un style très personnel et fut un fondateur d’école.

Wei Hie. — C’était un élève de Ts’ao Pou-hing ; il vécut à la fin du IIIe ou au commencement du IVe siècle. Il peignit des sujets bouddhiques en même temps que des sujets historiques et mythologiques dont les deux peintures connues de Kou K’ai-tche nous donnent une idée. Il peignit aussi le portrait. Comme Kou K’ai-tche, il appartient à cette époque où le bouddhisme pénétrait à peine en Chine et où l’ancienne tradition n’avait pas encore été modifiée par son contact avec le style indo-grec et les écoles bouddhiques du Turkestan. Il semble appartenir à ce groupe de peintres qui représentèrent les sujets bouddhiques en les revêtant des formules de l’ancien art chinois.

Wei Tche-houang. — Appellation K’ao-chou. Il était originaire de Chang-yuan près de Nankin. C’était un pieux bouddhiste et il avait coutume de peindre chaque mois une figure de Kouan-yin qu’il donnait aux temples. Il a peint le paysage dans la manière des Song et les fleurs dans la manière de Wang Jo-chouei. Ses peintures étaient très estimées jusque dans le Fou-kien et le Chan-tong.

Wei Tche-k’o. Appellation Ho-chou, il vivait à l’époque des Ming et était le frère de Wei Tche-houang. Ses peintures de paysage étaient plus estimées que celles de son frère.

Wei Ye. — Lettré et grand calligraphe de la dynastie des Song. Contemporain et ami de Ling Pou. Pas plus que celui-ci, il n’accepta de charges publiques et vécut, comme lui, dans l’indépendance et la pauvreté.

Wen Heng-chan. —Voir Wen Tcheng-ming.

Wen Hou-tcheou. — Voir Wen Tcheng-ming.

Wen Kiao. — Appellation T’ai-tchen, né dans le département de T’ai-yuan fou, dans le Chan-si ; il vécut au temps de la dynastie Tsin (IVe-Ve siècles). Il était imprégné de connaissances philosophiques et littéraires. On sait fort peu sur ce peintre. Il mourut à l’âge de 42 ans, à une date indéterminée. Il reçut le nom posthume de Tchong Wou.

Wen-kiun. — Beauté célèbre du IIIe siècle av. J.-C. Fille de Tcho Wang-souen, elle fut séduite par Sseu-ma Siang-jou à cause de la perfection avec laquelle il jouait du luth. Elle s’enfuit avec lui et les deux amants en furent réduits à ouvrir une taverne où Wen-kiun servit le vin. Plus tard, Sseu-ma Siang-jou, lettré et poète célèbre, jouit de la faveur de l’empereur Wou Ti.

Wen T’ai-che. — Le t’ai che Wen n’est autre que Wen Tcheng-ming.

Wen Tcheng-ming. — De son vrai nom Wen Heng-chan ou Wen Pi, appellation Tcheng-ming, autre appellation : Tcheng-tchong. Il est né à Hou-tcheou dans le Chan-si, ce qui fait qu’on le désigne aussi sous le nom de Wen Hou-tcheou. Selon d’autres sources, il serait originaire de Tch’ang tcheou département de Sou-tcheou dans le Kiang-sou. Né en 1470, il mourut en 1559. Il occupa des charges officielles et reçut un emploi dans le collège des Han-lin. Pareil à la plupart des peintres chinois qui ne faisaient pas de leur art un métier, il se refusait à céder ses œuvres contre argent. Il étudia les anciens maîtres, mais avec indépendance et sans rien abdiquer de ses tendances personnelles qui étaient, du reste, plutôt d’un calligraphe. On admire surtout chez lui le goût avec lequel il harmonise les formes représentées par lui avec le coup de pinceau des caractères ajoutés à sa peinture, déployant le même esprit dans le trait sans sacrifier l’élément plastique qui prend souvent une forme schématique chez les peintres calligraphes de la Chine.

Wou Che-kouan. — Appellation Siang-jou. Il était originaire de Sou-tcheou dans le Kiang-sou, et vivait à l’époque des Ming. Ses peintures de paysages et de fleurs en monochrome à l’encre de Chine sont considérées comme des chefs-d’œuvre.

Wou Ping. — Peintre de l’époque des Song. Il était originaire de P’i-ling dans le Kiang-nan. Il avait un style riche et haut en couleur. Ses peintures d’oiseaux et de fleurs étaient très réputées.

Wou Siao-sien. — Ce n’est autre que le peintre Wou Wei, appellation Ts’eu-wong, surnom Siao-sien. Il est né à Kiang-hia, dans le département de Wou-tch’ang fou, dans le Hou-kouang, en 1459. L’Empereur Hiao-tsong lui conféra le titre de tchouang-yuan des peintures. Il est également renommé dans la peinture de paysage et de jen-wou. L’une de ses peintures, représentant un pêcheur de crabes est restée célèbre. Il mourut en 1508.

Wou Song. — L’édition lithographique du Kiai tseu yuan houa tchouan semble ici faire une erreur. Il pourrait s’agir en en effet de Wou Kou-song, peintre de l’époque des Yuan. Il était originaire de Hang-tcheou fou dans le Tchö-kang. Il s’était formé sur l’œuvre de Kouo Hi et peignit le paysage.

Wou Tao-yuan. — ou Wou Tao-tseu. Il est né vers la fin du VIIIe siècle dans le Ho-nan. Orphelin, il manifesta de telles dispositions pour la peinture qu’il fut appelé à la capitale, sur l’ordre de l’empereur ; il y acheva sonéducation artistique. Nous avons fort peu de chose sur sa vie ; cependant, c’est le grand nom de la peinture chinoise et son autorité légendaire s’étend aussi bien sur l’art chinois que sur l’art japonais. Nous pouvons avoir une idée de son œuvre par les textes qui décrivent un assez grand nombre de ses peintures et par les estampages de quelques pierres gravées. On entrevoit que son style eut une force singulière ; certaines œuvres japonaises des fautes périodes, exécutées sous son influence, ne font que confirmer ce point de vue. Il peignit le paysage, la figure et les sujets bouddhiques. Dans l’art bouddhique, il semble avoir naturalisé ou transformé à la chinoise nombre de sujets venus du Turkestan, par exemple la Kouan-yin donneuse d’enfants dont le type chinois paraît dater de lui.

Wou Tchen. — Appellation Tchong kouei, surnom Mei-houa-tao-jen ou Mei-tao-jen « le sage de la fleur de prunier ». Il est né à Kia-hing fou, dans le Tchö-kiang en 1280. Il est mort en 1354. Se refusant à travailler contre argent, il n’acceptait point les soies que lui présentaient de riches amateurs afin d’obtenir de lui une peinture. La plupart de ses œuvres sont peintes sur papier. Il forma son style sur les paysages de Kiu-jan dont il fit de nombreuses copies. Sa peinture a un caractère austère et grandiose avec un sens profond du paysage ou de la personnalité de la plante.

Wou Tchong-kouei. — Voir Wou Tchen.

Wou T’ing-houei. — Peintre de l’époque des Yuan. Il était originaire de Wou-hing (Hou-tcheou) dans le Tchö-kiang. Il est renommé pour ses paysages en ts’ing-liu et pour ses peintures de fleurs et d’oiseaux.

Wou Ts’ieou-lin. — Peintre de l’époque des Ming. Il était originaire de Hi, ville de troisième ordre du département de Hou-tcheou fou dans le Ngan-houei. Dans le paysage, il a employé la manière de Tcheou Tch’en. Il a peint aussi les iris et les bambous.

Wou Yuan-kouang. — Peintre de l’époque des Song. Il était renommé pour ses peintures de fleurs et d’oiseaux.

Wou Yuan-yu. — Appellation Kong-p’in. Il vivait au début de l’époque des Song. Il peignait d’après la méthode du chouang-keou, avec un dessin très fin en appliquant ensuite la couleur. Il employait, en somme, la technique primitive de l’enluminure. Il a peint les fleurs et les oiseaux, les montagnes et les forêts. On vante surtout sa façon d’évoquer le feuillage.

Y


Yang Houei. — Peintre de l’époque des Cinq Dynasties. Il est surtout connu pour ses peintures de poissons et de plantes aquatiques.

Yang K’i. — Peintre de l’époque des Song. Il était originaire de Tch’ong-ning dans l’arrondissement de P’eng-tcheou, département de Tch’ing-tou fou dans le Sseu-tch’ouan. Il peignait les bambous, les fleurs et les oiseaux, et, surtout, les coqs.

Yang Long-yeou. — De son vrai nom Yang K’i-p’eng, appellation Long-yeou. Il vivait à l’époque des Ming. Il était renommé pour la facilité avec laquelle il imitait la manière des anciens maîtres.

Yang Sieou. — Il vivait au IIIe siècle de l’ère chrétienne. On ne sait, pour ainsi dire, rien sur ce peintre. Il peignit également le paysage et la figure.

Yang Wei-kan. — Appellation Tseu-kou     surnom Fang-t’ang. Il vivait à l’époque des Yuan. Il peignit les iris, les bambous et les pierres. Cefut un des grands maîtres du monochrome.

Yang Yuan-jo. — De son vrai nom Yang Yuan, appellation Yuan-jo. Elle vivait à l’époque des Ming. Elle était originaire de Nankin. Elle est célèbre pour ses peintures de paysages rustiques, d’iris et de mousses.

Yao Kien-chou. — De son vrai non Yao Yun-tchai, appellation Kien-chou. Il vivait à l’époque des Ming. Il dessinait avec une grande finesse et peignait avec des couleurs brillantes. Il a suivi la technique du trait de King Kouan ; il est renommé pour la façon dont il peignait les fabriques dans le paysage.

Yao Yen-k’ing. — Peintre de l’époque des Yuan. Il fut, avec Mong Tchen, l’élève de Kouo Hi. Son coup de pinceau avait une énergie et une puissance évocatrice qui firent de lui un des plus grands peintres de son époque.

Yen Houei. — Appellation Yen-yuan. Il vécut de 514 à 483 av. J.-C. C’était le disciple favori de Confucius. Il est resté comme le modèle de ceux qui se conformèrent à la conduite du Sage. Sa tablette figure dans le temple de Confucius à côté de celle de Mencius.

Yen Li-pen. — Il vivait au VIIe siècle : il occupa d’importantes charges publiques, et fut aussi un peintre renommé et un grand calligraphe. On le considérait comme le premier coloriste de son temps. Il peignit de nombreuses figures des porteurs de tribut du Turkestan chinois.

Yen Lou-kong. — Poète du VIIIe siècle.

Yen Tchen-k’ing. — Appellation Ts’ing-tchen. Homme d’État, écrivain et calligraphe. Il vivait de 709 à 785.

Yen Tchong-mou — ou Yen Mou tche, de son vrai nom Yen Sou. Il était originaire de Ts’ing-tcheou fou dans le Chan-tong et vivait à l’époque des Song. Il occupa des charges assez importantes et fut employé au Ministère des Rites. Il fut lettré, poète, calligraphe et peintre. Il peignit le paysage et principalement les forêts. Ses forêts de bambous étaient très recherchées. Les textes vantent son dessin fin et subtil.

Yeou-tch’eng. — Titre porté par Wang Wei. Voir Wang Wei.

Yi K’ing-tche. — Voir Yi Yuan ki.

Yi Yuan-ki. — Appellation K’ing tche. Il est né à Tch’ang-cha dans la province de Hou-kouang sous le règne Tche-p’ing (1064-1067). Il fut appelé à la cour pour orner de fresques le palais impérial. Il peignait les fleurs, les oiseaux, les abeilles, les guêpes, les cigales, d’une façon merveilleuse, disent les textes. On disait de lui qu’il est le plus grand peintre après Siu Hi. Il voyagea dans les parties les plus diverses de la Chine pour v étudier les animaux. Il a signé du nom de plume Tch’ang-cha-tchou kiao.    — 393

Yin Hong. Il vivait au début de l’époque des Ming. Il a surtout peint les fleurs et les oiseaux.

Yin Po. — Peintre de l’époque des Song. Il s’inspira des méthodes de Tchong-jen et fut l’un des premiers maîtres de la peinture de pruniers en monochrome.

Yin Tchong-yong. — Peintre de l’époque des T’ang. Il était le fils de Yin Wen-li. Il peignait la figure, les portraits, les jen-wou. Il peignit aussi les fleurs et les oiseaux, les plantes et les insectes. Il pratiqua parfois la méthode du monochrome à l’encre de Chine.

Yin Tseu-tch’eng. — Appellation Yuan-sou. Il était originaire deWou-si, ville de troisième ordre du département de Tch’ang-tcheou fou, dans le Kiang-nan. Il vivait à l’époque des Ming et il est célèbre comme peintre de fleurs et d’oiseaux. Il peignait dans cette manière minutieuse et brillante qui a prédominé à l’époque des Ming.

Ying. — Roi de T’eng, nom personnel Yuan-ying. C’était le vingt-deuxième et dernier fils de Kao Tsou, des T’ang, qui régna de 618 à 626. Il vivait donc au VIIe siècle. Il reçut le titre de roi de T’eng en 639. Il est mort en 684. Il est célèbre pour ses peintures de papillons.

Yo Che-siuan. — Appellation Tö-tch’en. Il était originaire de Siang-fou. Il vivait à l’époque des Song et occupa des postes officiels. Il peignit les fleurs et les oiseaux. Il excellait surtout dans le maniement de l’encre de Chine.

Yu Kien-wou. — De son vrai nom Yu Sin, appellation Tseu-chan, autre appellation Tseu-tsiun. C’est un poète et un écrivain du VIe siècle. Il vivait sous le règne de Yuan-ti (552-554) des Leang et l’on sait qu’il se rendit à Lo-yang sous les Tcheou postérieurs (557–581).

Yu-k’o. — Ceci n’est qu’une appellation. Le nom de famille manque. Le Kiai tseu yuan houa tchouan le donne comme contemporain de Sou Tong-p’o et peintre de bambous en monochrome à l’encre de Chine.

Yu-kong. — Voir Siu Yu-kong.

Yu Si — Peintre de l’école des T’ang. Les livres disent de lui qu’il peignait bien les fleurs, les oiseaux et les coqs. Ils lui attribuent l’invention de la méthode keou-lo.

Yuan Kong. — Voir Ma Yuan.

Yuan Yi. — Il était originaire de Teng-fong dans le Ho-nan. Il vivait à l’époque des T’ang. Il peignit surtout les poissons et l’on dit de lui qu’il exprimait d’une manière parfaite leurs attitudes et leur vie.

Yun Men.     — Disciple direct de Lieou-tsou, le dernier des six patriarches du bouddhisme chinois.

Yun Wang. — Peintre de l’époque des Song. Il peignit surtout les bambous en monochromie à l’encre de Chine. Il employait une technique toute personnelle et non classique, peignant les nœuds du même coup de pinceau que les branches.