Albert Maybon (1878-19xx)


LA POLITIQUE CHINOISE

Étude sur les doctrines des partis en Chine, 1898-1908

Giard et Brière, Paris, 1908, pages 1-312 de 368

  • Henri Maspero : "L'ouvrage de M. Maybon est sans contredit un des meilleurs qui aient été publiés sur les idées politiques dans la Chine actuelle. L'auteur a su se documenter exactement : et pour la première fois, nous avons un exposé sérieux, et généralement sûr, des faits et des idées de la dernière décade... Ajoutons que le livre se lit facilement, l'auteur ayant su donner de la vie et du relief aux personnages."

  • Stéphen Pichon, 1914 : "Je n'ai vu nulle part exposer d'une façon plus claire, exacte et documentée, les raisons profondes des changements survenus dans l'histoire de ce qui fut « l'empire du Milieu ». M. Maybon rappelait dans cette œuvre prophétique [La politique chinoise] les manifestations de l'esprit réformateur, républicain, voire socialiste, qui ont, en se produisant dans un milieu et dans des circonstances favorables, préparé l'explosion par laquelle l'Europe a été comme déconcertée. Il donnait sur l'organisation des partis qui ont déterminé le triomphe de l'insurrection antidynastique, des détails aussi curieux que circonstanciés. Après avoir lu la relation des faits, qu'il présentait avec autant de précision que de méthode, on comprenait fort bien comment les républicains chinois avaient pu faire aboutir un programme que, tout au moins pour longtemps, les étrangers résidant en Chine avaient représenté comme utopique."

Le C. R. de lecture d'Henri Maspero est disponible ici.

Table des matières
Extraits : L'école réformiste - Les Cent jours proches de leur fin - 1898-1908
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Table des matières

  1. La cour mandchoue.
  2. Réformistes et conservateurs : L'école réformiste. — K'ang Yeou-wei. — Les Cent jours. — La réaction. — Le gouvernement xénophobe.
  3. Révolutionnaires et conservateurs : L'école réformiste et l'idée révolutionnaire. — Le parti révolutionnaire. — Trois grandes manifestations populaires. — Les réformistes gouvernementaux et les révolutionnaires. — Les réformistes gouvernementaux et les conservateurs. — L'insurrection et le gouvernement. — 1898-1908.

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L'école réformiste

L'esprit réformiste chinois procède d'abord de l'enseignement politique et philosophique des anciennes sociétés secrètes ; il a pris naissance au foyer même du mandchouphobisme, dans la patrie classique des associations marchandes et charitables, au pays des insurrections, des émeutes, dans cette vice-royauté méridionale du Liang-Koang — provinces du Kouang-tong et du Kouang-si — où existe une ardente vie publique ; il est dirions-nous, comme la mousse subtile de ce fonds inépuisable de sentiments de fierté locale, d'idées humanitaires, de solidarité étroite qui bout dans l'âme de tout Chinois membre d'une organisation. Renverser la dynastie mandchoue des Ts'ing qui règne à Péking depuis 1644 et la remplacer par une maison de pure race chinoise, voire par un régime républicain, est le but visible que poursuivent l'association du « Lys blanc », des « Trois Points », la ligne du « Nénuphar », etc., etc. ; en faisant peser sur leurs affiliés une forte discipline morale, ces sociétés politiques les ont marqués d'un signe indélébile, et sans doute la mentalité du réformiste décèle les traces d'une première éducation ou, plutôt, d'une hérédité antimandchoue.

Mais avant que de songer à aiguiser des armes contre leurs souverains, les jeunes gens qui depuis les traités de 1858 se mirent volontairement à l'école des étrangers, chez les Anglais de Chang-haï et de Hong-kong, chez les Japonais, novices encore dans l'étude des choses occidentales, ont eu surtout en vue de consolider le gouvernement chinois en le modernisant, de le mettre sur un pied d'égalité avec les gouvernements étrangers en le dotant des grandes institutions des sociétés modernes.

On pourrait donc dire que le réformiste chinois est le jeune lettré qui a su méditer sur cette nécessité qui faisait que les armées étrangères, depuis 1840, se répandaient inlassablement sur la Terre Fleurie ; comme des vagues de tempête, elles se heurtaient à l'impassibilité des hommes, plus dure que le granit, elles reculaient, disparaissaient et revenaient nombreuses, hurlantes, grondaient, descellaient les pierres des murs, minaient les villes et s'y creusaient un lit toujours plus large ; quand cessaient les flots démontés de la soldatesque, c'étaient des marchands qui vantaient le flux et le reflux tranquilles des richesses... Résister à cette volonté têtue de l'étranger eût été déraisonnable ; subir l'invasion, quelle faiblesse ! Ne valait-il pas mieux s'élever jusqu'à la compréhension des lois supérieures qui déterminaient ces événements et se jurer d'être de taille à bien servir la Chine le jour où sapée de toutes parts, elle s'ouvrirait aux relations des puissances mercantiles ?

Dès l'instant où les événements sino-européens inspirèrent un tel raisonnement, l'esprit réformiste était né ; et pour la première fois, les traditions gouvernementales et sociales qui empêchaient de résister avec succès à l'européen envahisseur, étaient directement menacées.

Mais les jeunes réformistes eurent l'étrange destinée de ne point languir le long des avenues qui conduisent aux affaires ; avant qu'ils eussent pesé leurs forces, affirmé une doctrine, encadré leurs disciples, l'occasion se présenta, en 1898, de manifester leur existence ; non pas au grand jour, mais dans les coins secrets du palais impérial. Ils s'essayaient à formuler des projets de réformes dans les salles de rédaction des journaux chinois et anglais, quand, portés d'un coup dans les antichambres du pouvoir, ils furent appelés à inspirer directement la pensée gouvernementale du Fils du Ciel. La fortune, certes, ne les prit pas au dépourvu, mais elle vint trop tôt. Des circonstances imprévues avaient réuni en un effort commun au sein du pouvoir des esprits de même tendance qui jusque-là s'étaient plu dans des études purement spéculatives, à la fois juridiques, historiques et sociales, mais qui jamais n'avaient eu une intelligence bien claire de l'action politique. C'étaient des théoriciens, tous ces jeunes gens, des intellectuels frais émoulus d'un enseignement occidental incomplet, trop confiants dans la force des idées nouvelles ; et aussi bien au pouvoir que dans la vie publique ce furent des impuissants, parce qu'ils méconnurent que le premier effort de l'homme politique doit porter sur l'une des classes ou des collectivités du pays afin d'agir au nom de mandants organisés. Ils agirent au contraire leur nom propre, et leur règne ne dura que cent jours : la réaction pouvait sans crainte décapiter ces isolés !

Nous commettrions donc une erreur historique si nous disions qu'il y eut, au sens propre du mot, un parti réformiste. On n'aperçoit même pas un rudiment d'organisation ; avant leur arrivée au pouvoir les réformistes écrivent des articles et publient des livres, pendant les Cent Jours ils occupent cette situation fausse d'inspirateurs d'idées, ensuite ceux qui échapperont à la hache de l'impératrice douairière auront, avec leur tête, sauvé leur plume de publiciste, et, en exil ou en Chine, continueront, comme par le passé, à argumenter, à raisonner, par dilettantisme semble-t-il, au hasard de leur fantaisie et des événements, sans se soucier d'une politique réellement pratique, de la constitution d'un véritable parti de combat, organisé pour la conquête effective du pouvoir. Ils joueront avec les idées et oublieront de faire intervenir, de manier cet indispensable facteur de toute action sociale : l'homme, et l'homme physique surtout, avec ses passions, ses appétits, ses emportements, le Chinois, avec toute sa longue hérédité ; bien que leur clientèle soit faite de marchands aisés, ils négligeront de se relier avec les forces vives du pays : lecteurs et approbateurs, voilà ce dont ils se contentent ; leur petit groupe, tête sans membre, sans prolongement, sans ramification, ne vit que de sa vie propre.

Mais ces jeunes gens ont occupé avec un tel éclat, durant trois mois, la scène politique, que nous devons étudier dans le détail leur action à cette époque non pas d'hommes d'État, mais d'intellectuels. Et à ce titre, deux d'entre eux laisseront dans l'histoire de la Chine moderne une trace profonde : par leurs écrits K'ang Yeou-wei et, avec une force encore plus grande, Leang K'i-tch'ao ont incontestablement propagé le meilleur de l'esprit occidental.

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Les Cent jours proches de leur fin

Depuis le début de septembre [1898], les réformistes sentaient le sol trembler, la maison branler, sans discerner d'où soufflait le vent d'orage. Avant que la tempête ne les saisisse, ils décident de forcer l'allure. Le 4 septembre c'est la destitution, la dégradation, comme conservateurs, du ministre des Rites et de ses subordonnés qui n'avaient point communiqué sur-le-champ le mémoire du secrétaire Wang Tchao et ce sont des récompenses accordées à celui-ci, qui « n'avait pas craint de résister en face aux contempteurs de nos décrets » ; ce sont les suppressions, sans indemnité, de nombreuses charges mandarinales, c'est, en des termes d'une extrême violence, une déclaration de guerre à tous les juges qui oppriment les gens du peuple.

Enfin le 12 septembre paraît un décret qui justifie la nouvelle politique. Cette pièce plus qu'aucune autre caractérise les Cent Jours ; et son intérêt, son importance, ce n'est point uniquement à son contenu qu'elle l'emprunte mais aussi aux circonstances qui lui donnent naissance : en même temps que le manifeste gouvernemental, que la déclaration de principes, elle est le testament de la Réforme.

« Le gouvernement se sert à présent pour le relèvement des affaires tant des méthodes européennes que des méthodes chinoises. Quoique, dans l'administration du peuple par les mandarins, les Européens et les Chinois soient tous d'accord, cependant les Européens s'y consacrent et s'en occupent avec beaucoup plus d'attention que nous autres ; c'est pourquoi ils peuvent nous aider à atteindre là où nous autres tout seuls nous n'atteindrions jamais. Or il y a encore aujourd'hui quelques grands officiers, confinés dans le cercle étroit de leurs propres idées, qui osent dire des Européens qu'ils ne possèdent pas les principes de la vraie doctrine ! Ils ignorent qu'innombrables sont les lois de l'administration européenne et les vérités de leur science et de leur religion, dont le but principal est de développer l'intelligence pratique des individus et de leur procurer l'aisance, à eux et à leurs familles. La perfection de leurs doctrines est en outre capable d'améliorer la nature et les qualités des hommes et de prolonger leur vie. Tous les avantages que l'homme peut acquérir pendant la vie, il convient de les développer de plus en plus. C'est pourquoi jour et nuit nous sommes très occupé des changements à opérer pour introduire les nouvelles manières de gouverner. Comment oserions-nous faire cela uniquement par estime et amour des nouveautés et des choses extraordinaires ? C'est que notre peuple bien aimé est le peuple qui nous a été donné par l'auguste Ciel et nous a été laissé par les Empereurs, nos prédécesseurs. Si nous ne prenions pas les moyens pour que tous vécussent très heureux et très unis entre eux, nous ne nous approprierions pas ce en quoi chacun de ces royaumes excelle, nous ne pourrions pas garder intact notre patrimoine. Hélas ! nous nous donnons une peine extrême pour bien gouverner l'empire, et cependant nos sujets n'ont pas encore été instruits ! La faute en est aux préfets indignes et aux lettrés attachés aux méthodes anciennes, qui ne veulent pas expliquer au peuple nos intentions. Il arrive au contraire qu'ils s'excitent les uns les autres avec des paroles vaines et font que les gens du peuple trompés, troublés, conçoivent toutes sortes de craintes. Bref, l'unique cause de nos regrets est que parmi les habitants des montagnes et des rivages de la mer, il y en a qui n'ont pas encore pu entendre parler de notre nouvelle manière de gouverner.

Aujourd'hui nous voulons annoncer à tout l'empire nos pensées de changer les anciennes méthodes contre de nouvelles, afin que tous sans distinction en soient instruits. Ils doivent tous savoir que l'on peut se fier aux nouvelles méthodes et tous, en haut et en bas, doivent unir leurs volontés pour les mettre en pratique, afin de fortifier l'empire, ce dont nous avons un grand espoir. Nous ordonnons aux vice-rois et aux gouverneurs des provinces d'examiner parmi les décrets promulgués depuis le vingt-troisième jour de la quatrième lune (11 juin), quels sont ceux qui se rapportent à la nouvelle administration, de les transcrire immédiatement, de les faire imprimer, de les publier, et de donner en outre des proclamations pour instruire et diriger le peuple dans le sens de nos décrets. Nous ordonnons aussi aux sous-préfets et aux maîtres officiels des études de commenter sérieusement nos décrets au peuple, afin que leur connaissance parvienne dans toutes les maisons et que personne ne les ignore. Que les grands juges, les grands trésoriers des provinces, les intendants et les préfets nous envoient des mémoires sur les affaires d'administration. Qu'ils ne nous cachent rien et ne craignent pas de nous offenser. Quant aux sous-préfets, ils nous enverront leurs mémoires par l'intermédiaire des vice-rois et des gouverneurs ; ceux-ci sans faire la moindre difficulté et sans apporter le moindre retard nous enverront sous scellés les textes originaux des mémoires de leurs inférieurs. Nous espérons par là obtenir que toutes les doléances secrètes de nos sujets puissent parvenir jusqu'à nous. Il importe beaucoup que les vice-rois et les gouverneurs ne se permettent pas, en recherchant la réussite de leurs intérêts privés, de se livrer à des abus. Enfin nous ordonnons que le présent décret soit affiché dans la grande salle des tribunaux des vice-rois et des gouverneurs, afin que tous puissent le lire sans difficulté aucune.

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1898-1908

Cette dernière décade de l'histoire de Chine comprend donc deux périodes bien distinctes ; la première caractérisée par les Cent jours de Kouang-siu et de Kang Yeou-wei, par la réaction conservatrice et mandchoue, par une crise aiguë de xénophobisme gouvernemental ; la deuxième, par deux faits : apparition d'une opinion réformiste gouvernementale, organisation d'un parti révolutionnaire et démocratique.

Mais aujourd'hui nous entrons dans une nouvelle phase.

La politique de progrès de la cour et de quelques grands mandarins est à vau l'eau.

Bien que les protagonistes du réformisme gouvernemental n'aient été inspirés que par un sentiment de conservation politique et sociale, les tenants du passé n'ont pu admettre ces tentatives de rénovation. Ils ont mis le holà, et les autres, infime minorité, se sont tus.

Au reste, en face de l'audace et de la force toujours croissante du parti révolutionnaire, conservateurs et progressistes oublièrent leurs divisions ; et pour sauvegarder leurs intérêts, firent cause commune contre les insurgés.

Si bien qu'à cette heure, la situation est parfaitement claire : d'un côté de la barricade la cour, le pouvoir, de l'autre un parti politique et social organisé, parti d'opposition, de subversion ; mais ses principes ne sont pas purement négatifs et il y a là le germe d'un puissant parti de gouvernement.

Cependant pour répondre, en quelque sorte, aux coups précipités des révolutionnaires, pour gagner du terrain, les impériaux promettent des réformes. Mais ce qui était naguère une politique préventive devient une politique d'expédients. A tout prix il faut échapper à l'insurrection ; et la dynastie jette du lest !

Qui sera maître de la bataille ?

Il serait puéril de faire des pronostics, d'évaluer même les chances des deux antagonistes. Mais il y a des faits qui crèvent les yeux.

L'empire est vermoulu ; les mœurs des dirigeants sont celles qui précèdent les grandes catastrophes politiques. Chez ces hommes le sens du bien public semble oblitéré. Ils ramènent tout à eux-mêmes et se désintéressent des soins que réclame l'État. Il s'accusent les uns les autres, et avec raison, des pires méfaits ; et, tour à tour le trône favorise les clans, les cabales ennemis.

C'est dans tout son épanouissement le règne de l'arbitraire et du caprice.

Jamais sans doute on ne vit gouvernement plus désemparé, plus aveugle, plus impulsif ; et en face d'une telle désorganisation on comprendrait certains sentiments réactionnaires : plutôt que d'aller à la dérive et vers l'écueil fatal, pourquoi ne pas ranimer les principes gouvernementaux, si fermes, si positifs, de la vieille Chine, pourquoi ne pas revenir, d'un cœur sincère, à la morale publique des anciens sages ?

Retour illusoire !

En vérité nous assistons à la ruine de l'État autocratique chinois. L'impératrice douairière soutient seule l'édifice ; mais elle est débordée par le flot des convoitises et des haines ; elle parle d'abdication : sa force a chancelé. Du reste Ts'eu-hi n'a plus longtemps à vivre.

Après la disparition de cette souveraine autoritaire, si le corps politique n'était point rongé de vétusté, s'il n'était point ébranlé par la force révolutionnaire, l'appétit le plus fort serait le maître de la situation : un prince ou un vice-roi assez énergique pour imposer sa volonté aux fonctionnaires et à la cour, un Touan ou un Li Hong-tchang.

Car il ne faut pas se le dissimuler : l'esprit de brigues, même quand il engendre l'anarchie, n'a jamais été en Chine un élément ou un symptôme de dissolution politique ; et s'il était réfréné, comme autrefois, par une foi morale ou sociale, le vieil empire, à la condition de concéder quelque chose aux civilisations d'Occident, pourrait encore avoir de beaux jours.

Mais en fait de principe d'action publique les gouvernants chinois et mandchous ne connaissent plus que l'attachement à leurs intérêts.

C'est la ruine d'un État ; ce n'est pas la ruine d'une société. Les mœurs du peuple sont saines et fortes ; et au fur et à mesure que l'organisme politique laisse échapper un sang corrompu, il s'enrichit de substances nouvelles.

La Chine n'est pas sur le point de disparaître. Demain elle étonnera l'Occident, l'Occident moqueur et incrédule.

Mais bien qu'un intense travail de rénovation s'accomplisse dans les profondeurs du pays, rien n'importe, hormis la bataille que se livrent conservateurs et révolutionnaires.

La puissance des conservateurs n'est qu'actuelle, mais elle est ; sans doute un acte énergique, une série d'actes bien ordonnés la mettrait en poussière ; mais qui pourra concevoir et diriger ces actes ? Souen Yi-sien ? Certes, intellectuellement il en est capable. Mais a-t-il ses partisans dans la main ? Et, à supposer qu'il sache choisir le moment opportun, sera-t-il suivi, sera-t-il écouté ?

Quoi qu'il en soit, si les puissances européennes sont clairvoyantes, elles tiendront compte de l'hypothèse de la révolution chinoise qui bouleversera l'échiquier politique en Extrême-Orient

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