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Les dix pages les plus consultées
- Racinet, Le Costume historique.
Chine.
- Ballot/Vasselot, La céramique chinoise.
- Ballot, Petite histoire de la porcelaine de Chine.
- Sion, Asie des moussons. La Chine.
- Lao-tseu,Tao-te-king, trad. S. Julien.
- Mason/Dadley, Les punitions des
Chinois.
- Anciens poèmes chinois d'auteurs inconnus.
- Grünwedel, Mythologie du bouddhisme au Tibet et en Mongolie.
- Nieuhoff, L'ambassade de la Cie Or. des P.U. vers l'Empereur de la Chine.
- Se-ma Ts'ien, Les Mémoires Historiques.
- Marco Polo, Voyage.
Je me borne à demeurer dans la flaque d’eau qui remplit l’empreinte laissée par le sabot d’un bœuf et je n’ai
point d’ailleurs la longévité de P’ong-tsou. Je n’ai pas le moyen de profiter des vents heureux pour voguer au large, ni de monter sur des chevaux rapides pour visiter de lointains pays. Je
m’efforce seulement, en contemplant le soleil, la lune et les étoiles, de laisser voler ma pensée sur les contrées les plus reculées dans les huit directions de l’espace.
Yu Houan, Wei lio. Trad. Chavannes.
La Chine est pour nous le pays du contraste : dans tout ordre d'idées, elle est à nos antipodes.
Ainsi le nom propre ou patronymique précède le petit nom : celui-ci n'est donc pas un prénom, mais un postnom, si l'on peut dire ce mot.
Le blanc est la couleur du deuil.
Toutes les boissons chinoises, thé, vin de riz ou de sorgho distillé, liqueurs, etc., sont servies chaudes ; le Chinois boit toujours chaud, ce qui le désaltère et le rafraîchit mieux que s'il
préparait une boisson glacée.
Le livre commence là où finissent les nôtres : le chinois, en effet, s'écrit de droite à gauche et de haut en bas, en colonnes verticales, et non de gauche à droite en lignes horizontales. Le
titre de l'ouvrage, au lieu de paraître au haut de la page, est imprimé en bas, à cheval sur le double feuillet qui forme une page chinoise ; la pagination ne s'indique pas en tête de page, mais
en bas, sous le titre courant. Les notes ne sont pas au pied des pages ; elles se trouvent au contraire au sommet.
En classe, lorsqu'un écolier récite sa leçon, il ne fait pas face au professeur, il lui tourne le dos : aussi le verbe réciter, pèï, signifie-t-il, originairement, tourner le dos à
quelqu'un.
La mère n'embrasse pas son enfant — le baiser de la mère, chanté par nos poètes, est chose inconnue, — elle porte l'enfant à son nez comme si elle voulait respirer le parfum délicat d'une fleur à
peine éclose.
Le type de la beauté féminine diffère également du nôtre : pour les Chinois, une belle femme, disent leurs poètes, doit avoir un visage rond, ayant la forme d'une graine de pastèque, et un nez
bien écrasé, tandis que nous préférons une figure ovale et un nez aquilin.
En Chine, ôter son chapeau devant quelqu'un est une marque d'impolitesse : si vous venez faire visite à un Chinois et que celui-ci n'ait pas son chapeau, son premier soin est de le mettre en
toute hâte pour venir vous recevoir.
Les chaufferettes ne sont pas employées pour tenir chauds les pieds, mais pour se réchauffer les mains.
On n'y joue pas au volant avec la main, mais avec le pied qui sert de raquette.
Nous aimons avoir des ongles courts : les Chinois les préfèrent longs. Il y a des lettrés qui ont des ongles de dix centimètres de longueur : ils les laissent ainsi pousser par coquetterie, pour
montrer qu'ils ne se livrent à aucun travail manuel. Pour empêcher qu'ils ne se cassent, on les protège au moyen d'étuis en argent finement ciselés.
Nous portons des bagues au 3e, au 4e ou au 5e doigt : les Chinois ne mettent de bagues qu'au pouce de la main droite. C'est une affaire de mode.
Le dîner chinois commence par les fruits confits et les graines de pastèque et termine par le poisson et le potage, à l'inverse de ce qui a lieu chez nous.
L'aiguille aimantée de la boussole, — instrument que les Chinois ont inventé, — indique le Sud et non le Nord. — Je ne cite encore qu'un petit nombre de choses usuelles et le parallèle pourrait
être poussé plus loin...
Extrait de : Camille Imbault-Huart,
Le journal et le journalisme en Chine, 1892.
Le thé
Mettre sur un feu modéré un vase à trois pieds dont la couleur et la forme indiquent de longs services, le remplir d'une eau
limpide de neige fondue, faire chauffer cette eau jusqu'au degré qui suffit pour blanchir le poisson et rougir le crabe, la verser aussitôt dans une tasse faite de terre de yué, sur les feuilles
d'un thé choisi, l'y laisser en repos jusqu'à ce que les vapeurs, qui s'élèvent d'abord en abondance et forment des nuages épais, viennent à s'affaiblir peu à peu et ne sont plus que de légers
brouillards sur la superficie ; humer alors sans précipitation cette liqueur délicieuse, c'est travailler à écarter les cinq sujets d'inquiétude qui viennent ordinairement nous assaillir. On peut
goûter, on peut sentir ; mais on ne saurait exprimer cette douce tranquillité dont on est redevable à une boisson ainsi préparée.
Kien-long. Trad. J. Gautier.
Pour aborder l'histoire de la société..., il convient de se débarrasser de l'idée de Droit qu'a imposée à notre esprit une admiration étroite du monde romain. Dans le monde chinois ancien, les
transformations sociales ne se traduisent pas par l'adoption de systèmes successifs de lois et de règlements. Elles se traduisent par des changements d'orientation dans l'attitude morale. Ceux-ci
accompagnent les variations qui surviennent dans l'agencement général de la société, selon qu'y prédominent l'activité paysanne et la vie de village, — ou bien l'activité des féodaux installés
dans des burgs qui s'élargissent au point de devenir de minuscules capitales, — ou bien celle des riches trafiquants pour lesquels s'élèvent de grandes villes. Sur les grands faits liés à ces
déplacements du centre de la vie sociale, les documents ne fournissent aucune espèce de repères chronologiques. On ne sait rien de certain sur la fondation des burgs et des cités seigneuriales
qui entraîna le remplacement des idéaux paysans d'équilibre rythmé et de mesure par une morale de prestige : bonne pour la vie des camps, elle se transforma, sous l'influence de la vie de cour,
en un culte de la bonne tenue et de l'étiquette. On ne sait rien de précis sur le développement de l'industrie, de la richesse, du luxe, ni sur l'extension des centres urbains ; c'est par des
moyens indirects qu'on entrevoit la crise aiguë qui en fut la conséquence : elle amena à accepter comme principes de discipline sociale un formalisme et un décorum d'un esprit traditionaliste et
d'un symbolisme archaïsant. Pour étudier l'histoire de cette société, il n'y a qu'un moyen : c'est de tenter une sorte de restitution stratigraphique. On voit pourquoi je n'ai point procédé par
études d'institutions définies et groupées à la manière occidentale (religion, droit, habitation), mais par études de milieux. Sans jamais viser à être complet, je me suis borné à présenter un
choix de comportements caractéristiques.
Extrait de l'introduction à La civilisation chinoise
Les « Six Arts » primitifs ne répondent pas à nos conceptions. Ce sont : les rites, la musique, le tir à l’arc, la conduite des chars, l’écriture, et le calcul, — ce qui importait en somme, à un
peuple pratiquant la guerre, mais attentif aux lois de l’univers.
Dans cette énumération, l’art, tel que nous le définissons, fait défaut. Architecture, sculpture, peinture, tissus ornés, existent surtout, on va le voir, par rapport aux croyances rituelles ou à
la hiérarchie sociale. Nous découvrirons la peinture issue de la calligraphie. C’est seulement avec les jades et les bronzes que nous atteindrons, par le détour des rites, le terrain de l’art, au
sens que nous donnons au mot.
Objets d’art, disons-nous. Objets de culte, disait l’homme des Tcheou. Et nous voici forcés, nous, curieux d’art, de chercher cet art où ceux qui le pratiquèrent n’avaient pas décidé d’en mettre.
Nous voulons voir le principal dans ce qu’ils n’admettaient qu’en accessoire. De là vient la difficulté, pour nous, de surprendre l’esprit de l’art de la Chine primitive.
Henri d'Ardenne de Tizac
L'art chinois classique
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Corine (samedi, 04 juin 2011 11:21)
Merci pour tous ces ouvrages rares à télécharger gracieusement. Un source à laquelle je vais aller me rafraîchir. Bien à vous. Corine
Jean-François (mercredi, 06 juillet 2011 02:45)
Je sens que je vais revenir et m'attarder plus longtemps sur votre site...Enfin, un peu...
Pas trop le temps pour le moment de fouiller les sujets abordés et de chercher de la doc sur les personnages cités mais ce site est un trésor ( unique ? )sur le web ! C'est réconfortant de pouvoir trouver ce genre de "produit"...Vive le partage !
Un bémol, ou peut-être ai-je mal vu, j'ai pensé lors de ce premier et rapide coup d' oeil, qu' il manquait de dates qui situent ces personnages...Mais bon, à moi aussi de chercher une frise chronologique, pour les dynasties, dans un livre ou sur le web...
Encore bravo !
Jean-François (mercredi, 06 juillet 2011 03:18)
http://www.canal-u.tv/producteurs/ecole_normale_superieure_de_lyon/dossier_programmes/philosophie_chinoise/histoire_du_confucianisme_vue_panoramique
Dans la continuité...
Jean-François (jeudi, 07 juillet 2011 02:24)
Veuillez m'excuser : les dates sont là...Tout y est...Tellement de textes...J' exprime mes félicitations aux chercheurs pour la qualité de leurs travaux et leur sens de la générosité...Voilà, je retourne à mon modeste et routinier apprentissage du Mandarin . ( routinier pour l'instant parce que je débute ).
PS : j'adore tous les textes spirituels chinois. Derrière certains éléments qui peuvent sembler purement folkloriques et saugrenus, "impurs" même, se découvre une pensée originale pour les occidentaux comme moi, une pensée qui a besoin de détails matérialistes au sens péjoratif pour être illustrée paradoxalement...
Lili (lundi, 31 octobre 2011 13:16)
Je vous remercie énormément pour ce partage précieux!J'ai trouvé beaucoup d'ouvrages très utils pour avancer mes recherches. Merci encore.
Luc Gauvreau (samedi, 17 mars 2012 21:50)
Félicitations! Magnifique travail d'édition-réédition. Vous ajoutez vraiment de la valeur à la simple numérisation des ouvrages imprimés. Des projets comme le vôtre devraient être soutenus et encouragés par les institutions (nationales) qui investissent de grosses sommes dans la numérisation sans, le plus souvent, faire le travail d'édition que vous faites. (Montréal, Québec)
FPC (mercredi, 20 février 2013 04:09)
Site magnifique tant dans le contenu que dans la présentation.
J'apprécie l'onglet bios.
MERCI,pour cet énorme travail et ce partage.
CéCédille (samedi, 11 mai 2013 12:47)
Projet épatant !
Merci.
C.
Jacques PRESTREAU (mercredi, 09 septembre 2015 14:27)
Ce site web est une oeuvre magistrale ! Une bibliothèque unique en France représentant un travail énorme ! On trouve ici absolument tout ce qui existe en français dans le Domaine Public sur la Chine ancienne dans tous les domaines de la société, de la vie quotidienne, de la politique, des sciences, des religions, du thé, des arts, de la littérature, de la poésie... et même des contes pour enfants. Plus de 10.000 livres réédités avec un soin particulier, relus, corrigés, illustrés, et tout cela en téléchargement libre... Un monument ! Merci pour cette grande idée et pour mener aussi bien sa réalisation au bénéfice de tous les amoureux de la Chine ancienne !